Détour à la plage et retour dans les montagnes ligures

Nous venons de la crête de l’Apennin Ligure et la Grotte de Toirano où nous étions sous d’épais nuages et sous la pluie. Sur la côte méditerranéenne ligure, il fait très chaud avec un air humide, on se croit en Asie lors d’une pause de la mousson.

Nous nous arrêtons à quelques caps et à quelques plages, mais plusieurs problèmes contradictoires nous occupent. Cette côte est belle au soleil, mais nous sommes en plein mois de juillet, il fait plus de 30°C et nous ne sommes pas venus pour rôtir sur la plage. D’autre part nous avons une certaine envie de douche, le temps lourd et humide fait sérieusement transpirer. Notre eau de douche chauffée éléctriquement en roulant est restée éteinte parce que nous ne comptions pas rouler beaucoup. Les campings de la côte sont bondées, mais comme nous arrivons à midi, nous trouverions des places. Cependant, sur cette côte, on est rangé comme des sardines sur des places minuscules. Ainsi le Camping Del Mare à Cervo n’est pas plus grand qu’une place de tennis, le sol est bétonné et recouvert à quelques endroits par de l’herbe artificielle qui pue le plastique et le caoutchouc au soleil. Il est inutile de préciser que ce n’est pas le type de camping dont nous révons.

Nous sommes ici à quelques pas des Alpes Maritimes et de la France, mais nous nous bornons à rester en Ligure parce nous avons déjà changé de plan si souvent en ces trois premiers jours de congé. En arrière-fond se trouve cependant un autre différent: Alex ne veut pas aller en PACA parce que nous y allons si souvent. André se conforme à cette avis, même s’il n’est pas content de cette idée fixe. La météo des jours suivants lui donnera cependant raison, on passera de l’autre côté de la frontière.

Capo Mele et  Cervo

Le phare de Capo Mele, à l’est de Cervo, est installé en 1856. Comme beaucoup d’autres phares, il est fortement endommagé par les troupes nazies allemandes lors de leur retraite annonçant enfin leur défaite. Les ruines ne sont cependant pas rasées, la tour et la maison de gardient peuvent être sauvés lors des réparations entreprises entre 1947 et 1948. Le phare est électrifié, une année plus tard.

Une courte route d’accès juste après une gallérie de la SP1 permet d’y accéder, le tout se trouve à l’intérieur d’un virage. Il n’est pas facile de s’arrêter.

L’église San Giovanni Battista domine le bourg de Cervo et représente un exemple important de l’architecture baroque en Ligurie. Cette église est construite d’après le projet de Gio Batta Maravaldi grâce aux richesses provenant du commerce du corail. À l’intérieur, les stucs du 18e siècle sont de grand valeur. En été les concerts du Festival International de Musique de Chambre se déroulent sur son parvis. Source: Wikipédia

Cervo avec l'église San Giovanni Battista. Photo © André M. Winter

Cervo avec l’église San Giovanni Battista. Photo © André M. Winter

La vallée du Torrente Argentina

Après l’arrêt décevant à Cervo, nous décidons de repartir dans la crête de l’Apennin Ligure. La météo s’annonce bonne partout pour demain, nous prévoyons donc une randonnée dans la crête principale, donc près de la frontière franco-italienne. Pour y aller, on prend la vallée du Torrente Argentina qui monte d’Arma di Taggia assez directement vers le nord.

Très vite, la température baisse, les villages montent de plus en plus haut dans les collines et sont un peu moins colorés que sur la côte. Montalto Ligure est un village perché de moins de 400 habitants.

Village de Montalto Ligure. Photo © André M. Winter

Village de Montalto Ligure. Photo © André M. Winter

André se baigne dans le Torrente Argentina. Photo © Alex Medwedeff

André se baigne dans le Torrente Argentina. Photo © Alex Medwedeff

Un peu en aval du village de Molini di Triora et près de Rocca de Andagna, nous longeons sur la route SP548 le torrent qui forme des beaux bassins d’eau verte. Nous voyons une route qui y descend et nous avons ici le substitut naturel pour notre douche. L’eau est relativement chaude, mais l’air ambiant ne l’est plus trop.

En avançant, nous passons sous les derniers villages.

Village de Triora. Photo © Nicolas Medwedeff

Village de Triora. Photo © Nicolas Medwedeff

La montagne autour de Triora. Photo © Nicolas Medwedeff

La montagne autour de Triora. Photo © Nicolas Medwedeff

Après Triora, nous prenons la route du Colle Langan et puis celle qui se termine au Colle Melosa. C’est le point de départ de notre randonnée, le col est construit de plusieurs chalet et il forme un grand parking goudronnée. On peut certes passer la nuit ici, mais ce n’est pas très beau ni très intime.

On redescend donc vers un lacet de la route sous le Colle Belenda et vers 1300 mètres d’altitude. L’herbe sur le pré est curieusement courte et après installation, nous voyons pourquoi: un berger passe avec une centaine de moutons et de chèvres. Le terrain n’est pas plat, mais il y a beaucoup de pierres idéales pour former des cales.

Camp sous le Colle Belenda en Ligurie. Photo © André M. Winter

Camp sous le Colle Belenda en Ligurie. Photo © André M. Winter

André et Nicolas dans le trafic aménagé. Photo © Alex Medwedeff

André et Nicolas dans le trafic aménagé. Photo © Alex Medwedeff

En dépit de l’emplacement bien calme, André dort très mal la nuit. Il entend des bruits d’animaux, des branches qui grincent et il fait assez chaud à trois dans le camion.

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