Le massacre de Kándanos

La Wehrmacht allemande, fer de lance des nazis, a particulièrement sévie en Grèce et plus particulièrement en Crète. Les représailles de cette sorte sont ici plus fréquents qu’ailleurs. Ils vengent ici l’embuscade ayant couté la vie à 25 soldats allemands et de manière générale leur lourdes pertes dans les montagnes de Crète. Les Allemands ne connaissent pas ces terrains et surtout pas le caractère des crétois qui on subit longuement les attaques tuques et berbères.

Les allemands arrivent le 3 juin 1941, tuent les 180 habitants et le bétail qu’ils trouvent et rasent toutes les maisons du village. Il procèdent de même aux villages voisins. En matière de force destructrice et de morts injustes, Kándanos est tout à fait comparable à Oradour-sur-Glane avec la différence que le village de Kándanos a été reconstruit après la guerre, contrairement à ce qu’annonçait les panneaux bilingues cyniques que les occupants ont placé dans les ruines du village.

Le monument du massacre de Kándanos. Photo © André M. Winter

Le monument du massacre de Kándanos. Photo © André M. Winter

Ci-bas à gauche un panneau d’époque et sa reproduction sur le monument. Son texte en allemand et en grec: En représailles pour le meurtre bestial d’un régiment parachutiste et d’un demi-bataillon de pionniers par des hommes et des femmes armées par embuscade, Kandanos a été détruit.

Les divers panneaux avaient des contenus légèrement différent. Celui de gauche: Pour le meurtre bestial de parachutistes, de chasseurs alpins et de pionniers allemands par des hommes, des femmes, des enfants avec le prêtre et parce qu’ils ont résisté contre le Troisième Reich, Kandanos a été détruit complètement le 3.6.41 pour ne plus jamais être reconstruit (ce texte est tout aussi boiteux en allemand). À droite: Ici se trouvait Kandanos, détruit en expiation pour le meurtre de 25 soldats allemands.

Ces plaques sont des répliques exactes de celles laissés à Kandanos par les nazis après la destruction du village. Les plaques originales sont conservés au musée de Kándanos.

Nous ne sommes initialement pas venu pour ce monument, mais cette histoire nous laisse avec une boule au ventre. Oui, c’est un massacre et il y en a eu tant d’autres. Mais le pire est que cela se reproduit de nos jours en Afrique Noire, en Birmanie ou en Chine. Toujours pour des victoires d’un jour.

Après cette visite, nous faisons ce que nous voulions faire ici: les couses. Après les trois jours de randonnée très fatigants, nous ne prévoyons plus que des petites visites de plages et de villes. On prend ici pour du casse-croûte, des petits gâteaux et du vin local qui nous surprendra lors du coucher du soleil.

 

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