Sur les côtes du nord-est de la Mer Adriatique en mars 2015

Ayant longtemps vécu à Vienne, cette ville à l’extrême est de l’Autriche, nous avons grandi quelque peu avec le flair de l’ancien empire austro-hongrois. Comme notre fils préférait passer ses vacances chez un ami, nous profitons de l’occasion pour nous rendre dans la partie sud cet ancien empire, même si nous habitons maintenant bien plus loin à l’ouest.

Palazzo della Luogotenenza austriaca. Photo © André M. Winter

Palazzo della Luogotenenza austriaca. Photo © André M. Winter

La côte karstique de Trieste

Nous passons donc quelque peu à contre-sens des anciennes voies impériales, traversons les Alpes et rejoignons la côte vénitienne là où elle est de nouveau rocheuse. C’est donc à l’est du large estuaire du Pô.

Ce n’est pas notre première tentative de passer quelques jours sur la côte orientale de la Mer Adriatique. Trois ans plus tôt, la bonne météo avait complètement fait défaut. Cette année c’est différent, il neige et vente à la maison, mais dès que nous passons sur face sud des Alpes, le soleil fait apparition et il persistera tous les jours. On aura cependant du vent assez frais sur les îles dalmates.

Notre première station est donc ce rivage historique entre Duino et Trieste, où nous retrouvons maintes traces autrichiennes comme les guinguettes à vin dans les collines ou les cafés typiquement viennois, les châteaux sur la côte et les palais dans le centre de Trieste.

Le Château de Duino et la plage de déblais de la casemate. Photo © Alex Medwedeff

Le Château de Duino et la plage de déblais de la casemate. Photo © Alex Medwedeff

Nous passons ensuite dans l’arrière-pays et laissons l’Istrie complètement de côté. Ce n’est qu’à Senj que nous quittons la route pour un premier arrêt.

Angle sud-est de la Forteresse de Nehaj. Photo © André M. Winter

Angle sud-est de la Forteresse de Nehaj. Photo © André M. Winter

L’île de Pag

Le même jour nous passons en ferry sur l’Île Pag pour le reste ces courtes vacances de Pâques. Nous avons choisie cette île parce qu’elle est facile à joindre et parce qu’elle n’est pas trop touristique. Ce sera au point que nous aurons des problèmes pour nous approvisionner et un seul camping est ouvert sur toute l’île.

Pag est typiquement dalmate: du calcaire très blanc et tout est très sec. Sur certains flancs, aucune plante ne peut se tenir. Non seulement il y a cette géologie défavorable à toute végétation, mais en hiver, il y a aussi le vent froid (la Bora) qui s’abat sur les flancs est de l’île. Il s’agit donc d’un climat assez extrême. Cependant, les cavités dans le calcaire sont agencés en sorte que de l’eau douce de la terre ferme jaillit à certains endroits sur l’île. Au printemps, il y a donc pas mal de taches bien vertes dans cet univers blanc calcaire.

Piste entre des murets en pierre sèche. Photo © André M. Winter

Piste entre des murets en pierre sèche. Photo © André M. Winter

Nous ne savons pas si c’est dû à la hors saison où si l’île de Pag est vraiment un peu plus lente que le reste de la côte touristique croate, mais nous avons eu en 2015 l’impression de retrouver certaines traces et mœurs communistes. Les petits bateaux de pêche sont tous uniformes et de couleur pâle, certains magasins à moitié vides laissent supposer une économie planifiée et des voitures des marques Zastava et Yugo complètent ce tableau.

Golfe de Pag est les marais salants. Photo © André M. Winter

Mais cette atmosphère mi-endormie a aussi des avantages quand on explore le lieu. Nous nous adaptons à ces lenteurs, l’éternelle sieste qui se répercute sur les heures d’ouverture ou le simple fait que l’on peut s’arrêter n’importe où avec notre Trafic aménagé sans gêner parce qu’il n’y a personne qui passe dans l’heure qui vient.

Phare de l'Île de Vir. Photo © André M. Winter

Phare de l’Île de Vir. Photo © André M. Winter

En matière de plantes sauvages, c’est le printemps est la saison de l’asperge dans toute la région. Suivant les quantités trouvés, nous les préparons soit en entré, soit en plat principal le soir. Une recette facile se trouve sous Cueillir et cuire les asperges sauvages.

Un descriptif général de la région est donné sous La côte calcaire du nord de l’Adriatique. Le articles sont consultables sous vignettes et par étapes ici: