Comme toute ville portuaire italienne, Trieste n’échappe pas au stress typique de ces cités. Pourtant c’est aussi une ville mondaine autrichienne et les deux ne font pas forcément bon ménage. Beaucoup a été détruit ou laissé à l’abandon, beaucoup a été reconstruit dans un autre style. Cette irrégularité nécessite d’y regarder à plusieurs reprises, l’après-midi dont nous disposons ne suffit pas pour apprendre à connaitre la ville. Beaucoup de panneaux sont bi-lingues italiens et slovènes, mais la plupart des personnes parlent italien. Il n’y a plus de traces vivantes de l’influence autrichienne. Ce qui en reste sont des monuments, des boulangeries-pâtisseries viennoises et quelques enseignes et des noms typiquement allemands.
Arrivés dans le centre par le Tram di Opicina sur la Piazza Oberdan, nous nous dirigeons vers le centre mondain érigé dès la deuxième moitié du 19e siècle. D’autres volets présentent les autres parties de la ville: le port avec le phare la Lanterna et la vieille-ville sur la colline Colle di San Giusto.
Piazza Sant’Antonio Nuovo
Trieste, Frioul-Vénétie Julienne, Italie, Europe
La météo nous offre un ciel bleu, mais on ne voit pas sur les photos le vent froid qui gèle les oreilles.
La photo du bas montre l’axe majeur du centre théresien de Trieste.
Cette église en style néo-classiciste a été érigée de 1812 à 1849.
La maison à gauche date de 1795.
Le Grand Canal est le cœur du Borgo Teresiano. Il se cale dans la structure rectangulaire du centre du 19e siècle. Il a été construit pour permettre aux navires marchands d’avancer plus loin dans la ville. Aujourd’hui cette fonction est révolue, une partie du canal a été comblée et les ponts tournants ont été remplacé par des ponts fixes.
Le long du canal se trouvent d’anciennes maisons de marchands grecs et serbes comme le Palazzo Carciotti, le Palazzo Gopcevich ou le Palazzo Scaramangà.
Cette église a été construite entre 1861 et 1869. Il y a une grande communauté serbe à Trieste.
Piazza Unità d’Italia
Trieste, Frioul-Vénétie Julienne, Italie, Europe
La place centrale de la ville est la Piazza dell’Unità d’Italia. On dit que c’est la plus grande place face à la mer du monde. Elle est bordé de trois côtés par des palais néo-classicistes et d’un côté par la mer. On voit ici:
- à gauche: le Palazzo del Lloyd Triestino. Construit en 1883 comme siège du Lloyd Austriaco (Österreichischer Lloyd), puis Lloyd Triestino, c’est l’ancien nom de la compagnie de navigation italienne Italia Marittima (racheté par le taïwanais Evergreen).
- à droite: le Palazzo del Governo e Sede della Prefettura. Construit en 1904 comme palais du gouverneur autrichien (Palazzo della Luogotenenza austriaca).
Les mâts datent de 1932. Ils sont surmontés du symbole de la ville, la lance de saint Serge.
À l’arrière de la place se trouve l’hôtel de ville construit en 1875.
Ce centre mondain a aussi ses faces cachées. Beaucoup de maisons sont rénovées, mais il en reste à raser.
Teatro Romano di Trieste
Via di Donota, Trieste, Frioul-Vénétie Julienne, Italie, Europe
Adossé à la colline Colle di San Giusto, ce théâtre profite du terrain naturel pour ses gradins de spectateurs. Aujourd’hui il est cependant étroitement entouré de grands immeubles peu charmants des années 1970. Initialement, ce théâtre offrait de la place pour 6000 spectateurs. Une grande partie des gradins sont encore préservés et le Teatro Romano Festival a lieu régulièrement sur le site.
À l’origine, le théâtre se trouvait en bord de mer et hors de l’enceinte de la ville. Avec l’ensablement du port, la ville a été étendue sur la mer et de ce fait, le théâtre se retrouve maintenant dans le centre.
Le théâtre a été réalise au 1er siècle avec le financement par le patricien Quintus Petronius Modestus.
La ville a été saccagée par les Lombards en 568 et le théâtre a sans doute été détruit à cette date. Par la suite, les restes du théâtre forment la base de l’enceinte médiévale de la ville à la quelle s’adossait des maisons qui couvrait donc toute la surface et cachaient le théâtre. Dans le souci de satisfaire sa mégalomanie antique, le dictateur Mussolini fait raser toutes ces maisons en 1938 pour dégager et restaurer le théâtre tel que nous le voyons aujourd’hui.
Corso Italia et Via Giacinto Gallina
Trieste, Frioul-Vénétie Julienne, Italie, Europe
On réserve des rues entières pour stationner les mobylettes.
Quelques traces du passé allemand: l’enseigne de la pâtisserie est trilingue: italienne, allemande et slovène (sur la troisième vitrine hors du cadre de la photo). Les inscription en italien et en allemand diffèrent cependant, visiblement pour satisfaire tous les goûts et toutes les provenances:
- italien: glacier et pâtisserie
- allemand: confiseur de la cour et café viennois
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