Guadeloupe février 2017

Le temps passe et quand on connait sa conjointe depuis vingt ans, celle-ci peut avoir l’idée de fêter ça avec un voyage sortant du commun. Elle ne me donne que le choix entre la Réunion et une île des Antilles. Je sais, il y a beaucoup de gens qui partent régulièrement bronzer sous les tropiques, mais ce n’est pas notre façon de voyager habituelle. On a un Trafic aménagé, nous sommes donc un peux cantonnés sur le continent européen. Le dernier voyage dépassant quelques fuseaux horaires remontrait à l’an 2000. Le choix tombe sur la Guadeloupe.

Le mois de février est hors saison en Europe, mais sur place c’est le début de la saison sèche et c’est en quelque sorte la haute saison. Nous ne voyageons donc pas exclusivement hors saison.

Innsbruck – MUC – CDG – ORY – PTP – Vieux-Habitants

Moyens de Transports

On avait d’abord cherché et comparé les prix nous-mêmes sur Internet. Cependant ainsi les prix des ticket d’avions seuls tournaient toujours autour de EUR1000. De plus, il n’y avait pas moyen de rejoindre Paris par la même compagnie qui fait le vol au-dessus de l’Atlantique. On voulait avoir une assurance avec le vol et aussi assurer le changement à Paris, ce n’est pas possible avec deux compagnies différentes en réservant soi-même, il faudrait prendre deux assurances.

Nous nous sommes donc adressés à une agence de voyages classiques avec l’exigence simple de trouver des vols moins chers. On part du Tyrol, un départ d’Innsbruck est illusoire à moins de passer en plus par Francfort ou Londres. Notre base de départ est donc Munich. L’agence de voyage nous trouve des vols Air France à EUR600 par personne en aller-retour, c’est moins cher que certains départs de la province française. On rajoute une voiture de location pour deux semaines à raison de EUR450 (c’est faisable moins cher sur place, mais l’avion arrivant tard un dimanche soir et on ne voulait pas négocier après le long vol).

Mais même en réservant tout avec Air France, il reste un problème majeur et assez enquiquinant: le vol de Munich arrive à l’aéroport (international) de Roissy (Charles De Gaulle) mais le départ pour les Antilles se fait à partir de l’aéroport (national) d’Orly. Entre les deux, il n’y a pas de liaison directe en train ou en métro. Air France offre le ticket avec le “Bus Direct” gratuitement, mais celui-ci est soumis comme les taxis aux aléas des bouchons du périphérique parisien. De plus, il faut prélever ses bagages de soute à Roissy et les ré-enregistrer à Orly. À cause de ces manœuvres, il fait calculer au moins 4, mieux 5 heures pour le changement d’aéroport. Avec notre correspondance, nous aurons une marge de 6 heures qui s’ajoutent donc aux heurs d’accès et de vol et nous font dépasser les 24 heures de voyage sans vraiment bien dormir. On peut appeler cela franchement mal foutu et la situation similaire des gares parisiennes ne peut pas être une excuse.

Donc notre périple d’accès ressemble à ceci:

  • de la maison à la gare d’Innsbruck en bus: 15 minutes et 15 minutes d’attente: 30 minutes.
  • train d’Innsbruck à München Ost: 2 heures.
  • train de München Ost à l’aéroport de Munich: 30 minutes, dépôt des bagages.
  • train de l’aéroport de Munich à Freising pour rejoindre une auberge (15 minutes) et y passer la nuit.
  • départ à 5h30 du matin en train pour l’aéroport de Munich (15 minutes).
  • embarquement à 7h00 à Munich.
  • arrivée vers 9h00 à Roissy, retrait des bagages.
  • trajet en bus vers Orly en 45 minutes.
  • enregistrement des bagages à Orly.
  • attente de 3 heures, mais Orly est assez bien doté en boulangeries.
  • décollage à 15h00 d’Orly.
  • arrivée à 23h45 heure de Paris à Point-à-Pitre.
  • retirer les bagages, papiers pour la voiture de location, navette pour retirer la voiture: on rajoute 90 minutes.
  • le trajet en voiture par la route de la Traversée sous une pluie battante pour rejoindre notre gîte à Vieux-Habitants dure deux heures. On arrive à 03h15 heure de Paris (22h15 heure de Guadeloupe).

Bien que nous nous soyons rapprochés de l’aéroport et passant la nuit près de Munich, on reste donc débout plus de 22 heures d’affilé. Dans ces condition, les plus de 6 heures de perdues à Paris énervent particulièrement. Ce sera pire lors du retour.

Boeing 767-306 ER de Neosair. Photo © André M. Winter

Boeing 767-306 ER de Neosair. Photo © André M. Winter

Le retour est similaire, sauf que nous le faisons sans nuit à Munich. Départ à 14h30 heure de Guadeloupe à Sainte Rose et arrivée à la maison à 3h30 du matin heure de Pointe-à-Pitre. Avec le départ l’après-midi on a un peu d’avance théorique, mais un problème de logique vestimentaire à l’aéroport: il fait 30°C jusqu’à ce que l’avion ait décollé. Or après, il y fait plus froid et il faudrait revêtir jeans et pulls. Comme ce changement n’est pas faisable sur les sièges serrés de la classe Economy, nous nous changeons dans les toilettes de l’aéroport de Pointe-à-Pitre. Le site nous confirme les avertissements reçus par des amis: les services de l’aéroport PTP sont médiocres, pas de places dans les toilettes (douches: ne rêvons pas), c’est sale, pas ou peu climatisé.

Nos locations

Nous cherchons un gîte parce que nous voulons cuisiner nous-mêmes. Gîtes de France n’offre pas grand chose sur l’île de Guadeloupe et nous cherchons donc chez Airbnb. Nous trouvons deux adresses sur Basse-Terre et comme nous restons deux semaines, on prend une au sud, puis une au nord de la partie plus montagneuse de l’île-papillon.

La première location est un rêve de case créole au calme dans les collines, il y fait donc un peu plus frais en période sèche (en tout cas la nuit). Mais la Ti Kaz n’est pas au bout du monde, le matin passent le boulanger et un marchand de légumes avec leurs camionnettes. La maison en bois est bien aérée et pas petite du tout, le jardin borde un ruisseau et la terrasse permet d’observer les colibris. On la quitte à grands regrets.

Ti'Kaz avec entrée côté cuisine. Photo © André M. Winter

Ti’Kaz avec entrée côté cuisine. Photo © André M. Winter

La deuxième location est plus classique, la Ti Closeraie est un petit studio dans une résidence récente avec un peu plus de circulation automobile. Mais la chambre et la cuisine en terrasse sont très bien équipés, il ne manque vraiment rien. Les propriétaires sont toujours sur place. Il y a un supermarché à 10 minutes de marche.

André sur la terrasse de notre gîte. Photo © Alex Medwedeff

André sur la terrasse de notre gîte. Photo © Alex Medwedeff

Nous revenons contents de notre première île caraïbe et nous ne regrettons pas le choix de la Guadeloupe.

Une description détaillée de la Guadeloupe est donnée sous Guadeloupe facile. Notre périple est disponible sous vignettes ou par étapes: