Nous arrivons ici au plus chaud de la journée. Nous sommes là pour le phare (qui n’est qu’un feu) mais on découvre aussi les marches aux esclaves, par lequel aucun esclave n’est jamais passé (même s’ils devaient passer par là).
La Darse
Petit-Canal, Grande Terre, Guadeloupe, Antilles françaises, France, Union Européenne
La Darse est un terre-plain gagné sur la mangrove.
Photo prise de la voiture, on peine à sortir de l’environnement climatisé.

Petite plage de la Darse de Petit-Canal. Photo © André M. Winter
La plage n’est pas bien grande, mais un ponton permet d’aller à l’eau.

Ponton flottant à la Darse de Petit-Canal. Photo © Alex Medwedeff
Au fond les mangroves du Grand Cul de Sac Marin et la chaîne montagneuse de Basse Terre à droite.

Quai de Petit-Canal avec phare. Photo © Alex Medwedeff

Phare de Petit-Canal. Photo © Alex Medwedeff

Phare de Petit-Canal avec panneau. Photo © André M. Winter
Marches aux Esclaves
Les Marches des Esclaves est un escalier de 49 marches en pierre de taille menant à l’église où avaient lieu les ventes des esclaves à leur descente de bateaux.

Marches aux Esclaves de Petit Canal vus de la route du port. Photo © André M. Winter

Marches aux Esclaves de Petit Canal. Photo © André M. Winter
Louis Delgrès (libre de couleur, 1766-1802) était officier dans les armées de la première république. Il combat à Sainte Lucie, Saint Vincent et en Guadeloupe. En 1802 il s’oppose au général Antoine Richepance qui était l’’exécutant d’une politique de rétablissement de l’esclavage sous le dictateur Napoléon Bonaparte. L’esclavage avait été aboli une première fois avec la Révolution Française en 1789. Le 28 mai 1802, après de durs combats dans la région de Basse Terre, il préfère se sacrifier avec ses compagnons d’armes plutôt que de se rendre.
Antoine Richepance perd deux tiers de son corps expéditionnaire mais réussit à imposer la directive du Consulat qui était contraire aux Droits de l’Homme. Ainsi est rétabli de justesse l’esclavage car les troupes françaises locales y étaient opposées. Comme juste verdict, Richepance meurt aussi en 1802, de la fièvre jaune.
Ce buste se trouve en maintes copies sur toute l’île de Guadeloupe. Il n’est pas sculpté à la manière classique selon laquelle on agrandit le haut et en tout cas la tête pour ne pas avoir l’impression que la tête est trop petite quand la statue est grande. Ici c’est même l’inverse car la poitrine du buste est très gonflée.

Les Marches aux Esclaves de Petit Canal. Photo © Alex Medwedeff

Buste de Louis Delgrès. Photo © Alex Medwedeff
Le monument de la Liberte de 1848 se situe en haut des Marches des Esclaves. La Première République avait une première fois aboli l’esclavage avec la déclaration des Droits de l’Homme. Les dictateurs français suivants ayant détruit l’ordre démocratique rétablissent l’esclavagisme avec la force armée en 1802 en Guadeloupe. Le despote Napoléon est directement responsable de de rétablissement. Il a fallu attendre 46 ans (plus de deux générations) et le rétablissement de la démocratie sous la Deuxième République pour abolir l’esclavage une deuxième fois.
Tout ordre non-démocratique génère automatiquement la haine.

Marches aux Esclaves et la route de la Darse. Photo © Alex Medwedeff

Monument portant la plaque Liberté 1848. Photo © Alex Medwedeff
Quel est ce fruit?

Fruit tombé d’un arbre et occasionnant une tache blanche par terre. Photo © André M. Winter
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