Le Waldviertel en été

Cette région limitrophe de la République Tchèque a été longtemps pénalisée par la frontière non-naturelle du Rideau de Fer. Mais elle a d’autres handicaps qui peuvent faire le bonheur des amateurs de nature et de calme. Le territoire est majoritairement couvert de forêts (d’où son nom: Waldviertel, Région de la forêt) et cette grande étendue est très peu peuplée. Il n’y a que des villages épars et même le chef-lieu Zwettl n’a que 4000 habitants. C’est encore à nos jours une terre d’exil.

La région se trouve en grande partie sur un plateau vallonnée autour de 750 mètres d’altitude. Il neige beaucoup en hiver ce qui permet lˋinstallation de petites remontées mécaniques et la pratique de ski de fond. Dans les autres saisons, il pleut abondamment. La verdure s’épanouit donc. Les nuits sont fraîches à cause de l’altitude.

Même en Autriche, pays de randonneurs par excellence, le Waldviertel est délaissé. Pourtant une multitude de sentiers sont parfaitement balisés. Bien sûr, les pics manquent et les élévations un peu plus hautes n’offrent pas une vue grandiose hormis sur des étendues interminables de forêts. Dans cette masse uniforme se cachent cependant des joyaux: des rivières, des lacs et des rochers isolés aux formes originales.

Le articles sont consultables sous vignettes et par la liste ci-bas avec introduction. Il faut noter que le Waldviertel fait partie d’un voyage plus long: L’Autriche de l’est été 2020.

Les rochers du Waldviertel

La région est basée sur une grande masse de granite. L’érosion de l’eau, du gel et des racines des plantes a retravaillé ce plateau volcanique. Durant cette abrasion, des rochers plus durs sont restés. Parfois grandes comme des maisons, ces pierre branlantes créent des grottes et des formes originales. Certains portent même des noms propres.

Rochers des farfadets (Koboldsteine) à Gmünd. Photo © André M. Winter

Rochers des farfadets (Koboldsteine) à Gmünd. Photo © André M. Winter

Les rivières et les lacs du Waldviertel

Il n’y a pas de vallées majeures, les rivières coupent la partie autrichienne du Massif de Bohême de manière assez chaotique. Le Kamp est le seul qui soit retenu pour la production de l’électricité. Le rivière Thaya forme une partie de la frontière avec la République Tchèque. Dans le massif granitique se trouvent aussi plusieurs cuvettes de taille différente et on trouve donc aussi beaucoup de lacs de petite taille. Les plus grandes cuvettes sont couverts de tourbières depuis des milliers d’années.

Sur le granite se forme une terre noire ou de la tourbe en milieu aquatique. Les deux donnent une couleur brune foncée à l’eau. Cela vaut pour les petites mares, les lacs, les barrages et les rivières. Ces parties dissoutes ne se posent pas en aux calmes. Tous les fonds de lacs sont donc sombres et on verra rarement ses pieds en nageant dans un des nombreux lacs. C’est la même chose dans la grande retenue Ottensteiner Stausee, même si vu de loin, le lac présente une lueur bleue. Cette couleur de l’eau est assez déconcertante. Mais ces eaux sont propres et elles n’ont aucune odeur. Bien sûr, les lacs restent frais et ne dépassent que rarement 20°C.

Pour ceux qui s’inquiètent maintenant de l’eau aux robinets: celle-ci est claire, translucide et parfaitement potable partout.

L'île Affeninsel dans le lac Ottensteiner Stausee. Photo © Alex Medwedeff

L’île Affeninsel dans le lac Ottensteiner Stausee. Photo © Alex Medwedeff

Voyager dans le Waldviertel

Nous voyageons en van aménagé, nous pouvons donc nous poser partout et cela est possible à beaucoup d’endroits. Nous avons toujours eu la visite de locaux (randonneurs, à cheval, à vélo etc.), mais tout le monde a toujours été accueillant. Bien sûr, les sites sont rarement très originaux, on reste souvent en lisière de forêt à la fin d’une piste forestière ouverte à la circulation publique. On en trouve beaucoup en bon état et une bonne partie est même goudronnée. Beaucoup de ces routes forment des boucles et très peu sont en cul-de-sac. Cela signifie qu’il n’y a pas forcément de la place pour stationner quelque part. Les rares places ouvertes servent souvent à stocker du bois.

Notre Trafic au col Knogl Sattel. Photo © André M. Winter

Notre Trafic au col Knogl Sattel. Photo © André M. Winter

Comme précisé plus haut, la région est peu habitée et le tourisme n’est pas très établi. Les infrastructures touristiques comme campings, gîtes ou hôtels sont rares et ils ne se trouvent pas forcément où on en a besoin. Ce n’est donc pas par pure volonté que nous nous sommes posés librement sept jours d’affilés. La région est tellement à la recherche de gens qui passent que ‘on trouve des lacs avec douches chaudes gratuites. Certains aires de camping-cars sont gratuites ou coûtent sous 10 euros avec tous les services inclus.