Ruines de la rhumerie Grosse Montagne

Il reste en Guadeloupe plusieurs ruines d’habitations abandonnées entre 1850 et 1950 et cette rhumerie qui a été fermée en 1995. En vingt ans, la plupart des murs sont encore debout, mais la végétation gagne les installations et grignote les les murs. Les murs côté route sont couverts de graffiti ironisant la publicité. L’accès au ruines est en principe interdit et barré, mais il y a des trous béants un peu partout, surtout côté ouest, nous n’avons pas essayé de pénétrer du côté est où la toiture avait l’air plus mal en point. Attention, il n’y a aucune sécurisation, des plaques d’acier au sol peuvent manquer ou être en train de de transformer définitivement rouille pour partir en miettes dès que l’on y met un pied. Il faut aussi avoir l’œil en haut, des escaliers et des constructions sont très dégradées et peuvent tomber à tout moment. Ne pénétrer en aucun cas lors de vent!

Rhumerie Grosse Montagne

Route de la Lézarde, Desbonnes, Lamentin, Basse Terre, Guadeloupe, Antilles françaises, France, Union Européenne

À gauche: le panneau publicitaire est mieux en forme que l’usine abandonnée.

À droite: vue d’une partie des installations à l’est de la route. La végétation gagne le terrain.

Les graffitis portent des noms de marques transformés ironiquement (voire de manière très sarcastique). Les dessins reprenant les sujets d’origine.

• Animal Instincts pour Basic Instincts.
• Stringles pour Pringles.
• Logo pour Lego.
• Pépigros pour Pépitos

• Oasus pour Oasis.
• SP Cake pour ?

• Hello Kattin pour Hello Kitty.
• Jahibo pour Haribo.
• Donald pour McDonald’s.
• Rhinocéros pour ?

• Kili Biwoum pour ?
• Hello Kattin pour Hello Kitty.
• Jahibo pour Haribo.

Lors de la fermentation, sous l’action des levures, le sucre, présent dans le jus de canne, est transformé en alcool. On obtient, au bout de 24 heures, un vin de canne titrant environ 4 à 5 %vol.

La cuve ici est haute d’environ 6 mètres avec un diamètre atteignant 10 mètres. On dépasse donc le million de litres de contenance théorique. Une porte y est taillée, et le cylindre est ouvert en haut. Le reste du moût au sol, qui est complètement noir, dégage encore une forte odeur après plus de 20 ans après la fermeture de la rhumerie.

En bas: ces installations se trouvent à l’est de la route.

Vue d’une partie des installations à l’est de la route. La végétation gagne le terrain

À droite: à l’intérieur de la tour se trouvent des escaliers avec un vide au centre.

Des escaliers avec un vide au centre remplissent cette tour. Il se peut que la grande colonne de distillation s’y trouvait. Aujourd’hui des pans de murs ou d’acier peuvent tomber à tout moment.

La halle est regagnée par la végétation. Les plantes trouvent des fissures dans le sol bétonné.

Les tonneaux fixes devaient avoir 8 mètres de diamètre et au moins 5 mètres en hauteur. Les douelles en bois manquent et de ce fait les cercles reposent par terre autour du socle en béton.

À gauche: le passage donne sur le vide.

À droite: dès que le toit manque, la végétation s’attaque aux structures.

À gauche: la faillite des rhumeries Charles Simonnet est-elle en relation avec ce type d’aberration?

Chacune de ces cuves dépasse 50000 litres. Étant en acier, elles sont en train de rouiller, les poignées et manivelles en aluminium restent grises.

Les figuiers maudits gagnent le terrain.

Dans cette partie de le ruine le toit est encore en place, par contre le sol est jonché de trous.

On se servait des cuves-entonnoir pour transvaser des petits volumes.

On y réglait sans doute l’éclairage.

À gauche: il n’est plus sage de monter par certains escaliers.

Après cette exploration urbaine et la randonnée qui la précédait, nous rentrons fatigués au gîte.