Charles Pierre Martial Ardant du Picq
Madagascar
Période du voyage vers 1903, date de parution 1905. Original français, paru dans la série “Journal des voyages et des voyageurs, le Tour du Monde” fondé par Édouard Charton en 1860. La date de cet article est celle la première publication
Rapport détaillé sur le peuple Tanala, environ 30 pages, précédées de la longue table des matières et suivies de la liste des gravures de toute la série. Nombreuses illustrations (gravures à partir de photos).
Versions numériques sous divers formats: Le Tour du Monde, une peuplade Malgache.
La série réunit différents auteurs et des régions du monde très diverses. Il en résulte une grande différence dans le style et la qualité les textes. On trouve aussi souvent un fort décalage entre la date du voyage et la date de parution. Dans le cas précis, le texte est publié sans doute quelques années après la publication. Cela fait une grande différence dans les débuts de la colonisation française de l’Océan Indiean.
Charles Pierre Martial Ardant du Picq (1878-1940) est un lieutenant de l’infanterie coloniale et il se trouve à partir de 1899 dans les colonies françaises. Il publie quelques études géographiques et ethnographiques dont celle-ci sur un peuple vivant dans le sud-est de l’Île de Madagascar. Le texte rentre dans le cadre des rapports sur des parties blanches de la carte des connaissances du monde. Contrairement aux Souvenirs de la Côte d’Ivoire datant de la même époque, ce n’est pas un récit rocambolesque d’une excursion dans la jungle mais une étude approfondie sur les rites, les mœurs, les croyances, l’organisation hiérarchique, l’histoire et la sociologie d’un peuple de la mosaïque multi-ethnique de Madagascar. Les détails vont jusqu’à différencier les différentes taxes infligés aux voleurs écroués qui révèlent une logique sociale en dédommageant d’une part la partie volée et d’autre part la communauté.
Femmes Tanala tissant un lamba. Photo Charles Pierre Martial Ardant du Picq
La lecture n’est pas si aisé qu’un récit de voyage. On sent que l’auteur a passé plusieurs années au cœur de ce peuple pour recueillir toutes ces informations. La méthode est trop scientifique pour supposer que certaines parties sont fantaisistes. Il s’agit cependant aussi d’une œuvre du début du 20e siècle où le blanc se juge supérieur aux autres tout en attestant aux Tanala une culture éboulée.
Des Tanala au repos. Photo Charles Pierre Martial Ardant du Picq
Groupe de Tanala dans la campagne de Milakisiry. Photo Charles Pierre Martial Ardant du Picq
Carte du pays de Tanala par Charles Pierre Martial Ardant du Picq
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