Coral Pink Sand Dunes State Park

Big Dune

Nous quittons le Bryce Canyon sous des gros nuages et quelques ondées. La carte nous révèle plus loin au sud le Coral Pink Sand Dunes State Park, nous n’en savons rien de spécial si ce n’est l’existence d’un campground et peut-être des températures plus clémentes que sur les hauts plateaux.

La Big Dune dans le Coral Pink Sand Dunes State Park. Photo © André M. Winter

La Big Dune dans le Coral Pink Sand Dunes State Park. Photo © André M. Winter

André sur la Big Dune du Coral Pink Sand Dunes SP. Photo © Alex Medwedeff

André sur la Big Dune du Coral Pink Sand Dunes SP. Photo © Alex Medwedeff

Mais les dunes, enfin la dune, vaut le détour. Il s’agit d’une bande de sable d’une dizaine de kilomètres de long et large d’environ 500 mètres que le vent pousse soit vers le nord, soit vers le sud à travers une vallée étroite qui forme une sorte de syphon dans les Moccasin-Mountains. Au centre de ce passage étroit se trouve une partie plus large, le vent s’y affaiblit et le sable tombe. Le sable provient des rochers autours, il est arraché aux rochers par l’érosion éolienne (effet Venturi).

Arrivant en fin d’après-midi, nous montons de suite sur la dune de sable orange (il n’est pas rose). Le sable est très fin et très léger, la marche pour monter au sommet est pénible. La zone n’est pas spécialement protégée, il est aussi autorisé de rouler en quad sur les dunes. Mais ils évitent la grande dune centrale et nous laissent heureusement en paix.

Le camping nous révèle quelques surprises. Il se trouve entre la route à l’ouest et les dunes à l’est. Nous y sommes complètement seuls et nous ne nous soucions donc de rien. On prend d’abord une douche avec notre sac noir qui a bien chauffé au soleil pendant que nous nous baladions dans les dunes. En soirée il commence à faire plus frais et André ramasse des dizaines de grandes pommes de pin pour faire un feu alors qu’un panneau très clair stipule qu’il est interdit de ramasser du bois. On peut discuter si des pommes de pin sont du bois ou non, mais juste au moment où nous voulons enflammer un premier tas de pommes de pin sur les places prévues à cet effet, un ranger arrive avec son 4×4 et descend hâtivement. Il ne s’intéresse cependant pas aux pommes de pin ni au briquet qu’André a dans la main. Il nous avertit des voleurs et des serpents tout en précisant qu’il rentre maintenant à la maison et en nous confirmant que nous sommes les seuls ici.

Bon, que faire de ces mises en garde? Il fait nuit et nous n’avons pas d’alternative. Mais en débattant après le départ du ranger, nous voyons que personne ne peut venir ici sans faire du bruit, la route est en piteux état passer entre les buissons sans faire du bruit est tout à fait impossible. La nuit précédente nous avons survécus les ours qui ne sont pas venus, nous ferrons de même ici avec les serpents invisibles. On allume donc les première pommes de pin, cela forme un feu vif assez explosif à chaque fois que l’on rajoute des pommes de pin. La soirée est finalement très agréable et sympathique. Qui aurait cru que l’on peut être tout seul sur un tel site en plein mois d’août?

 

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