La ferme-musée de Þjódvelðisbærinn et son modèle original à Stöng

À partir du Gullfoss, nous voulons rejoindre Langmannalaugar, mais il est trop tard dans la journée pour tenter cette piste. Nous visons donc un autre un site où nous pensons nous poser sur des prés à un cul-de-sac de piste.

Ferme de Þjódvelðisbærinn

Sur le chemin, nous visitons la ferme viking reconstruite de Þjódvelðisbærinn (entrée payante). Les murs sont en tourbe car il faut économiser le bois composé uniquement de rondins échoués. Ce bois vient en général de Sibérie. Les épais murs forment aussi une parfaite isolation. Les murs en tourbe sont couverts d’herbes et on reconnaît difficilement le grand bâtiment.

La reconstruction se base aussi sur beaucoup d’autres sources, car peu de détails sont conservés de la ferme originale à Stöng.

La ferme Þjódvelðisbærinn se confond avec le paysage. Photo © André M. Winter

La ferme Þjódvelðisbærinn se confond avec le paysage. Photo © André M. Winter

La chapelle de la ferme de Þjódvelðisbærinn. Photo © André M. Winter

La chapelle de la ferme de Þjódvelðisbærinn. Photo © André M. Winter

La Ferme de Þjódvelðisbærinn. Photo © André M. Winter

La Ferme de Þjódvelðisbærinn. Photo © André M. Winter

La tourbe islandaise est plus sèche qu’en Europe car elle intègre des cendres volcaniques. On soigne l’herbe parce qu’elle garantit la fixation de la tourbe. L’étanchéité n’est garantie que par la tourbe.

Mur couvert de tourbe. Photo © André M. Winter

Mur couvert de tourbe. Photo © André M. Winter

Mur de pierres couvert de tourbe. Photo © André M. Winter

Mur de pierres couvert de tourbe. Photo © André M. Winter

Face arrière de la ferme-musée Þjódvelðisbærinn. Photo © André M. Winter

Face arrière de la ferme-musée Þjódvelðisbærinn. Photo © André M. Winter

Mur de turbe couver d'herbe d'une chambre latérale de Þjódvelðisbærinn. Photo © André M. Winter

Mur de turbe couver d’herbe d’une chambre latérale de Þjódvelðisbærinn. Photo © André M. Winter

Le type de construction en posant les briques de tourbe en biais évite le trop grand tassement qui pose problème avec les poutres en bois de la charpente intérieure qui ne se rétrécit pas.

Mur de turbe apparent d'une chambre latérale de Þjódvelðisbærinn. Photo © André M. Winter

Mur de turbe apparent d’une chambre latérale de Þjódvelðisbærinn. Photo © André M. Winter

Apparemment, plusieurs originaux ont déjà tenté de monter sur le toit couvert d’herbe. D’où le panneau « Strangleiga bannað að ganga á þekjunni – Do not walk on the roof ».

Poutres rondes et les murs de tourbe. Photo © André M. Winter

Poutres rondes et les murs de tourbe. Photo © André M. Winter

Le toit ne consiste qu’en une légère charpente, de quelques branches et de quelques couches fines de tourbe qui garantissent l’étanchéité face aux pluies diluviennes islandaises et aussi face à la neige en hiver.

Toit de la ferme Þjódvelðisbærinn vu de l'intérieur. Photo © André M. Winter

Toit de la ferme Þjódvelðisbærinn vu de l’intérieur. Photo © André M. Winter

Les larges bancs servent à dormir, travailler et manger. La base pouvait aussi être de la tourbe. Au centre se trouve la place de feu avec un pot sphérique suspendu. Il s’agit de la cuisine, les fermes islandaises n’étaient chauffées que par la chaleur des occupants. Le trou dans le toit se trouve au-dessus de la place de feu et c’est aussi la seule fenêtre et la seule source de lumière. On pense que le mur de séparation écartait les sexes.

En Islande, on tissait beaucoup parce que tricoter était inconnu jusqu’au 16e siècle.

Les bancs pour s’asseoir se trouvent dans les secteur des femmes.

 

Les islandais vivaient principalement de produits animaliers. Le lait était important car par manque de sel, on conservait des produits avec du lactosérum fermenté.

Le garde-manger et le traitement du lait de la ferme-musée de Þjódvelðisbærinn. Photo © André M. Winter

Le garde-manger et le traitement du lait de la ferme-musée de Þjódvelðisbærinn. Photo © André M. Winter

Ferme de Stöng

Un peu plus loin, quand la piste devient complètement impraticable pour nous, nous tombons sur le site d’origine de la ferme de Stöng. Le site devait être habité jusqu’au 11e siècle. Uniquement les pierres servant de dalles et les trous des places de feux sont d’origine. Les habitants de Stöng devaient être riches et contrôler toute la région. L’activité du volcan Hekla avait sans doute anéanti la colonie lors d’une éruption massive en 1104.

Ferme viking Stöng au nord de la rivière Rauða. Photo © André M. Winter

Ferme viking Stöng au nord de la rivière Rauða. Photo © André M. Winter

La rivière Rauðá à Stöng. Photo © André M. Winter

La rivière Rauðá à Stöng. Photo © André M. Winter

Les bancs de tourbe sont des reconstructions tout comme le toit qui protège tout. Le seul habitant connu de Stöng est Gaukur Trandilsson sont il existe une saga aujourd’hui disparue et dont le nom se trouve sur une pierre runique sur les Îles Orcades (Orkney).

Chambre principale de la ferme viking à Stöng. Photo © André M. Winter

Chambre principale de la ferme viking à Stöng. Photo © André M. Winter

Chambre latérale de la ferme viking de Stöng. Photo © André M. Winter

Chambre latérale de la ferme viking de Stöng. Photo © André M. Winter

En bas la carte des deux sites. Au sud se trouve CarteÞjódvelðisbærinn et au nord-est Stöng.

Carte OpenTopoMap de Þjódvelðisbærinn et Stöng

Carte OpenTopoMap de Þjódvelðisbærinn et Stöng

Camp au sud de Stöng

Un peu plus loin nous établirons notre camp sur un joli pré avec vue sur la ferme de Stöng. Le soir la pluie cesse et elle est replacée par un vent violent. André essaie de nous trouver une place pour le dîner en installant l’auvent de manière verticale, mais il faut manger tête baissée pour que les bonnets ne s’envolent pas et les tiges sont plus que gênantes. C’est un de ces soirs où nous regrettons vivement de ne pas pouvoir manger aisément dans le véhicule un peu plus grand. Les températures restent heureusement assez clémentes pour la région.

C’est la dernière nuit où nous montons la tente sous le hayon. Nous avons la possibilité d’avoir soit deux tiers du lit dans la voiture et un tiers sous le hayon ou le lit entier dans la voiture. Dans le deuxième cas, il faut replier les sièges avant vers l’arrière et c’est une manœuvre plus longue qu’avec la partie de lit sous le hayon. Mais ainsi au moins, il n’y a plus de vent qui souffle dans le lit car la tente sous le hayon n’a pas de sol.

Alex et Nicolas dans notre camp à Stöng. Photo © André M. Winter

Alex et Nicolas dans notre camp à Stöng. Photo © André M. Winter

Le vent violent éteint à maintes reprises la flamme du réchaud à essence jusqu’à ce que nous envoyons Nicolas surveiller la cuisson.

Nicolas surveille la flame du réchaud à essence. Photo © André M. Winter

Nicolas surveille la flame du réchaud à essence. Photo © André M. Winter

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