La veille, nous avançons encore un peu plus loin vers le sud, dans les environs très paumées autour de Castellane, là où les touristes passent mais ne s’arrêtent pas. Nous logeons au pied de la Chapelle St. Thyrse. On arrive le soir, mais André connaissait le site d’un passage en automne 2015. La piste pour y arriver est assez chaotique, mais surprise, cette nuit nous ne sommes pas seuls, un autre camion aménagé vient se joindre à nous. Ils sont discrets, on peut tranquillement prendre notre douche extérieure.
Enfin un matin où nous pouvons prendre le petit déjeuner dehors. Nous avons quand même attendus que le soleil arrive au pré de l’emplacement et il faut mettre un pull, mais cela est tellement mieux que dans le Vercors.
La Chapelle St. Thyrse
Elle est en 2019 toujours en ruine. Bien que ce soit un joyau de l’architecture romane avec une nef bien haute et un clocher très noble, personne ne semble en prendre garde. Elle date du 12e siècle et ce serait triste qu’elle reste en ruine neuf siècles plus tard. Le clocher, bien qu’il semblait restauré en 2015, est entouré d’un filet maintenu par des sangles. La nef est toujours entourée de grillages de construction, l’arrêté d’interdiction d’accès est terni par le temps. La lumière matinale ne se prêtant pas bien à prendre des photos, les clichés ci-bas datent de 2015.
Ce n’est pas la structure de la chapelle qui s’écroule. Il s’agis surtout de l’enduit intérieur. Des morceaux de crépi tombent de toutes parts et comme la nef est très haute, même des petits morceaux sont dangereux.
Randonnée vers la Chapelle St. Trophime
Nous partons un peu plus tôt que la veille, mais nous avons encore un versant exposé plein sud devant nous et c’est avant le lever du soleil qu’il faudrait partir pour ne pas suer dès les premiers mètres. Le dénivelé est moindre et il n’y a pas difficulté notable. Cette randonnée facile est décrite en détail sous: la Chapelle St. Trophime au-dessus de Robion.
Nous ne visons pas le sommet aujourd’hui, mais une chapelle nichée dans le flanc sud.
On passe les dernières maison, puis la montée commence.
Les avertissements privés sont irritants. Veut-on vraiment avertir ou simplement tenir les gens à l’écart? En général, le randonneur a surtout à craindre les chasseurs qui tirent sur tout ce qui bouge.
Le sentier est bien tracé, il s’agit de l’accès historique à la chapelle.
À la sortie de la forêt, la chapelle est en vue.
Il est 10 heures passés et le soleil tappe fort ici. Avec la fatigue de la veille dans les jambes, nos faisons plusieurs arrêts. Ceux-ci permettent cependant de regarder en arrière, on voit en direction du Mercantour sur la photo.
Les derniers mètres.
L’intérieur est restauré avec des fresques assez naïves. Bien que le soleil chauffe fort le parvis naturel, il fait presque trop frais pour faire une pause dans la chapelle.
Nous entamons le retour par un sentier très peu visible au pied de la paroi.
En descente, nous passons à l’église de Robion, On ne la reconnaît pas comme telle parce qu’une maison est attaché sur le côté droit et que l’on cherche en vain un clocher. La maison attachée est communale, cela peut expliquer le dragon sur le balcon, sans pour autant donner des détails précis.
Nous retournons tranquillement au point de départ à la Chapelle St. Trophime.
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