Ruelle de caves à vin Eichberger Kellergasse

En quittant le Waldviertel par le sud vers midi le 16 juillet 2020, nous nous heurtons très vite au Danube. Nous voulons rejoindre Vienne demain et cherchons un endroit tranquille pour dormir. Les indications de l’application park4night et l’étude de la carte nous font penser que la rive sud du Danube peut être plus propice. Nous traversons donc le fleuve sur le pont entre Grafenwörth et Traismauer, puis nous prenons la direction est tout en regardant à gauche et à droite. On passe entre des champs et aux pieds des collines se trouve partout du vin.

Eichberger Kellergasse

Hormis les champ de vignes, nos voyons aussi une longue rangée de petites maisons colorées au pied de la colline Fuchsberg. L’accès ouest (GPS 48.337893, 15.780917) se trouve au milieu de la route entre Traismauer et Gemeinlebarn. Il s’agit d’une installation classique dans les régions viticoles en Europe centrale. On en trouve en Autriche, en Allemagne, en République Tchèque et en Hongrie. Les lieux de presse et de stockage du vin sont séparés des champs et des villages. Chaque agriculteur a sa cave pour garder le vin au frais. En général, on les trouve des deux côtés de chemins creux où il est facile de creuser. À l’avant de la cave proprement dite se trouve la maison abritant la presse. Dans le cas précis au pied du Fuchsberg, ces caves ne se trouvent bien sûr que d’un côté de du chemin.

Maisons à presses de l'Eichberger Kellergasse. Photo © Alex Medwedeff

Maisons à presses de l’Eichberger Kellergasse. Photo © Alex Medwedeff

Maisons à presse de l'Eichberger Kellergasse. Photo © André M. Winter

Maisons à presse de l’Eichberger Kellergasse. Photo © André M. Winter

Maisons à presse de l'Eichberger Kellergasse. Photo © Alex Medwedeff

Maisons à presse de l’Eichberger Kellergasse. Photo © Alex Medwedeff

Maisons à presse de l'Eichberger Kellergasse. Photo © Alex Medwedeff

Maisons à presse de l’Eichberger Kellergasse. Photo © Alex Medwedeff

Ces lieux restent en vie parce que les viticulteurs indépendants ont le droit débiter le vin de leur propre production. Ces bars s’appellent ici Heuriger, c’est un adjectif signifiant « de cette année », on vend en automne du vin jeune et durant l’année suivante le même vin parce que l’on ne produit pas des vins que l’on peut garder plus longtemps. Les petits producteurs n’on que peu de vin, ils n’ont donc ouvert que quelques jours de l’année. Mais comme il y en a plusieurs, ils s’organisent pour avoir ouvert au moins tous les weekends. C’est un droit historique qui est encore en vigueur dans l’est de l’Autriche, dans la région de Trieste, en Hongrie et en Croatie.

Ces caves sont de nos jours encore utilisés par les petits viticulteurs indépendants parce qu’elles permettent de garder le vin au froid sans frais supplémentaires. Pour les grands viticulteurs, ces petites caves sont bien sûr trop petites et difficiles d’accès.

Accès à la cave à vin visible derrière une maison à presse démolie. Photo © André M. Winter

Accès à la cave à vin visible derrière une maison à presse démolie. Photo © André M. Winter

Rue latérale à l'Eichberger Kellergasse. Photo © Alex Medwedeff

Rue latérale à l’Eichberger Kellergasse. Photo © Alex Medwedeff

Eichberger Kellergasse et les champs de vignes. Photo © André M. Winter

Eichberger Kellergasse et les champs de vignes. Photo © André M. Winter

La majeur partie des champs de vignes se trouve au sud de la crête visible sur la photo en haut. Un sentier permet d’y monter et on trouve une tour panoramique (« Korkenzieher ») en haut. Nous n’y montons pas parce que le ciel est très couvert. Nous sommes heureux d’avoir pu voir ces petites maisons lors d’une pause de pluie.

Recherche d’en emplacement pour la au sud du Danube

À priori, les rives du Danube devraient être un lieu propice pour se poser en camion aménagé pour une nuit. Or cette zone est surtout une région naturelle protégé et les rares accès sont interdits car il mènent à des barrages ou à la centrale nucléaire de Zwentendorf (la seule en Autriche et qui n’a jamais été mis en fonction). On y trouve donc des panneaux assez clairs même si nous sommes sûrs que personne ne nous contrôlera ici. Cependant, nous continuons en prenant tous les accès menant au fleuve, mais très peux sont ouverts à la circulation. Nous passons ainsi de plus en plus loin vers l’est et nous contournons la ville de Tulln, c’est la dernière agglomération notable avant Vienne.

Un dernier accès est possible au nord de Zeiselmauer. La route mène à travers le village et le cordon de forêt fluviale à la berge du Danube. On en voit cependant rien de l’eau car on se trouve derrière une digue haute d’une dizaines de mètres. On trouve là quelques maisons qui ne semblent pas habités, un bar en liquidation et à l’est un accès à une piste forestière. Nous nous positionnons sur la petite place juste avant la barrière. Le site se trouve donc au-dessous du niveau du fleuve. Il se remet à pleuvoir peu avant d’aller dormir et nous devons changer le camion un peu de place pour que les grosses gouttes des arbres ne font pas trop de bruit sur le toit du camion.

Le matin du 17 juillet 2020 est tout aussi gris que la veille. Nous prenons logiquement le petit déjeuner dans le camion. Pour nous dégourdir les jambes, nous montons une dernière fois sur la digue, mais la vue n’y est pas très photogénique. Nous nous mettons donc en route pour Vienne.

En sortant par le village de Zeiselmauer, nous marquons un court arrêt à la ruine romaine du Burgos Cannabiaca (GPS 48.329871, 16.176400). Il s’agit d’un fort secondaire, donc uniquement militaire de la fin de l’emprise des Romains sur la région. Le Danube était la limite nord-est de l’Empire Romain.

Fort romain tardif de Cannabiaca à Zeiselmauer. Photo © André M. Winter

Fort romain tardif de Cannabiaca à Zeiselmauer. Photo © André M. Winter

Modèle du fort romain tardif de Cannabiaca. Photo © André M. Winter

Modèle du fort romain tardif de Cannabiaca. Photo © André M. Winter

Vienne

Nous entrons finalement dans la ville de Vienne le long du Danube. Nous avons tous les deux habités ici près de vingt ans, mais cela fait aussi vingt ans que nous sommes à la maison au Tyrol à quelques 500 kilomètres plus loin à l’est. Et cela fait une dizaine d’années que nous ne sommes plus revenus dans cette ville en voiture. Nous pensions garer notre Trafic quelque part dans les faubourgs du 19e arrondissement, mais nous nous rendons compte que même ces parties extérieures de la ville sont des zones bleues payantes et surtout limités à deux heures de stationnement. Cela ne suffit pas pour rendre visite à la mère d’André. Nous tournons donc longtemps en rond à la recherche d’un parking payant officiel, on en trouve enfin dans la rue Muthgasse (GPS 48.249668, 16.368994). Des Allemands qui sont restés quelques jours nous passent leur ticket encore valable, au moins un point positif cette journée.

Le métro U4 n’est pas loin. Pour aller chez la mère d’André, il faut encore prendre le métro U6. Nous ne sommes plus habitués à tout ce monde et à la grande ville. Comme la météo reste changeante et comme la mère d’André est convalescente, nous restons dans son appartement pour quelques heures avant de retourner par le même chemin au parking. Nous ne faisons donc aucune visite à Vienne, il n’y a donc pas de photos et pas plus à raconter.

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