Ce musée accueille les traces des projets successifs de la cathédrale et du baptistère de Florence et les œuvres d’art déplacées au cours des siècles.

Ticket pour le musée et le baptistère de Florence. Photo © André M. Winter
Nous n’avions pas l’intention de visiter ce musée, mais nous n’en sommes finalement pas fâchés. Nous voulions uniquement acheter des tickets pour le baptistère, mais aux caisses centrales (au sud de la cathédrale), on nous dit qu’il faut valider le ticket dans le musée de l’œuvre de la cathédrale qui se trouve à l’est de cette dernière. Nous ne comprenons pas bien pourquoi et voyons plus tard que le baptistère seul ne se visite qu’un mardi par mois. En tout cas, au musée, on nous force à nous désinfecter et on prend nos températures. Il faut aussi laisser les sacs à la consigne.

Reconstitution de la façade de la cathédrale Santa Maria del Fiore en 1587. Photo © André M. Winter
La cathédrale de Florence a connu plusieurs variantes qui précèdent la forme et le décor extérieur et intérieur actuel. Il restent des plans et des statues d’origine et on essaye dans ce musée de donner au visiteur une idée des splendeurs. Les parties abattues sont des œuvres d’art de premier ordre.

Statue de Francesco neri Ubaldi de 14e siècle. Photo © André M. Winter

Statues d’un pape et de prophètes par Arnolfo di Cambio et un sarcophage romain du 2e siècle. Photo © André M. Winter
Les anciennes versions de la cathédrale intégraient des éléments antiques qui se retrouvent aussi dans ce musée.

Sarcophage romain du 2e siècle avec la Porte des Enfers gardé par Mercure. Photo © André M. Winter

Représentation de la Porte des Enfers gardé par Mercure sur un sarcophage romain du 2esiècle. Photo © Alex Medwedeff

Copie de Marie aux yeux en verre par Arnolfo di Cambio. Photo © André M. Winter
Plusieurs sculptures sont présentés en copies que l’on pourrait toucher si ce n’était pas interdit pour cause de Covid-19.

Marie aux yeux en verre par Arnolfo di Cambio. Photo © André M. Winter

Cantoria di Donatello. Photo © André M. Winter

Reliefs hexagonaux et en losanges du campanile de Giotto. Photo © André M. Winter

Médaillon hexagonal du campanile de Giotto montrant un maître constructeur. Photo © André M. Winter

Architrave de la porte principale de façade arnolfienne de la fin du 13e siècle. Photo © André M. Winter
On restaure aussi des œuvres que les maîtres avaient abandonnés comme la Pietà Bandini que Michel-Ange prévoyait pour sa propre tombe avant de découvrir un défaut dans le bloc de marbre.

Restauration de la Pietà Bandini inachevée de Michelangelo. Photo © André M. Winter
Marie-Madeleine pénitente est une œuvre sculpturale en bois polychrome réalisée par l’artiste florentin Donatello vers 1455. Il aborde dans cette œuvre les thèmes de la vieillesse et des sentiments devant la mort imminente, ce sont des thèmes ignorés par les jeunes artistes d’alors. Haute de 188 cm et réputée pour sa beauté, elle est représentée usée par les jeûnes et l’abstinence (pénitences). De très longs cheveux hirsutes et poisseux l’enveloppent presque entièrement rendant son corps quasi spectral. Sa frêle silhouette est représentée en pied, avec une légère inclinaison de la tête qui la rend troublante sous plusieurs points de vue. Le visage est décharné, les yeux sont enfoncés dans les orbites, la maigreur révèle les muscles et tendons à fleur de peau. La bouche est entrouverte et laisse entrevoir sa dentition. Les mains, pas complètement jointes, semblent exprimer l’étonnement ou un début de supplique. (Source Wikipédia)

Madeleine pénitente par Donatello. Photo © André M. Winter
Certaines pièces provienne aussi du baptistère. On trouve ici la version originale de deux battants de la Porte du Paradis, sur place ne se trouve qu’une copie. Ornée de bas-reliefs, mais selon une organisation différente de celle des deux autres portes précédentes, elles s’en distinguent également par le fait qu’elles sont recouvertes d’une pellicule d’or. Leur réalisation nécessite vingt-cinq ans (fin des travaux : 1452) et la collaboration de plusieurs artistes, dont Donatello. Elle aura un impact retentissant sur plusieurs générations d’artistes, notamment, un siècle plus tard, Michel-Ange, qui la surnommera Porte du Paradis. Les principes de la perspective conique (élaborée vers 1425 par Brunelleschi et le peintre Masaccio) y sont nettement perceptibles. (Source Wikipédia)

La Porta del Paradiso del battistero di San Giovanni di Firenze. Photo © Alex Medwedeff

Détail de la porta du Paradiso du baptistère de Florence. Photo © Alex Medwedeff

Détail de la porte nord du baptistère de Florence avec San Luca. Photo © André M. Winter
L’autel d’argent du baptistère de Florence est achevé en 1483. Il contient 400 kilos d’argent, des dorures et des parties émaillées. Il est remplacé en 1782 par un autel central en marbre. On a pu sauver l’ancien de la refonte et ils est conservé depuis 2012 dans un coffre scellé et rempli d’azote pour que l’argent n’oxyde pas et que le bois portant la structure ne s’alterne pas.

Altare argenteo di San Giovanni. Photo © André M. Winter

Détail du l’autel en argent du baptistère de Florence. Photo © André M. Winter

Détail du l’autel en argent du baptistère de Florence. Photo © André M. Winter
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