Le Mugello et autres montagnes boisées et sauvages de Toscane

Vallombrosa la sombre

Le terme Vallombrosa signifie « vallée sombre ». Cet effet est encore accentué est avec le ciel densement couvert de nuages fort gris. Un riche toscan est venu se retirer de la vie stressante de ville et a fondé ce monastère littéralement au bout du monde. André a fait toute la route la vieille, une carte se trouve en bas de la page précédente. Il y a ici une aire pour camping-cars, mais aucun service mis à part un robinet d’eau. Le matin du 16 septembre 2021 est couvert.

Aire Camping-car de Vallombrosa. Photo © André M. Winter

Aire Camping-car de Vallombrosa. Photo © André M. Winter

Le ciel est donc couvert, mais il ne pleut pas. D’ici partent deux tours du guide de randonnée qu’André doit vérifier. Comme dans d’autres cas, il s’agit surtout des accès aux sentiers et des conditions de parking et de transport en commun. Bien qu’il y ait beaucoup de relief, il n’est pas facile d’avoir une vue d’ensemble sur le monastère. La forêt est ici omniprésente.

Vue sur Vallombrosa. Photo © André M. Winter

Vue sur Vallombrosa. Photo © André M. Winter

Un seul pré se trouve sous les édifices religieux, on y trouve des grands troncs travaillés pour s’y étendre.

André au repos sur un pré de Vallombrosa. Photo © André M. Winter

André au repos sur un pré de Vallombrosa. Photo © André M. Winter

Les vérifications étant rapidement faites, André a du temps gagné pour rejoindre un autre site même pas 20 kilomètres plus loin au nord. C’est cependant la distance à vol d’oiseau. Dans ces collines boisées, les routes sont étroites et pleines de virages, pour aller vers le Monte Falterona, il faut rouler 60 kilomètres qui ne sont pas faisables en moins de deux heures.

Sur la route, il passe près de cette église aux portiques remarquables sur la commune de Rufina. Construite au 17e siècle, l’église de San Pietro à Petrognano a été reconstruite en 1925. La façade et les deux murs latéraux sont entourés d’un portique en arc sur piliers.

Chiesa di san Pietro a Petrognano. Photo © André M. Winter

Chiesa di San Pietro a Petrognano. Photo © André M. Winter

Sous le Monte Falterona

Chaque guide de randonnée contient des tours intéressants et d’autres moins tentants pour certains. André aimerait vraiment monter au Monte Falterona, mais la météo s’annonce désastreuse. Il ne peut même pas faire des photos qui manquent cruellement à ce tour. Il arrive en fin d’après-midi sous la pluie et et profite de cette pause de précipitation pour cette unique photo de son emplacement pour la nuit.

Notre Trafic sur le Parking Enrico Boni. Photo © André M. Winter

Notre Trafic sur le Parking Enrico Boni. Photo © André M. Winter

La pluie durant la nuit est terrible, les grosses goûtes martèlent la tôle, pourtant André a pris soin de ne pas stationner sous des arbres. La montagne semble arrêter certaines ondées car la pluie forte n’est pas continue.

Le matin du 17 septembre 2021 tombe du petit crachin continu. La météo n’annonce pas d’amélioration dans la journée. Ayant fait tant de route pour rien, André inspecte au moins le petit chemin vers la Cascata del Piscino qui débute directement au Parking Enrico Boni. Sous les arbres, il pleut plus fort car toute l’humidité de la nuit s’évapore et recondense sur les feuilles des arbres.  Mais armé d’un parapluie, on avance en restant assez sec.

Chemin entre le parking Enrico Boni et la Cascade Piscino del Sassolli. Photo © André M. Winter

Chemin entre le parking Enrico Boni et la Cascade Piscino del Sassolli. Photo © André M. Winter

La cascade n’est pas bien importante, on s’attendrait à plus d’eau après toute cette nuit de pluie. Mais il s’agit des premières grandes pluies après l’été et le sol ne semble pas encore gorgé. La cascade est sans doute à sec en été.

Cascade Piscino del Sassolli. Photo © André M. Winter

Cascade Piscino del Sassolli. Photo © André M. Winter

Pour ne pas faire l’aller-retour sur le sentier, André monte peu avant la cascade vers le haut. Un ancien sentier avec des balises blanchies semble relier la piste forestière plus haut. Il faut soit marcher sur la terre glissante, soit sur des rochers couverts épaissement de mousses.

Rochers couverts de mousse au-dessus de la cascade Piscino del Sassolli. Photo © André M. Winter

Rochers couverts de mousse au-dessus de la cascade Piscino del Sassolli. Photo © André M. Winter

Au retour au parking, André se change et consulte une autre fois la météo. Il pourrait attendre ici une autre nuit au avancer vers Palazzuolo sul Senio deux heures plus loin au nord. C’est risqué car le mauvais temps vient de l’est et le nord pourrait être plus pluvieux.

Les nuages ne se lèvent pas vraiment. Photo © André M. Winter

Les nuages ne se lèvent pas vraiment. Photo © André M. Winter

Il s’élance donc par San Benedetto in Alpe et Marradi vers l’extrême nord-est de la Région Toscane. La route est pittoresque, mais la pluie est continue jusqu’à Palazzuolo sul Senio.

Trois nuits consécutives à Moscheta

De Mosceta part une randonnée dans le Val d’Inferno. André doit y vérifier le départ et un éventuel retour par le collines. Cette vérification est vite faite.

Plusieurs raisons le font cependant rester plus longtemps que prévu sur ce sitee, concrètement du 18 au 20 septembre 2021. Premièrement c’est un camping gratuit et absolument calme. Les toilettes sont certes fermées à cause du Corona Virus (ou la fin de la saison, ce n’est pas clair). Mais un robinet extérieur est disponible et des grands barbecues sont installés sur le pré. C’est le week-end une petite dizaine de campeurs sont ici samedi soir, mais les gens venant ici sont tous assez paisibles. Le lieu est loin de tout et indiqué nulle part.

Val d'Inferno di Moscheta. Photo © André M. Winter

Val d’Inferno di Moscheta. Photo © André M. Winter

Il y a d’un côté ce grand parking dégagé. André y passe une des nuits de pluie pour ne pas stationner sous les arbres et surtout pour ne pas rester coincé dans l’herbe argileuse du camping. Un matin, il doit casser des branches et garnir le sol humide et pour ne pas glisser dans les barrières

Parcheggio della Val d'Inferno di Moscheta. Photo © André M. Winter

Parcheggio della Val d’Inferno di Moscheta. Photo © André M. Winter

L'argile de Moscheta. Photo © André M. Winter

L’argile de Moscheta. Photo © André M. Winter

Le terrain est presque plat, mais quand même assez penché pour glisser quand le sol est humide.

Notre Trafic au camping gratuit de Moscheta. Photo © André M. Winter

Notre Trafic au camping gratuit de Moscheta. Photo © André M. Winter

Quand on arrive à entrer dans l’aire du camping, on trouve des tables et on peut se mettre à l’ombre. André en profite pour rédiger ses tours de randonnée. Il passe en fait la première journée ici sans bouger.

Le grillage visible sur la photo en bas à droite entoure une mare.

Via Moscheta. Photo © André M. Winter

Via Moscheta. Photo © André M. Winter

Un peu plus loin se trouve une ancienne abbaye.

Badia di Moscheta. Photo © André M. Winter

Badia di Moscheta. Photo © André M. Winter

André est tout seul ici les nuits en dehors du week-end. L’endroit est vraiment extrêmement paisible, mais il y a quand même un peu de vie. Quelqu’un vient s’occuper des chevaux dans le pré et parfois des gens passent vers l’ancienne abbaye (ou plutôt le bar) tout près. On pourrait s’habituer à rester ici. Un défaut cependant, il n’y a pas de réseau. Il faut monter la route pendant une dizaine de minutes avant de pouvoir capter un faible signal.

Cheval blond. Photo © André M. Winter

Cheval blond. Photo © André M. Winter

La lune derrière un sapin. Photo © André M. Winter

La lune derrière un sapin. Photo © André M. Winter

La météo reste en tout cas instable. Les journées sont parfois belles, mais la nuit il pleut souvent. C’est au point de passer la dernière nuit sur le parking ouvert en face du camping gratuit. Il est couvert de gravier et c’est la seule garantie de pouvoir sortir le matin.

Vérification de randonnée sous pluie battante

Espérant pour le mieux la journée du 19 septembre 2021, André part du site de Moscheta pour faire une grande boucle contre le sens des aiguilles d’une montre avec trois randonnées à vérifier. La première station est Covogliaio. Il s’agit de trouver un accès alternatif pour monter au Sasso di Castro. Le départ se passe près d’un col, on est donc assez en hauteur. Malheureusement, les nuages sont très bas. André part équipé contre la pluie.

Vue de la forêt sur Covigliaio. Photo © André M. Winter

Vue de la forêt sur Covigliaio. Photo © André M. Winter

Il arrive à faire toutes les vérifications nécessaires, même si certaines indications sont fort douteuses. Veut-on agrandir les montagnes ici? Juste pour remettre les valeurs dans le cadre: le Sasso di Castro est haut de 1276 mètres.

Panneaux indicateurs avec distances au lieu de hauteurs. Photo © André M. Winter

Panneaux indicateurs avec distances au lieu de hauteurs. Photo © André M. Winter

C’est lors du retour, au point le plus haut, que le mal humide commence. Ce n’est pas du crachin mais de la pluie lourde. Les grosses gouttes passent au travers du parapluie. Les températures tombent assez vite et on marche donc trempé couvert d’un imperméable. On ne peut que courir pour se tenir chaud.

C’est bien le signe que l’automne a commencé. On a assez de vêtements de rechange avec, mais il faut aussi sécher les pièces trempés si on reste pour un temps indéterminé. Il faut donc chauffer en roulant, mettre la clim et laisser les fenêtres entrouvertes. Le climat est donc bien plus tropical dans le camion que dehors.

Il Parco Mediceo di Pratolino

Le guide de randonnée d’André contient aussi des petites balades très faciles dans des parcs culturels. En l’occurence c’est un parc paysager aménage par Francesco di Medici au 16e siècle. Il contient une écurie, une auberge, des bassins d’eau  et diverses statues historiques. Ce parc historique tombe ensuite en ruine, il est relevé à la fin du 19e siècle par David Demidoff, ses successeurs sont toujours propriétaires du parc. Le style est Renaissance, mais il ne plaît beaucoup pas à André. Cela lui rappelle certains parcs refaits dans un style similaire durant le 19e siècle (Schönbrunn à Vienne ou Sans-Souci à Dresede).  La météo grise du 19 septembre 2021 et la pluie fine n’arrangent bien sûr rien.

On trouve aussi des objets modernes dans le parc comme « Il Diamante » qui est une capsule captant l’énergie solaire et la stockant en la transformant en hydrogène.

Il Diamante de Pratolino. Photo © André M. Winter

Il Diamante de Pratolino. Photo © André M. Winter

On rentre donc par ce temps maussade dans ce par qui se visite uniquement en extérieur. Pourtant, on contrôle les passes Covid à l’entrée. C’est la seule fois où André doit exhiber son Green Pass (deux vaccins) en septembre 2021 en Italie.

Le parc peut être parcouru sur diverses boucles qui se recoupent au centre. Le Géant de l’Apennin est sans doute la sculpture la plus connue.

Il Colosso del Appennino di Pratolina. Photo © André M. Winter

Il Colosso del Appennino di Pratolina. Photo © André M. Winter

Mais on trouve d’autres installations plus simples, surtout dans la partie basse du parc.

La Maschera di Pratolino. Photo © André M. Winter

La Maschera di Pratolino. Photo © André M. Winter

Une chapelle ne manque pas bien sûr, celle-ci est hexagonale.

La Cappella del Buontalenti di Pratolina. Photo © André M. Winter

La Cappella del Buontalenti di Pratolina. Photo © André M. Winter

Dégradation de la météo à Camaldoli

André roule encore près de 80 kilomètres sur des routes sinueuses pour rejoindre Camoldi à l’est de la Toscane durant l’après-midi du 19 septembre 2021. C’est une région montagneuse et il y a des tours à vérifier ici. Tout les croisements importants sont accessibles en voiture et tous les sentiers sont bien affichés et balisés. Le travail peut donc être fait sous la forte pluie.

Pluie incessante à Camaldoli. Photo © André M. Winter

Pluie incessante à Camaldoli. Photo © André M. Winter

Vu le temps, André voudrait passer la nuit ici, mais le site est un parc naturel et des interdictions sont affichés partout. En plus c’est un énorme massif forestier, peu d’emplacement sont plat et hors des arbres. Des sites potentiels dans les environs sont rares. Il n’y a rien à voir et du linge est encore à sécher. Il retourne donc une troisième fois à Moscheta, même si cela lui fait faire encore une centaine de kilomètres en plus. Que ne fait-on pas pour une nuit paisible?

Comme les tours évoqués sur cette page se trouvent dans un livre publié chez un éditeur, il n’est pas possible de donner trop de détails ici.

Ces journées en vidéo

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