Les anciens docks de Lübeck sur Wallhalbinsel

Nous venons du centre très propre de Lübeck, allons voir maintenant ce 25 septembre 2022 les anciens docs de la cité hanséatique.

La ville de Lübeck est la capitale de la Hanse, cette réunion de commerçants du Moyen-Âge qui a dominé la Mer Baltique de Londres jusqu’en Russie et de Scandinavie jusqu’au centre de l’Allemagne pendant plusieurs siècles. La ville est donc très tourée vers la mer, l’accès se passe encore aujourd’hui le long de la rivière Trave qui passe à l’ouest de la ville. Une presqu’île artificielle s’y développe et elle est industrialisée au 19e siècle. Aujourd’hui les docks sont modernisés et ont d’autres fonctions, mais les grues et rails sont encore présent. Au quais sont attachés des navires historiques faisant partie du musée portuaire de Lübeck.

Nous inspections la partie nord ce cette presqu’île principalement parce que c’est ici que nous trouvons de la place pour garer notre véhicule. Ci-bas des vues de la partie est de la presqu’île, à gauche vers le nord, à droit vers le sud. On voit une des grues qui repose d’une part sur un rail du quai et d’autre part sur un rail haut au-dessus des accès au hangar. Il porte le nom allemand de « Halbportalkran Nr. 19 ». Il date de 1917 et pouvait porter deux tonnes.

Le cotre de pêche « Ellen » été construit en 1938 à Tolkemit en Prusse orientale (aujourd’hui Tolkmicko en Pologne). Il est en chêne et n’était initialement équipé que d’un moteur auxiliaire de 7 chevaux. À cette époque, la pêche se faisait à la voile. Après avoir travaillé comme dragueur de mines sur les côtes du Mecklembourg et de Poméranie dans les années d’après-guerre, le cotre est venu à Grossenbrode dans le Schleswig-Holstein en 1948 et y a été enregistré comme cotre de pêche jusqu’en 1973. Après avoir changé plusieurs fois de propriétaires et failli devenir une épave en 1979, l’avant-dernier propriétaire reprend le navire, le reconstruit selon ses propres idées et le baptise « Ellen ».

En 1993, le navire est reconstruit dans son état actuel. Cette rénovation reposait sur le principe de remplacer les anciens matériaux par des matériaux neufs mais traditionnels de valeur égale.

Le mât et l’ensemble du gréement, donnent à quiconque s’y intéresse l’impression irrémédiable d’un ancien navire avec lequel on peut se lancer en toute confiance dans une Voyage en mer.

Les voiles en tissu marron sont particulièrement frappantes, dont certaines cousues à la main par l’ancien maître marin Paul Külper de Finkenwerder à l’âge de 85 ans, ainsi que les haubans, qui sont tendus de manière traditionnelle. Les drisses et les écoutes en cordage de couleur naturelle, qui doivent être manœuvrées à la main, et le support de gouvernail autoportant forcent le barreur la force à l’endurance et l’attention avec laquelle  il doit tenir correctement le cap par tous les temps.

À chaque voyage, l’accent est mis sur l’enseignement du matelotage traditionnel. Traditionnellement, on explique les manœuvres nécessaires au réglage des voiles, on explique les liaisons entre le gréement mobile et les voiles et on rappelle le maniement des cordages. Les marins sont également informés des travaux pratiques liés à l’entretien et à la maintenance de la coque, du pont, de la superstructure ainsi que du gréement et peuvent exercer leurs compétences avec le gréement et l’épissage. Une importance particulière est accordée à l’apprentissage du maniement lors de l’accostage.

Même si la technologie moderne rend entre-temps la navigation manuelle presque superflue, les marins ont la possibilité d’acquérir des connaissances sur la navigation traditionnelle en utilisant les cartes et les équipements de navigation anciens. « Ellen » peut accueillir jusqu’à 25 personnes en excursion d’une journée. Sous le pont, il y a un salon avec cuisine et 7 couchages dans 3 cabines avec eau courante et 1 toilette. « Ellen » a été délibérément conçu comme un voilier traditionnel et non comme un navire-musée. En tant que navire privé, il est destiné à servir les familles des propriétaires.

  • Chantier de construction: Modersitzki
  • Type de navire: caravelle
  • Type de gréement: cotre de pêche
  • Longueur de coque: 14 mètres
  • Largeur de la coque: 5 mètres
  • Largeur Tirant d’eau: 170 centimètres
  • Surface de voilure: 130 m²
  • Moteur: 120 chevaux
  •  Port d’attache: Lübeck
  • Contact: Hans Fuhrmann, Tél.0049 451 39 21 06 et 0049 160 634 74 22

Cotre à cornes «Ellen». Photo © André M. Winter

En haut à droite, un autre navire: « Die Zwillinge von Kappeln ». Ce navire de type « Danje Jagt » (yacht danois) a été construit à Kappeln au bord de la rivière Schlei en 1995. Il s’agit d’une copie en grandeur nature de l’original se trouvant dans le musée Altona à Hambourg. Ce dernier était construit en 1850 et servait aux pilotes de Neumühlener-Oevelgönnerpour à guider les grand navires dans l’estuaire de la rivière Schlei. Ces yachts sont de petits voiliers rapides qui ne transportent que des personnes.

  • Chantier de construction: Janssen & Renkhoff GmbH
  • Coque en mélèze et an acajou
  • Longueur de coque: 21,8 mètres
  • Largeur de la coque: 4,5 mètres
  • Largeur Tirant d’eau: 180 centimètres
  • Déplacement d’eau: 30 tonnes
  • Surface de voilure: 180 m²
  • Moteur: 130 chevraux
  •  Port d’attache: Lübeck
  • Contact: Ratja, Tél.0049 171 809 799 32 et 0013 172 540 76 73

Rivière Trave avec cotres et grues portuaires. Photo © Alex Medwedeff

Rivière Trave et ancien bateau de pêche au quai de Wallhalbinsel. Photo © André M. Winter

Wallhalbinsel de Lübeck et ancienne grue portuaire. Photo © André M. Winter

Le  navire « Lisa von Lübeck » est un voilier à moteur en bois censé représenter une caravelle de la fin du Moyen Âge. Son port d’attache est le port-musée de Lübeck. La quille a été posée le 31 juillet 1999. 350 employés ont participé à la reconstruction. L’initiatrice du projet, Lisa Dräger de Lübeck, a déclaré dans une interview au journal qu’elle avait eu l’idée dès 1936, lorsque le « Lübecker Kogge », une réplique d’un rouage, avait amené la flamme olympique de Lübeck à la voile compétitions des Jeux Olympiques à Kiel. En 1991, la reconstruction du rouage Ubena von Bremen est exposée à Lübeck et Lisa Dräger s’attaque au projet. Le navire n’est pas une reconstruction historique, ni dans sa conception ni dans sa construction car il ne comporte que des décors d’aspect médiéval. L’association à but non lucratif de parrainage et propriétaire du navire est la « Gesellschaft Weltkulturgut Hansestadt Lübeck e.V. », qui était gérée par le constructeur naval Eike Lehmann jusqu’à sa mort en 2019.

Le navire a été lancé le 27 mars 2004; le voyage inaugural a eu lieu en avril 2005. Le 14 avril, le navire « Lisa von Lübeck » a effectué son premier voyage à l’étranger. La destination du voyage était la ville hanséatique de Gdansk sur la côte polonaise de la mer Baltique, avec des escales à Stralsund et Kołobrzeg. En 2013, la proue a été endommagée lorsque le navire-école russe « Sedov » l’a percuté au large de Texel.

Il y a quartre grandes grues portuaires sur les quais des anciens docks. Le troisième est le « Portalkran Nr. 52 » de 1967. Il pouvait porter entre 8 et 15 tonnes suivant l’étendue du bras porteur.

Tout au bout se trouve le « Bockdrehkran Nr. 1 » de 1893. Il pouvait soulever 40 tonnes, il est hors service depuis le 1er mai 1976.

Roues de rotation de l’ancienne grue portuaire de Lübeck à 40 tonnes. Photo © André M. Winter

Au bout de la presqu’ile se trouve une aire aménagé en plage tropicale avec du sable, pourtant, on ne peut pas se baigner ici. Avec la météo régnante, il n’y personne ici.

Nous regardons du « cap » de la presqu’île vers le nord.

Vue sur la Trave vers le nord. Photo © Alex Medwedeff

À l’est se trouve un pont levant ancien. « Schuppen » signifie hangar. Il s’agit d’anciens entrepôts portuaires.

Pont levant de Lübeck et Schuppen 9. Photo © André M. Winter

Pont levant de Lübeck. Photo © Alex Medwedeff

Nous retournons par le côté ouest de la presqu’île Wallhalbinsel. Des rails rouillent ici sans plus jamais voir arriver un train de marchandises.

Rail des anciens docks de Lübeck. Photo © André M. Winter

La maison en brique au pont dans la partie nord de la presqu’île Wallhalbinsel est aujourd’hui le siège du musée du port. Elle s’appelle « Peter-Rehder-Haus ». Dans sa partie sud se trouve une sorte de véranda en saillie qui permettait au garde du pont d’opérer le pont tournant.

Siège du port-musée de Lübeck. Photo © André M. Winter

Ancienne maison de commande du pont tournant de Lübeck. Photo © André M. Winter

Au sud du pont et sur la rive côté ville se trouvent d’autres bateaux historiques.

Navires et maisons anciennes An der Untertrave. Photo © André M. Winter

Les nuages sont sombres mais il ne pleut pas. Pas encore. Nous nous mettons en route vers le sud. Nous ne voulons pas prendre l’autoroute A7 qui est en travaux. Nous passons d’abord vers l’est en direction der Berlin. Nous ne pouvons pas nous plaindre finalement du ciel couvert à Lübeck.

Pluie sur l’autoroute A24 à l’est de Hambourg. Photo © André M. Winter

Nous, tyroliens, passent près de cette halle avec piste de ski de 2006.

Piste de ski couverte de Hamburg-Wittenburg. Photo © André M. Winter

Notre but est un lac tranquille près de Magdebourg et  loin des routes pour passer la nuit. Il y a quelques pêcheurs tranquilles et c’est tout.

Coucher de soleil au lac Randauer Baggerloch. Photo © André M. Winter

Demain, on dévale encore des kilomètres, mais on agrémente ceci avec une dernière visite: Bamberg.

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