En Islande en camion aménagé en hiver

Valable toute l’année

Mise à jour de novembre 2017: Il est interdit de se poser hors structures en camion aménagé, camping-car et tentes dans le sud de l’Islande. Uniquement les tentes sont autorisées à plus d’une heure de toute zone habitée. Cela ne semble pas valoir pour l’ouest, le nord et l’est qui restent à priori libre. Source en anglais.

Il n’y a pas de limitation à se poser où que ce soit, tant que l’on soit hors de vue d’une habitation. C’est plus difficile à faire qu’à dire, car il n’y a pas d’arbres en Islande et on voit théoriquement très loin. Le pays est escarpé et les routes sont soit à flanc, soit parfois enfoncé de plus d’un mètre par rapport au plateau se sable volcanique. Dans ces conditions, il est difficile de se croiser et encore plus de trouver un endroit à l’écart pour se poser. Une de ces routes avec une toute petite place à côté est par exemple celle-ci: Près des rivières Leirá et Hólmsá.

Notre camp entre les rivières Leirá et Hólmsá. Photo © André M. Winter

Notre camp entre les rivières Leirá et Hólmsá. Photo © André M. Winter

Il reste en gros les parkings des départs de randonnée, ils sont souvent un peu à l’écart des grands axes. Certains caps présentent des possibilités de sortir sur un pré et ces routes secondaires sont en général très calme (deux exemples: Cap Vatnsnes et Cap Tjörnes). Il faut cependant faire attention, même si les terrains semblent sauvages, il peut aussi s’agir d’un champ agricole.

Notre Berlingo bien sale sur les pistes islandaises sous la pluie. Photo © André M. Winter

Notre Berlingo bien sale sur les pistes islandaises sous la pluie. Photo © André M. Winter

Il est en principe interdit de sortir des routes, même s’il s’agit d’une piste à peine visible. Nous n’avons été en Islande qu’en été, mais c’est comme un autre pays hors saison. Les campings ne coûtent pas grand chose, voire rien dans l’est. Les installations sont souvent basiques, voire extérieures comme au Camping Hlíð Ferðaþjónusta à Reykjahlið au Mývatn.

Systèmes de routes

Dès que l’on s’écarte des routes goudronnées (codes à un ou deux chiffres), on passe aux routes non recouvertes. Celles à 3 chiffres sont en général praticables en 2×4, mais il peut y avoir des trous énormes remplis d’eau (et parfois de pierres de la taille d’une balle de foot), des gués simples et surtout de la tôle ondulée la plupart du temps. Ces routes à trois chiffres ne sont pas une garantie de passer.

Puis il y  a les routes commençant par un F suivi de trois chiffres. Celles-ci sont par définition réservés aux véhicules avec toutes roues motrices et une garde au sol de plus de 20 centimètres. Des panneaux indiquent qu’il sont déconseillés aux voitures 2×4, mais il n’y a pas d’interdiction officielle. Cependant, si on reste planté et que l’on bloque la route, on peut écoper d’une amande. C’est arrivé à des conducteurs d’une simple Golf tentant d’accéder à Landmannalaugar par le nord. Ces routes peuvent être en bon état sur des portions de terrain simple, or même ceux-ci peuvent devenir difficile par temps de pluie et de neige fraîche. Mais dans le terrain compliqué ou au printemps avec de la vieille neige, il faut tous les atouts d’un véhicule tout terrain. Les véhicules simples sont en tout cas arrêtes aux gués larges et profonds, ici même les grands camions et bus 4×4 doivent parfois attendre le petit matin pour la décrue de la journée. Ces gués interdisent aussi de se faire tracter par un véhicule 4×4.

Poteau indicateur vers Kollumúli avec conseil pour 4x4. Photo © André M. Winter

Poteau indicateur vers Kollumúli avec conseil pour 4×4. Photo © André M. Winter

Toutes les routes non-goudronnées ont de très longues portions sans possibilité de doubler ou de se croiser. Quand on s’y aventure en camion et que l’on avance à 5km/h, on énerve sérieusement les islandais avec leurs gros 4×4 qui y filent à 60km/h. Les routes sans aucune indication sont des pistes privées et souvent très dégradées.

En hiver

Dès que la neige tombe, le réseau routier devient beaucoup plus petit, en principe il reste la route qui fait le tour de l’île et ce sans garantie pour la partie au nord-est. Uniquement des courtes parties d’autres routes sont dégagés et elles mènent presque exclusivement à des habitations. En hiver, l’Islande n’est pas partout et pas toujours couverte d’énormes masses de neige (on reste au niveau de la mer), mais il peut neiger à tout moment et cela interdit de se caser pour la nuit dans un endroit duquel on ne pourrait pas sortir le matin par 50 centimètres de neige fraîche.

De manière générale, des conditions routières comme en Suède et en Norvège sont à attendre.

Les islandais rehaussent leurs 4×4 et les dotent de pneus très larges avec une très faible pression d’air. Avec cet équipement, ils sont capables de passer par dessus la neige tassée par le vent.

Superjeep en Islande. Photo © André M. Winter

Superjeep en Islande. Photo © André M. Winter

Barrages et interdictions saisonnières

La plupart des routes intérieures sont officiellement barrées en hiver. Sur la route périphérique de l’île, des portions peuvent être interdites ou du moins fortement déconseillées: au pieds des cols et des passages exposés se trouvent des panneaux lumineux affichant les conditions au col. Surtout la valeur de la vitesse du vent est importante.

Affichage de la force du vent et de la température sur les cols. Photo © André M. Winter

Affichage de la force du vent et de la température sur les cols. Photo © André M. Winter

Campings en hiver

Il y a beaucoup de campings ouverts en hiver, il s’agit cependant principalement de locations de cabanes et de huttes. Il est parfois possible d’y rester en camion et d’avoir accès aux douches payantes. Les gérants sont parfois sur place et proposent de l’électricité. Une des rares tentatives d’explorer l’Islande en hiver en camion normal est documenté en photos sous Island Winter Tour en français.