Deux jours à San Francisco

Nous arrivons par le Golden Gate Bridge

Nous descendons le matin du 23 juillet 1996 de la colline du Mont Tamalpais et nous plongeons dans une brume vers une hauteur de 220 mètres. Un vent assez fort balaye ces nuages d’ouest en est par-dessus la crête. Les arbres qui poussent ici ont tous pris des formes adaptés à cette direction du vent. Plus bas, la densité de le brume s’accentue, mais le vent s’assagit. Il fait de nouveau à peine 14°C L’Interstate 101 nous mène vers le Golden Gate Bridge. Le célèbre pont est le plus souvent embaumé de brouillard, comme cette journée où nous y passons. L’aller en ville coûte trois dollars à payer en liquide, le retour est gratuit.

Tout d’abord nous roulons sans plan précis dans la ville. La brume est parfois troué et rarement, on entrevoit aussi le soleil. La température qui nous avait choquée en arrivant ici hier, se révèle être idéale pour la visite d’une ville. Nous garons la voiture dans un parking couvert de la O’Farrell Street près de l’Union Square. Enfin, quelqu’un d’autre le fait: il faut donner les clés de la voiture à un gardien et on reçoit en échange un jeton numéroté. Il faut dire quand nous voulons reprendre la voiture et le gardien gare ensuite la voiture. Le parking est ainsi vraiment très plein et il ne reste plus d’espace pour manœuvrer, mais il y a apparemment une logique, nous l’espérons en tout cas.

Notre premier but est le Visitor Center. Celui-ci est très mal organisé, il n’y a que des copies en mille et une langues. Nous prenons tout ce qui ressemble à une carte et nous nous replions sur les informations que nous avons dans le guide couvrant tout l’ouest des USA. Comme nous avons du temps, nous observons le retournement manuel d’un Cable Car. Ces vieux tramway à traction par câble sont une attraction touristique et tous ceux que nous voyons sont pleins à craquer, les gens pendent dehors pour former des véritables grappes. Nous abandonnons donc l’idée de prendre un de ces trams.

La ville est quand même à visiter en voiture. Nous la reprenons donc pour faire au moins une partie du s 49-Miles-Scenic-Drive qui mène aux principales curiosités en une demie journée. Des panneaux bleus l’indiquent ou bien on suit simplement une voiture de location avec la plaque d’un état éloigné de Californie. Nous croisons un camion de pompiers en action, ces véhicules chromées n’existent donc pas seulement pour les films. Il s’agit d’un modèle des années 1990 du San Francisco Fire Department (SFFD). La grande cloche à l’avant est impressionnante. Les autres camions de pompiers que nous avons vu étaient tous jaune fluo. Comme d’habitude toutes les voitures s’arrêtent et les passants s’écartes, nous sommes nous mêmes garés dans l’accès à un garage.

Camion de pompier américain à San Francisco. Photo © André M. Winter

Camion de pompier américain à San Francisco. Photo © André M. Winter

Le Telegraph Hill

Nous décidons de commencer le grand tour au Telegraph Hill qui apparaît dans divers films. San Franciso est construit sur plusieurs collines qui permettent de regarder en bas ou vers les autres collines. Le Telegraph Hill est le plus septentrional de tous et permet une bonne vue sur la Bay. Nous garons la voiture au coin Grant Avenue et Greenwich Street, la dernière se termine par un cul-de-sac particulièrement raide. Nous montons à pied sur la colline coiffée d’une tour, le Coit Tower, bâti dans le curieux style des années 1930. Le prix d’entrée est trop chers pour notre bourse d’étudiants et nous jugeons que nous voyons tout autant d’en bas.

Plus loin au nord se trouve l’île-prison d’Alcatraz. La baie est sillonnée de bateau et de voiliers de toute taille. Tout à l’ouest est visible le tablier du Golden Gate Bridge, les piliers sont cachés par la brume. Nous voyons par contre entièrement le pont à deux étages, l’Oakland Bay Bridge, à l’est. La ville nous semble très verte et dans les parcs se trouvent des plantes et des fleurs qui nous sont inconnus. Le soleil se montre de plus en plus et le vent frais ne nous gêne donc plus.

L'île d'Alcatraz vue du Telegraph Hill. Photo © André M. Winter

L’île d’Alcatraz vue du Telegraph Hill. Photo © André M. Winter

Le Russian Hill

La Lombard Street vue du bas. Photo © André M. Winter

La Lombard Street vue du bas. Photo © André M. Winter

Nous ne suivons pas exactement le tracé du 49mi-Scenic-Drive. D’une part, nous découvrons d’autres sites, d’autre part nous recherchons les routes très pentues connues des courses poursuite dans les films policiers. Les urbanistes ont complètement ignoré le terrain quand même accidenté de San Francisco pour tracer des rues rectilignes et se coupant en angle droit. Ainsi sont crées les rues les plus raides du monde. Comme il ne gèle jamais, cela ne pose pas de problème majeur. Certaines rues sont quand même fermés à la circulation à cause d’une pente trop grande. Toutes ces rues sont des sens uniques vers le bas et les trottoirs sont dotés de marches.

Les lacets de la Lombard Street

La Lombard Street est la plus connue, mais ce n’est pas la plus raide. On l’a arrangé en lacets afin de la rendre moins raide. Dans les lacets se trouvent des jardins fleuris. Tous les touristes passent ici et il faut faire la queue pour descendre. On peut concrétiser ici ses motifs photographiques.

Descente de la Lombard Street en voiture. Photo © André M. Winter

Descente de la Lombard Street en voiture. Photo © André M. Winter

La pente de 31,5% de la Filbert Street

Après cette rue quand même très pomponnée, nous voulons en voir une vraiment raide et sans lacets. Nous tourons autour des blocs et trouvons la Filbert Street, elle est parallèle au sud  à la Lombard Street.

La partie plate haute de la Filbert Street . Photo © André M. Winter

La partie plate haute de la Filbert Street . Photo © André M. Winter

La partie raide est courte parce que le début est assez plat. Des panneaux avertissent au bord (“Steep grade”, “use low gear”, “10mph” etc.) et on ne voit absolument pas la route devant, on n’a devant soit que son propre capot et le ciel, c’est comme si on avançait vers le bord d’un quai. Plus la voiture est basse, plus l’effet est impressionnant. Quand l’avant de du véhicule bascule vers le bas, on voit en premier le Coit Tower. Mais c’est aussi le moment de freiner des quatre fers car la loi de la pesanteur s’applique. La pente de 31,5% (17,5°) de la Filbert Street et le fait qu’elle continue plus haut et plus bas en ligne droite a servi à des scènes de course-poursuite à des nombreux films.

Le bord avant la pente de la Filbert Street. Photo © André M. Winter

Le bord avant la pente de la Filbert Street. Photo © André M. Winter

La pente de la Filbert Street. Photo © André M. Winter

La pente de la Filbert Street. Photo © André M. Winter

Nous arrivons à freiner et nous garons notre voiture comme indiqué de manière perpendiculaire. Ouvrir les portières est alors très sportif. Côté montagne on peine beaucoup à pousser la portière et elle veut retomber à tout moment parce qu’elle ne reste pas ouverte. Côté vallée, elle s’ouvre et risque de s’arracher des charnières. Les poignées ne sont pas faites pour cet exercice, il est plus simple de manier les portières la vitre est totalement abaissée et à deux personnes! Les rues perpendiculaires, les entrées de garages et bien sûr les maisons sont quand même horizontaux. Aux croisements et aux virages, les suspensions des véhicules travaillent durement. La voiture rouge est la notre, on a pris soin de laisser de l’espace à gauche et à droite.

Se garer perpendiculairement dans la Filbert Street. Photo © André M. Winter

Se garer perpendiculairement dans la Filbert Street. Photo © André M. Winter

Les maisons sont ici en bois, avec leurs escaliers de secours à l’extérieur. Comme on s’épargne d’enterrer les câbles aux États-Unis, on les trouve ici aussi sur de poteaux et partant dans tous les sens.

Deux années plus tard, nous roulons sur la non moins pentue Kearny Street.

La Golden Gate National Recreation Area

Nous retournons sur le tracé du Scenic Drive pour arriver dans la Golden Gate National Recreation Area. Nous laissons la voiture et courrons à la mer, enfin, elle nous manquait après ces jours dans le désert. Nous sommes du coté de la baie est la plage est déserte, ce n’est pas surprenant, l’eau est encore plus fraîche que l’air, elle ne doit pas dépasser les 14°C et le soleil est caché par une brume élevée. Le Golden Gate Bridge est un peu plus visible, mais des parties restent cachées dans les nuages. Nous attendons assez longtemps avec l’espoir que la brume se lève, elle bouge certes, mais après chaque tendance positive, la couche humide s’abaisse de nouveau. Nous nous consacrons donc plus aux anémones, aux étoiles de mer et les navires passant dans la baie.

Le Golden Gate Bridge . Photo © André M. Winter

Le Golden Gate Bridge. Photo © André M. Winter

Comme la brume ne bouge pas, nous continuons sur le Scenic Drive. Il passe dans un parc près d’un hôpital de l’armée puis du San Francisco National Cemetery. On arrive alors vers le Fort Point qui se trouve directement sous le Golden Gate Bridge. Construit en 1855 avec des murs de quatre mètres d’épaisseur, il abritait 300 soldats et 126 canons pour protéger l’accès à la baie. Mais il n’y a jamais eu d’attaque ici. Le fort semble minuscule comparé au grand pont juste au-dessus. Pendant une fraction de seconde, la brume libère la vue sur un des grands piliers. Le pont n’est long que de 2700 mètres, mais le tablier est à 67 mètres au-dessus de la mer et les piliers sont hauts de 227 mètres. Ces chiffres sont concrétisés quand un navire-cargo passe au-dessous, il ressemble à une coquille de noix comparé au pont. Nous ne pouvons pas rester longtemps parce que le vent de la mer souffle ici très fort et nous avons simplement froid.

Nous continuons et passons donc le cap pour arriver sur la côte ouverte sur l’Ocean Pacifique. Le Camino del Mar mène à l’Ocean Lookout Park (Point Lobos). Ce serait une bonne perspective pour voir retour sur le Golden Gate Bridge, mais pas pour nous aujourd’hui. Le Cliff House est un peu en hauteur, c’est l’endroit idéal pour regarder loin sur l’océan. Devant en mer se trouvent les Seal Rocks, un refuge d’oiseaux et moins de phoques. Les rochers sont blancs de leur déjections. L’odeur est difficilement supportable ici.

Les Seal Rocks au large de San Francisco. Photo © André M. Winter

Les Seal Rocks au large de San Francisco. Photo © André M. Winter

Vers le sud s’étendent l’Esplanade et une plage large et très longue. Et il n’y a quasiment personne sur la plage ou dans l’eau. La brume est dense, l’eau froide, le vent froid, il fait 57°F donc 14°C. Nous étions pressés de revoir la mer, on voulait même y plonger, mais pas dans ces conditions. Cette eau sombre et moussant très fort ne nous invite pas. Uniquement des surfeurs endurcis se lancent dans les vagues.

L'Ocean Beach de San Francisco. Photo © André M. Winter

L’Ocean Beach de San Francisco. Photo © André M. Winter

Le Golden Gate Park

Ce parc est rectangulaire et long, un des côtés étroits côtoie la plage. C’est un grand poumon vert dans la grande ville et beaucoup d’habitants se ressourcent ici. Il est donc difficile de trouver un parking libre. C’est un mélange entre jardin urbain, jardin botanique et Versailles. Nous avons l’impression que la pluie devrait tomber à tout moment, mais la brume haute ne fait que passer. Les plantes présentes sont toutes étranges pour nous. On trouve des fougères géantes, des palmiers, des bananiers et une multitude de fleurs très belles. Le petit Japanese Tea Garden est encore plus exotique, nous le visitons en dépit d’un prix d’entrée spécialement salé.

Le Japanese Tea Garden de San Francisco. Photo © André M. Winter

Le Japanese Tea Garden de San Francisco. Photo © André M. Winter

La serre du Conservatory of Flowers nous rappelle celles d’Europe du nord, mais ici les palmiers sont plantés devant.

La serre dans le Golden Gate Park. Photo © André M. Winter

La serre dans le Golden Gate Park. Photo © André M. Winter

Les Twin Peaks et le Buena Vista Park

Notre prochain point de vue sont les Twin Peaks, deux collines de presque 300 mètres d’altitude et restées vertes au sommets. Attendant devant un feu pour y monter, un piéton de couleur passe avec une bouteille d’eau sur le passage clouté. Il asperge notre capot sale d’eau et nous crie “Wash your car!”. Nous sommes un peu gênés, mais nous lui adressons des grands sourires. Nous sommes tous les deux du même avis: laver une voiture n’améliore en rien sa fonctionnalité.

Le Sutro Tower sur les Twin Peaks. Photo © André M. Winter

Le Sutro Tower sur les Twin Peaks. Photo © André M. Winter

Arrivés finalement en haut, nous sommes bien sûr de nouveau plongés dans la brume. Le vent souffle fort et il fait froid. Nous redescendons des collines du côté nord et le ciel s’éclaircit tout de suite. Il suffit donc de descendre un peu pour voir sur le centre de San Francisco ensoleillé. Nous voyons aussi retour sur le Sutro Tower, il se trouve sur une autre colline, mais dans la même crête. Il dépasse des nuages grâce à sa hauteur.

Nous dévions une autre fois du Scenic Drive pour cherche un autre point de vue. Le Buena Vista Park fait honneur à son nom, un peu plus bas que les Twin Peaks, il reste à l’abri de la brume et permet de voir retour vers la crête principale et sur la Downtown.

Ici, nous comprenons aussi le climat local particuliers. La brume se forme sur le Pacifique froid et se heure aux collines de San Francisco. En passant la crête, ces nuages se dissipent dans l’air chaud arrivés des terres. Certains bouts de nuages sont plus persistants et se frottent aux gratte-ciels du centre. Plus loin à l’est, on ne voit plus aucun nuage. L’air frais se tient cependant dans la Bay Area. L’effet de la dissolution des nuages s’amenuise la nuit, c’est pourquoi il y a de la brume en ville le matin.

Les nuages passent sur les Twin Peaks. Photo © André M. Winter

Les nuages passent sur les Twin Peaks. Photo © André M. Winter

Puisque nous revoyons le soleil dans le Buena Vista Park, nous constations qu’il est déjà très bas et nous voulons absolument profiter du coucher de soleil du Mont Tamalpais au nord de la ville où nous avons planté la tente ce matin. Nous abandonnons donc le 49mi-Scenic-Drive dans le quartier Mission et nous nous adonnons aux tâches triviales: faire les courses. Nous ne trouvons que des petites épiceries, mais nous cherchons un supermarché parce que nous avons de nouveau besoin de vivres en gros. Lors de notre recherche, nous avançons de plus en plus vers le sud de la ville et nous arrivons apparemment dans le quartier hispanique. Les maisons et les rues sont plus délabrés qu’ailleurs et nous éprouvons une certaine insécurité. Mais c’est ici que nous trouvons un supermarché Safeway. On gare donc notre voiture sale avec son intérieur chaotique auprès des autres épaves. Nous constations que nous nous intégrons ainsi parfaitement dans ce cadre et on fait nos courses sans souci.

Nous repartons avec une voiture encore plus pleine qu’avant. On n’a pas le temps de ranger, nous devons rejoindre le Mont Tamalpais. Notre carte nous mène cependant en rond car elle mentionne encore les Skyways (routes surélevées) détruits lors du tremblement de terre du 17 octobre 1989. Il n’ont été reconstruits qu’en partie. Ne nous y retrouvant pas, on laisse les Freeways soi-disant rapides de côté et nous prenons simplement la Van Ness Avenue pour aller au nord de la ville.

On change le nombre de voies du Golden Gate Bridge entre le matin et le soir, maintenant il y en a plus en direction nord. Le matin suivant nous verrons que l’on change simplement des poteaux jaunes de place pour modifier le voies. Connaissant d’hier toutes les routes autour du Mont Tamalpais, nous arrivons aujourd’hui assez rapidement au sommet et nous sortons aussi du brouillard en montant. Mais sur le East Ridgecrest Boulevard, la route vers le sommet, se trouve un barrière ouverte avec le panneau “Gate closed at sundown”. Nous avançons quand même, mais la route est encore longue et le soleil est en train de se coucher. Quel stress! Nous décidons de nous arrêter au Rock Spring Trailhead, c’est à 600 mètres d’altitude et la vue est bonne. Il n’y a pas de vent et il fait au moins 10°C de plus qu’en bas dans le brouillard.

Nous pensions avoir une bonne vue sur la ville de San Francisco, on voit aussi dans la bonne direction. Mais la ville est presque complètement couverte de nuages bas ou de brume haute, c’est ici la même chose. Uniquement le Sutro Tower dépasse par moments. Même des grandes parties de la mer sont couvertes, uniquement une partie de la San Pablo Bay est visible. Mais nous savourons quand même ce coucher du soleil. Il nous semble extrêmement long. Lors de son chemin vers le bas, le disque du soleil semble d’abord freiné par la brume à l’horizon. Mais c’est alors quelle fond en largeur et éclaire tout le voile humide à l’horizon. Cette lumière se transforme ensuite en un trait orange qui devient de plus en plus fin pour finir par des derniers points lumineux qui s’éteignent peu à peu. Nous ne sommes accompagnés que de deux pigeons qui regardent dans la même direction.

Peu avant qu’il fasse complètement noir, nous allumons le réchaud à essence près d’une table de pique-nique. Le jet de flamme est  particulièrement grand ce soir, nous sommes content de ne pas avoir des arbres à proximité. Pour finir, nous mangeons notre chili en boîte de nouveau dans le noir. Le portail est encore ouvert au retour et très vite nous sommes de retour au camping pour tomber dans les sacs de couchage étendus dans la tente déjà montée.

Vue sur San Francisco sous les nuages. Photo © André M. Winter

Vue sur San Francisco sous les nuages. Photo © André M. Winter

Le matin du 24 juillet 1996, il fait toujours agréablement chaud et sec sur le Mont Tamalpais. Après un petit déjeuner convivial, nous replions notre tente et comme la veille, nous descendons en ville et dans la brume. Le voile humide est encore plus massif et étendu qu’hier. Après le Golden Gate Bridge, nous prenons la direction du port et garons la voiture le plus vite possible.

Le Pier 39 du Fisherman’s Wharf

Nous nous baladons dans le port de pêche et le long des jetées qui sont historiquement en bois. Au nord-est de la ville s’en trouvent plusieurs numérotées. Certains servent encore à des activités portuaires, la plupart sont cependant des embarcadères de ferrys traversant la baie. Quelques jetés sont transformés en localité avec bars et restaurants. C’est le cas du Pier 39. Nous profitons des premiers rayons de soleil pour admirer la baie à partir du port.

La Bay Bridge. Photo © André M. Winter

La Bay Bridge. Photo © André M. Winter

Sur le Pier 39 à San Francisco. Photo © André M. Winter

Sur le Pier 39 à San Francisco. Photo © André M. Winter

Le Cable Car de San Francisco

Comme les Cable Cars sont complètement bondés près du port, nous remontons en voiture. Nous montons un peu la Hyde Street, mais nous nous garons très vite. Nous voulons observer ces trams quand ils passent les montagnes russes de chaque croisement de rue. Les stations se trouvent toujours en plein milieu des croisements. C’est assez logique car c’est le seul endroit où le tram peut être découplé du câble et où les passages peuvent descendre et monter sans danger, ou avec moins de danger.

Un Cable Car à San Francisco. Photo © André M. Winter

Un Cable Car à San Francisco. Photo © André M. Winter

Fascines par ce moyen de locomotion, nous nous rendons au Cable Car Barn and Power House (San Francisco Cable Car Museum) sur la colline Nob Hill. Nous roulons dans la Washington Street et André travaille dur pour caser la voiture dans un créneau avant le passage d’un Cable Car. Ici se trouve la maison historique qui contient le mécanisme d’entrainement de tous les câbles donc de toutes les lignes de Cable Car. Historiquement, une seule machine à vapeur entraînait toutes les lignes. On jette un œil dans la remise et dans le petit musée où l’on montre une courte vidéo sur l’histoire des Cable Cars.

Un Cable Car vu dans le rétroviseur. Photo © André M. Winter

Un Cable Car vu dans le rétroviseur. Photo © André M. Winter

La Chinatown de San Francisco

La voiture étant bien garée et comme nous sommes assez près du centre de la Downtown, nous continuons à pied. Le quartier chinois dépayse vraiment, même les lampadaires sont de style chinois, les enseignes sont chinoises et les gens majoritairement aussi. 75000 personnes d’origine chinoise vivent ici. Les abords sont un peu touristiques, mais la partie centrale est très chinoise.

La Chinatown de San Francisco. Photo © André M. Winter

La Chinatown de San Francisco. Photo © André M. Winter

Le Financial District

Columbus Avenue et le Transamerica Pyramid Tower. Photo © André M. Winter

Columbus Avenue et le Transamerica Pyramid Tower. Photo © André M. Winter

La partie la plus basse de la Downtown est le quartier d’affaires. En dépit du risque permanent de tremblements de terre, on n’hésite pas à construire des gratte-ciels. La Transamerica Pyramid est un des plus emblématiques. La pyramide très pointue date des années 1970, les 48 étages se répartissent sur 260 mètres de hauteur. Nous faisons semblant d’être des hommes d’affaires, mais le portier nous reconnaît comme touristes étudiants avant même que nous ayons réussi à toucher la poignée de la porte au rez-de-chaussée.

Au pied du Transamerica Pyramid Tower. Photo © André M. Winter

Au pied du Transamerica Pyramid Tower. Photo © André M. Winter

On essaie notre chance plus loin dans l’Embarcadero Center, les gratté-ciels sont grands, mais paraissent vieux. Au retour vers la voiture, nous repassons par la Chinatown. Nous mangeons dans un restaurant avec des clients uniquement chinois, le local est très simple, mais aux prix défiant toute concurrence. Les murs entiers de la petite salle sont couverts de miroirs qui nous donnent l’impression de manger dans une grande salle. On mange très bien, même si nous ne savons pas précisément ce que c’est. L’anglais de notre hôte est pire que le notre.

Le temps passe et les jours filent, nous devons avancer et commencer le dernier côté du grand rectangle que nous faisons dans l’ouest des USA. Nous retournons à la voiture et nous essayons de trouver l’Interstate 80, mais comme hier, cela ne marche pas au premier coup. Soit on passe sur un pont par-dessus, soit au-dessous. Au troisième essai nous y sommes enfin et nous passons tout de suite sur l’impressionnante Oakland Bay Bridge. On ne paye pas de péage en sortant de la ville, mais on passe aussi seulement l’étage inférieur.

No Comments

Leave a Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.