Nous sommes de nouveau en route avec nos grands sac à dos et en bus public. Entre Tozeur et Kairouan, nous devons changer plusieurs fois de bus et même si les attentes ne sont pas longues, il nous faut quand même toute la journée pour les 300 kilomètres.
Kairouan
Kairouan est la quatrième ville sainte du monde musulman. Nous nous en rendons compte avec l’auberge de jeunesse. Elle est gigantesque et nous y sommes presque seuls. Dans la grande salle à manger se trouvent deux autres hommes quand nous cherchons un endroit pour nous attabler. Instinctivement, on s’assoit alors plutôt près que loin de ceux qui sont déjà installés. Quelle est notre surprise de trouver ici un ami grand voyageur, Roman Szalay. Il revient d’un tour à moto et il est parti presque aussi spontanément que nous quelques jours en Tunisie
La mosquée est construite de manière défensive (gros murs, tour basse). L’extérieur apparaît très sobre avec les tombes blanchies à la chaux-
La Grande Mosquée de Kairouan, aussi appelée mosquée Sidi Oqba, reste aujourd’hui encore l’emblème de la ville et constitue le plus ancien et le plus prestigieux monument islamique de Tunisie et du Maghreb. Cette mosquée est également considérée comme l’une des plus belles et des plus harmonieuses réalisations architecturales de l’Islam. Les occidentaux n’ont accès qu’à la cour.
Il est possible d’accéder à la cour par l’une des six entrées latérales datant des 9e et 13e siècles. On découvre alors un vaste espace trapézoïdal dont les dimensions intérieures sont d’environ 65 mètres sur 50. Il est entouré sur ses quatre côtés d’un portique à deux rangées d’arcades, ouvert par des arcs légèrement outrepassés et soutenus par des colonnes de marbres divers, de granite ou de porphyre, remployés de monuments romains, paléochrétiens ou byzantins provenant notamment de Carthage. Le portique situé du côté sud de la cour, près de la salle de prière, comporte en son milieu un haut et large arc appareillé de plein cintre outrepassé et brisé s’élevant à plus de sept mètres du sol et reposant sur des colonnes de marbre blanc veiné à chapiteaux corinthiens. Cet imposant porche, dont l’arc est encadré de piliers saillants, est surmonté d’une base carrée sur laquelle se dresse une coupole dont la calotte semi-sphérique côtelée repose sur un tambour dodécagonal percé de seize petites fenêtres rectangulaires inscrites dans des niches arrondies. Le grand arc central du portique sud, est flanqué de chaque côté par six arcs outrepassés disposés de façon rythmée qui retombent sur des colonnes jumelées adossées à des piliers. Au total, les proportions et les dispositions générales de la façade du portique sud, avec ses treize arcs dont celui du milieu constitue une sorte d’arc de triomphe couronné d’une coupole, forment un ensemble ayant un air de puissante majesté. Source: Wikipédia
La mosquée des Trois Portes, située dans la vieille ville, entre le marché aux laines et le rempart sud, était appelée à l’origine Mosquée de Mohammed ibn Khairun par les historiens locaux et les récits de voyageurs. Elle date probablement du 9e siècle de notre ère. Elle doit à sa façade décorative d’être considérée comme l’un des plus beaux spécimens de l’architecture islamique. La façade, haute d’environ 7 mètres, est ornée de trois inscriptions. À l’origine, la mosquée n’avait pas de minaret. Il est vraisemblable que, lors des travaux de restauration sous le règne des Hafsides, un petit minaret de style contemporain a été adjoint à côté de l’arcade orientale de la façade, abîmant du même coup les derniers caractères des deux premières inscriptions. Source: Wikipédia
La construction de cette zaouïa Sidi Abid el Ghariani, commencée durant la seconde moitié du 14e siècle, est due à l’initiative du jurisconsulte kairouanais, Al-Jadidi, décédé lors de son pèlerinage à La Mecque vers 1384. Son œuvre est poursuivie par son disciple, Abou Samir Abid el Ghariani, qui fait du mausolée un lieu où il dispense son enseignement pendant vingt ans. À sa mort en 1402, il est inhumé dans l’édifice qui porte désormais son nom. Par la suite, le monument connaît plusieurs remaniements et aménagements, essentiellement au cours du 17e siècle. Le bâtiment, de plan irrégulier, est constitué d’un rez-de-chaussée et d’un étage, il comprend trois cours. L’accès se fait par l’intermédiaire d’une porte, inscrite dans un arc brisé outrepassé reposant sur deux colonnes, qui ouvre sur un vestibule coudé couvert d’un plafond en bois à degrés orné de motifs géométriques et floraux de style hispano-maghrébin. Ce vestibule conduit à une cour carrée, entourée de quatre portiques aux arcs bicolores et aux murs décorés de faïences émaillées surmontées de panneaux de plâtre sculpté. Elle présente un pavement daté du 17e siècle et réalisé en marbres blanc et noir dessinant des entrelacs géométriques. Le portique sud-est précède la salle de prière fermée par une porte en bois à deux vantaux datant également du 17e siècle. La salle, de plan presque rectangulaire, comporte trois travées et trois nefs disposées parallèlement au mur de la qibla. Ce dernier, abrite en son centre le mihrab dont la niche, coiffée d’une voûte en cul-de-four, est ornée d’un arc brisé à claveaux en marbre, alternativement noir et blanc, reposant sur deux colonnettes à chapiteaux hafsides. Le mausolée Sidi Abid el Ghariani, restauré dans les années 1970, abrite de nos jours le siège de l’association de sauvegarde de la médina de Kairouan. Source: Wikipédia
Dans les cafés tunisiens on obtient du thé, du café, des gâteaux et des chichas. Nous nous limitons au café et aux petits gâteaux. Le thé est infusé et sucré trop fort au goût d’André.
Après la visite de la ville, nous retournons à l’auberge de jeunesse pour y dormir dans un calme bien agréable.
Sousse
Sousse (سوسة) est une sympathique ville portuaire. Notre avant-dernière étape en Tunisie. Tout est ici plus propre, plus grand et plus brillant que dans l’arrière pays. Aussi retrouvons nous ici quelques touristes. Approchant la fin de notre périple de deux semaines en Tunisie, nous voyons plus clair dans nos maigres finances et nous nous permettons l’entrée payante à la tour du ribat pour une meilleure vue d’ensemble.
La médina de Sousse est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. L’un des éléments qui la distinguent est l’emplacement de la principale mosquée qui n’est pas au centre de la ville. Comme le ribat, elle était chargée de protéger le bassin artificiel de l’arsenal, ce qui explique son allure militaire. Le ribat a vu le jour durant le règne de la dynastie des Aghlabides (821) mais, après l’édification des murs de la ville en 859, perd peu à peu sa fonction militaire. Alors qu’à l’étage se trouve une petite mosquée, le sous-sol est aménagé en divers locaux et magasins alors que des traces d’une presse à olives subsistent. L’imposante entrée flanquée de deux piliers de style corinthien est conçue comme une double porte, ce qui permet de bloquer l’accès à la forteresse. Source: Wikipédia
D’après l’inscription figurant sur la façade intérieure en style kufi, la Grande mosquée aurait été bâtie autour de 850 par le souverain aghlabide Aboul Abbas Ier. La salle de prière a été agrandie en trois étapes entre 894 et 897 en direction du mur de la qibla. Le pavillon coiffé d’une coupole situé à l’angle nord du bâtiment et qui tient lieu de minaret est un ajout ultérieur de la première moitié du 10e siècle. En effet, cette coupole est déjà mentionnée dans la biographie du juge soussien El Hassan Ben Nasr El Soussî mort en 952. Source: Wikipédia
En fin d’après-midi, nous prenons le train pour remonter vers Tunis, cette fois-ci, nous prenons un autre hôtel.
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