Erfoud et les khattearas d’Achouria

Après l’Erg Chebbi, qui sera pour nos le point le plus oriental de nos deux semaines au Maroc, nous changeons de cap pour la direction nord-ouest et les gorges du Haut-Atlas.

Vues sur Erfoud

Cette ville se trouve sur notre route, nous tentons de gagner une vue d’ensemble en montant la route du Borj. Le lieux est perdu, mais en même pas cinq minutes nous sommes entourés de vendeurs de fossiles.

Erfoud est une ville nouvelle crée de toutes pièces par les français. Il y a avait cependant déjà une station de caravanes faisant la navettes avec le Sahara et l’Afrique noire. La transcription officielle lui donne le nom Arfoud. Au mois d’octobre Erfoud devient capitale de la date. Pendant trois jours la Guetna anime la ville. C’est la fête des dattes, pour clôturer la récolte. Nous passons cependant trop tard. (Source: Wikipedia)

La palmeraie d’Erfoud est une des plus grandes du Maroc.

Ville d'Erfoud. Photo © André M. Winter

Ville d’Erfoud. Photo © André M. Winter

Palmeraie d'Erfoud. Photo © André M. Winter

Palmeraie d’Erfoud. Photo © André M. Winter

Le cimetière d’Erfoud

Nous le voyons d’abord du point de vue. Nous nous arrêtons cependant en bas et pénétrons dans l’enceinte. Près de l’entrée à gauche on trouve les tombes les plus soignées, mais en général il s’agit de décorations de pierres, très peu de tombes sont en béton, une seule est ornée de carrelages.

Cimetière musulman d'Erfoud. Photo © André M. Winter

Cimetière musulman d’Erfoud. Photo © André M. Winter

Dans le cimetière d'Erfoud. Photo © André M. Winter

Dans le cimetière d’Erfoud. Photo © André M. Winter

La plupart des tombes sont décorées de pierres simples, quelques rares ont un socle en béton. Tombes bétonnées et tombes simples de pierres se côtoient.

Tombes dans le cimetière d'Erfoud. Photo © André M. Winter

Tombes dans le cimetière d’Erfoud. Photo © André M. Winter

Les tombes les plus simples ne sont couverts que de pierres trouvées sur place ou simplement de terre. Toutes ont cependant deux pierres piquées dans le sol. Celle aux pieds est dans l’axe de la tombe, l’autre est à la tête et perpendiculaire. Les tombes sont orientés perpendiculairement à la direction de la Mecque, de manière à ce que le défunt, posé sur son coté droit regarde vers la Mecque. Beaucoup de tombes ont un bol ou un autre récipient près de la tête de la tombe. Selon l’Islam, l’emplacement d’un mort doit être marqué pour l’éternité.

Tombes plus simples. Photo © Alex Medwedeff

Tombes plus simples. Photo © Alex Medwedeff

Selon l’Islam il n’est pas autorisé d’exhiber ses richesses, une tombe doit être simple. Cette tombe est en litige avec cet usage.

La plus belle tombe du cimetière d'Erfoud. Photo © André M. Winter

La plus belle tombe du cimetière d’Erfoud. Photo © André M. Winter

Tombes dans le cimetière d'Erfoud. Photo © Alex Medwedeff

Tombes dans le cimetière d’Erfoud. Photo © Alex Medwedeff

En automne le Ziz est normalement à sec en surface, mais au fond du lit de la rivière l’eau continue à circuler. Par endroits, souvent lors de passages de barres rocheuses dans le fond, l’eau est accumulée et remonte à la surface, comme ici.

Gué sur l'Oued Ziz à Erfoud. Photo © André M. Winter

Gué sur l’Oued Ziz à Erfoud. Photo © André M. Winter

Comme partout, dès qu’il y a un peu d’eau quelque part, on voit quelqu’un laver son linge. Pourtant la ville d’Erfoud est bien équipé en eau courante.

Gué sur le Ziz à Erfoud. Photo © André M. Winter

Gué sur le Ziz à Erfoud. Photo © André M. Winter

Achouria au nord-ouest d’Erfoud

Sur la route entre Erfoud et Tinejad se trouvent des foggaras à une trentaine de kilomètres au nord-ouest d’Erfoud. Nous voyons d’abord cette ruine de mosquée. Il ne reste que les murs, les toits se sont effondrés.

Mosquée en ruines près de Achouria. Photo © André M. Winter

Mosquée en ruines près de Achouria. Photo © André M. Winter

Alignements de puits de visite de qanats

Ces tas de terre marquent les accès aux canaux souterrains du système d’irrigation. Il s’agit en fait de canaux légèrement en pente mais coupant la nappe phréatique qui est elle aussi penchée ici. Au point d’intersection des deux, l’eau est dévié dans le canal et recueilli quelques centaines de mètres plus loin. On voit des « craters » qui sont en fait que le déblai. Ces trous permettaient d’accéder au système d’irrigation souterrain pour le nettoyer et entretenir les canalisations. Autrefois des esclaves étaient chargés de ce travail.

Foggaras. Photo © André M. Winter

Foggaras. Photo © André M. Winter

Chaine de khatteara. Photo © André M. Winter

Chaine de khatteara. Photo © André M. Winter

Chaîne de foggaras. Photo © Alex Medwedeff

Chaîne de foggaras. Photo © Alex Medwedeff

Un qanat (en persan : قنات) est un système d’irrigation souterrain permettant de récolter les eaux d’infiltration. Il est aussi appelé foggara dans les régions du Gourara et d’Adrar et khettara au Maroc. Il est donc différent d’un aqueduc car l’eau est déjà là. Un qanat est construit par le perçage d’un tunnel dans une falaise ou une base d’un secteur montagneux, suivant une formation aquifère. Le but est d’apporter l’eau à la surface ou il peut être utilisé pour l’irrigation des terrains agricoles. L’eau n’est pas apportée jusqu’à la surface mais plutôt à l’extérieur: sur la surface irriguée. Les tunnels sont extrêmement horizontaux et précis, avec une pente pour permettre à l’eau de s’écouler dans le canal.

Les « cratères » froment des monticules de terre d’environ deux mètres de haut.

Monticule d'accés de foggara. Photo © André M. Winter

Monticule d’accès de foggara. Photo © André M. Winter

Accès à la canalisation de type foggara. Photo © André M. Winter

Accès à la canalisation de type foggara. Photo © André M. Winter

Après ce système de canalisation, la route R702 est sans intérêt particulier jusqu’à Tinerhir. Il faut plus d’une heure pour ce trajet.

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