Innsbruck – Munich – Agadir

Nous sommes partis à deux début octobre pour deux semaines en voyage individuel, donc avec une voiture de location prise sur place. L’idée de partir avec notre propre véhicule n’a pas aboutie à cause des horaires non fixes des ferrys entre Gênes, Barcelone et Tanger. Le voyage individuel n’est pas du tout problématique, les routes sont bonnes, celles qui sont mauvaises le sont dès le départ, cela veut dire qu’on connaît la couleur dès la première bifurcation.

C’est un voyage sans notre fils de 5 ans, nous l’envoyons chez nos parents et il a ainsi aussi un congé de son école maternelle. Voyageant plus souvent en voiture ou en train, nous ne prenons pas souvent l’avion. Faire les bagages est donc un défi particuliers pour nous car nous emportons aussi une tente, des matelas et des bons sacs de couchage pour dormir dans le désert. Un autre point inhabituel pour nous est de partir sans aucune réserve alimentaire. André est un peu enrhumé, mais il se remettra vite dans les sud du Maroc.

L’aéroport de Munich très stérile

Partant du Tyrol, nous prenons d’abord le train pour rejoindre l’aéroport de Munich. C’est un trajet de deux heures qui prépare agréablement au voyage. Nous avons un des derniers vols charters de la saison pour Agadir, c’est la destination la moins chère pour nous et en même une bonne base de départ dans le pays. Cela nous a permis de découvrir par exemple Tafraoute.

Le MAC (München Airport Center) est un centre commercial et d’affaires datant de 1999. En 2007 il est couvert par le plus grand toit en verre d’Europe. Toutes les installations de l’aéroport sont plus fonctionnelles que belles ou impressionnantes.

München Airport Center. Photo © André M. Winter

München Airport Center. Photo © André M. Winter

Le Kempinski Hotel Airport München ouvre en 1994. La grande halle en verre est l’accueil et la salon du restaurant. Les palmiers sont en plastique. C’est franchement moche.

L'hôtel Kempinski à l'aéroport de Munich. Photo © André M. Winter

L’hôtel Kempinski à l’aéroport de Munich. Photo © André M. Winter

Nous arrivons tôt, on a donc pas mal de temps d’attente. La météo est assez agréable on tente de s’assoir dehors, mais il n’y a aucun banc ici. C’est un désert de béton.

Le dernier projet de Transrapid, portant sur la construction d’une ligne entre la gare principale et l’aéroport de Munich, a été enterré d’un commun accord par le gouvernement fédéral allemand et les autorités de Bavière au terme d’une réunion de crise à Berlin le 27 mars 2008. ThyssenKrupp et Siemens ont décidé la dissolution de la société de commercialisation Transrapid International, entreprise commune des deux groupes. Une nouvelle tentative de projet de Transrapid en Allemagne n’est pas attendue. Il s’agissait d’un projet monumental purement publicitaire d’Edmund Stoiber, ministre-président de Bavière justement jusqu’en septembre 2007. Le modèle de l’aéroport est démonté quelques semaines après notre passage.

Modèle grandeur nature du Transrapid. Photo © André M. Winter

Modèle grandeur nature du Transrapid. Photo © André M. Winter

Atterrissage à Agadir

Les modalités à l’aéroport sont rapides, le cachet de visa est le plus long de la procédure. Nous faisons aussi la queue comme les autres au distributeur de billets car nous ne savons pas où nous en trouverons en ville. Les taux de change à l’aéroport sont un peu défavorables à ce qui se fait dans dans les villes, mais il ne s’agit pas d’une différence énorme. Arrivant vers 20 heures, il n’y a plus de transport en commun, nous prenons donc un taxi pour rejoindre le centre d’Agadir. Nous nous arrangeons avec d’autres voyageurs pour prendre un taxi à quatre, à ce moment nous ne savons pas que l’on peut aussi rentrer à plus dedans. Nous payons 200 dirhams la nuit, c’est ok, mais il faut discuter bien sûr.

Nous avons réserve à l’hôtel Atlantic. Il n’est pas mauvais, mais il est bien plus cher que nos autres logements durant le reste du périple. Si on ne veut pas rester à Agadir (il n’y a rien a faire!) mais que l’on arrive le soir, il vaut mieux rester à Inezgane. On est plus près de l’aéroport. C’est ce que nous avions fait au retour en restant au bon Hôtel le Provençal. Pour manger dans la ville d’Agadir, nous partons en direction nord-est à partir de l’hôtel Atlantic. Dans ce quartier il y a plusieurs restaurants pas chers et pas mauvais, mais pas exquis non plus.

Location de voiture au Maroc

On voyage de manière individuelle, donc en voiture de location. Il y a des locations de voiture partout à Agadir, hors saison, ils sont tous désœuvrés. Il vaut quand même mieux se fier à un guide touristique récent indiquant les adresses sérieuses car beaucoup d’enseignes ne renvoient qu’à d’autres adresses et il n’est pas amusant de visiter tous les faubourgs à la recherche d’une voiture.

Il ne faut donc rentrer dans un local que lorsqu’il y a des voitures propres devant: Fiat, françaises ou japonaises, en tout cas des marques et des modèles que les marocains ne roulent pas eux-mêmes. Nous aboutissons chez Autos Cascade pour bonne Fiat Palio avec une très grande garde au sol pour ce type de voiture, une tôle de protection sous le moteur (pas épaisse, mais suffisante pour éviter le pire), des pneus gonflés à bloc (mieux pour ne pas crever sur les cailloux, mais pas agréable à rouler bien sûr).

D’abord nous ne sommes pas très réjouis de la voiture. Excepté une radio, il n’y a aucun extra. Mais sur le sable, il n’y a aucun besoin d’avoir une direction assistée. La garde au sol de cette Fiat est en tout cas très grande ce qui est avantageux dans ces terrains. Ce modèle n’est pas vendu en Europe parce qu’il ne remplit pas les critères environnementaux nix de sécurité passive et active. La photo est prise le deuxième jour, elle est encore bien propre.

Notre Fiat Palio. Photo © André M. Winter

Notre Fiat Palio. Photo © André M. Winter

Siphonage de l’essence avant le passage au client

On a une méthode franchement fâcheuse au Maroc de te donner la voiture avec le réservoir vide, mais vide à sec. On nous indique la station d’essence au prochain coin et en effet, il y rentre pas mal de litres. Nous nous sommes demandés comment ils vident les réservoirs ainsi, nous l’apprenons plus vite que nous le désirons!

Sur la route en direction de Tafraoute, après Aït Baha, donc dans la « pampa », nous sentons d’un coup une forte odeur d’essence, le moteur tousse et il s’éteint aussitôt sans redémarrer. Nous avons certes des téléphones portables, mais ici ne se trouve aucun réseau. André ouvre le capot et l’odeur d’essence est si forte qu’il est évident que nous avons une forte fuite. En effet, derrière la voiture se trouve une véritable trainée de goûtes d’essence. Elles sont sur le côte droit du véhicule. Curieusement cela ne vient pas du réservoir, mais la trainée avance jusqu’à sous le bloc moteur. Et nous voyons clairement le problème alors: la conduite d’essence est ouverte là où se trouve passage du cuivre à une durit souple. Les embouts sont bien propres, on n’y trouve pas de poussière ni de crasse comme ailleurs autour du moteur. C’est ici qu’ils siphonnent régulièrement l’essence! C’est donc à vérifier avant de partir. Sur la Fiat c’est en haut à gauche sous le capot moteur, sur d’autres voitures cela est pareil. Un conducteur de camion qui passe nous demande quand même si on a besoin d’aide. Mais à ce moment là, nous sommes déjà en train de sécuriser l’embout avec du sparadrap.

Passer une station d’essence sans faire le plein est une autre chose à ne pas faire dans le sud du Maroc. Les petites voitures de location demandent beaucoup d’essence sans plomb, or on n’en trouve pas partout.  Nous vivons cela à Igherm et en arrivant à Tata plutôt à sec. Il paraît que l’approvisionnement en carburant est tmieux au nord de l’Atlas.

La plage d’Agadir

Le jour suivant, nous passons à la plage d’Agadir avant de nous lancer dans l’Anti-Atlas. Nous ne sommes pas venus pour la plage et c’est notre seul contact avec l’Océan Atlantique. Il fait chaud, lourd et brumeux, c’est temps habituel à Agadir en automne.

La vieille cité est totalement détruite par un bref et fort tremblement de terre en février 1960. La nouvelle ville est construite dès 1962 dans la plaine en contre-bas au sud et en retrait du bord de mer. Les immeubles visibles sur la photo font parti de la cité touristique entre la ville et le port de pêche. La nouvelle ville se trouve à droite hors du champs visible de la photo et à plusieurs centaines de mètres du bord de mer. Cette séparation peut être intelligente, mais elle a le défaut de rendre la promenade du bord de mer monotone, surtout le matin.

Le slogan arabe sur la montagne signifie « Dieu, la Patrie, le Roi » (الله ؛ الوطن ؛ الملك), il est éclairé la nuit.

Plage et complexes touristiques d'Agadir. Photo © André M. Winter

Plage et complexes touristiques d’Agadir. Photo © André M. Winter

Mur de la Casbah d'Agadir. Photo © André M. Winter

Mur de la Casbah d’Agadir. Photo © André M. Winter

Ceci n’est pas un bidonville le long de la route N1 au nord d’Agadir, mais une petite structure urbaine marocaine classique, dès qu’on sort d’Agadir, on retrouve ce type de villages. Les maison ne sont plus en pisé (système constructif monolithique en terre crue compactée dans un coffrage) mais en briques et en béton. Cependant, le style de construction à ras de terre, à un seul niveau, presque sans fenêtres extérieures et avec une cour intérieure a été préservée.  Électricité et eau courante sont présents. On voit encore des voitures des années 1970 ici.

Habitations marocaines entre la ville et le port d'Agadir. Photo © André M. Winter

Habitations marocaines entre la ville et le port d’Agadir. Photo © André M. Winter

Nous partons directement en traversant l’Anti-Atlas et en direction de Tafraoute.

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