Glanum était une cité antique de l’empire romain située sur le territoire communal de Saint-Rémy-de-Provence. Sa particularité est que la ville repose sur plusieurs strates d’occupation: période gauloise, puis période hellénistique, et enfin période romaine.
Nous passons tard dans l’après-midi, il y a peu de visiteurs.
Les Antiques
Aujourd’hui isolés de Glanum par la route départementale reliant les Baux à Saint-Rémy, le mausolée et l’arc apparaissent comme détachés de la cité antique.
Le mausolée, construit vers 30 avant notre ère, était un monument funéraire privé. Il est érigé par la famille des Julii en dehors de la zone urbaine, dans la nécropole. De bas en haut, le monument comporte:
- Un socle massif historié, aux reliefs accentués par la technique de la cernure, où est évoquée sous forme mythique la valeur guerrière du fondateur de la famille.
- Un petit arc à quatre faces qui suggère à la fois le triomphe militaire et la victoire sur la mort.
- Un petit temple rond (tholos) qui abrite les effigies de deux personnages héroïsés et fiers d’arborer leur toge. Ce sont les parents, c’est-à-dire le père et le grand-père des dédicants. Aucune urne cinéraire ou inhumation n’a été trouvée à l’intérieur du mausolée. Il peut donc s’agir d’un cénotaphe commémoratif.
Le bas-relief sud visible sur la photo montre la transposition dans le registre mythologique du thème du courage et de la vertu. Il s’agit de la chasse au sanglier de Calydon, conduite par Méléagre avec le concours de Castor et Pollux (les deux cavaliers que encadrent le sanglier). A gauche sont représentés les compagnons de Méléagre qui ont été blessés au cours de l’opération, à l’arrière-plan leurs compagnons lèvent les bras en signe de deuil ou de déploration.
L’Arc municipal de Glanum matérialise la limite de l’espace urbain et commémore par ses reliefs, la gloire de Rome et le triste sort de ceux qui se sont opposés à la tutelle de Rome. Sur la face ouest, relief nord, à gauche sur la photo en haut: ce relief montre, à côté d’un prisonnier indigène, un gaulois en voie d’assimilation qui se drape dans son manteau traditionnel (sagun) comme dans une toge. Il s’agit de l’une des très rares représentations d’un gallo-romain. Celui-ci fait à l’égard de son ancien compagnon dont les mains sont liés dans le dos à un trophée (poteau de bois où sont accrochés les dépouilles guerrières), un geste à la fois de respect et de distance. Sur la face ouest, relief nord, à droite sur la photo en haut: ce relief représente, en plus du prisonnier enchaîné vu de dos, un personnage (féminin?) assis sur un monceau d’armes. Il s’agit peut-être de la personnification de Rome victorieuse, assise sur les armes de la Gaule indépendante vaincue.
Cet arc municipal passe pour le plus ancien des arcs romains de Narbonnaise. Sur le passage de la grande voie des Alpes, il marquait l’entrée de Glanum. Ses proportions parfaites et la qualité exceptionnelle de son décor sculpté dénotent une influence grecque. Les fruits et les fleurs qui décorent l’archivolte de deux arcs de tête de la voûte à caissons de l’arc signalent les bienfaits et l’abondance que Rome a apporté à la Gaule. De même, les quatre victoires ailées, porteuses de branches de laurier et d’étendards, sculptés dans les écoinçons, célèbrent la gloire de Rome. Source Wikipédia.
Site archéologique de Glanum
Le site est géré par les Monuments Nationaux et l’entrée est payante. Les panneaux d’explication sur le site sont très bien faits: avec des couleurs on montre l’évolution des objets sur une échelle de 800 siècles.
La ville antique est encaissé dans un vallon et bien que la route passe assez près, il n’y a pas de point de vue idéal de l’extérieur. Mais il y a un chemin haut côté ouest et à l’intérieur du site, celui-ci permet d’avoir une vue d’ensemble.
Le forum, la place publique, était fermé par par deux portiques.
Glanum a connu son apogée à l’époque du premier empereur romain Auguste. Son développement s’est appuyé sur la protection des reliefs des Alpilles, la présence d’une source (sacrée) et le voisinage de la Voie Domitienne. Source Wikipédia.
Le quartier résidentiel se trouve au nord des fouilles, donc du côté de l’entrée actuelle.
La maison des Antes est typique des demeures hellénistiques méditerranéennes avec ses pièces distribués autour d’une cour à bassin (impluvium). Elle doit son nom au deux pilastres surmontés de chapiteaux corinthiens, appelés antes.
La rue principale recouvre sue une bonne partie de son parcours les égouts mais aussi la canalisation d’eau propre de la ville. Elle traverse la ville du sud au nord. Les égouts évacuaient les eaux usés et les eaux de pluie, parfois torrentielles, vers l’extérieur de la ville. La canalisation d’eau propre, plus petite, court parallèlement, à l’égout sur toute sa longueur.
Les chambranles était recouvert de pans de marbre ou bois plus noble que le calcaire.
Les temples géminés étaient dédiés au culte de la famille impériale. Le plus petit fait l’objet d’une restitution partielle.
Le marché (macellum) est formé de quatre boutiques autour d’une cour entourée de colonnes doriques (dont une seule persiste).
A l’époque romaine, une partie du marché fut modifiée en sanctuaire à la Bonne Déesse (Bona Dea), déesse oraculaire qui écoute les prières. Son autel votif est dédié « aux oreilles » de la déesse représenté dans une colonne végétale à base rectangulaire.
Bâtie au 2e siècle avant notre ère, elle est occupée pendant près de cinq siècle et connait de nombreux remaniements dont l’ajout d’une cuisine avec un puits à margelle à l’époque romaine. Ces aménagements, ainsi que la qualité des seuils, témoignent de la richesse de cette maison.
La maison de Sulla, coupée en deux par la basilique, doit son nom à une inscription portée sur la mosaïque qui décorait une salle.
Les thermes sont construites selon un schéma simple, à partir de 75 notre ère. Elles constituaient un lieu privilégié de la sociabilité antique et un important facteur de la romanisation.
de gauche à droite:
- trois salles couvertes: la salle froide (frigidarium), la salle tiède (tepidarium) et la salle chaude (caldarium),
- le terre-plain est un gymnase en plein air (paestre),
- le bassin (natatio) se trouve à droite.
Le bassin (natatio) est alimenté par une fontaine en forme de masque de théâtre.
La rue principale dans la partie haute, donc au sud, de la ville romaine.
Vue retour sur le quartier résidentiel.
La curie est une pièce reconnaissable à son abside ronde qui servait à réunir les élus locaux à l’époque romaine. Une autre salle servait de tribunal.
La basilique est un vaste bâtiment administratif dont subsistent 24 fondation carrés de piliers.
Le puits en bas tient son nom du couloir (dromos) aménagé en escalier d’accès à l’eau.
A gauche le forum et à droite les temples géminés.
La fontaine triomphale adosse son bassin rectangulaire à une abside semi-circulaire surmontée d’une niche. La fontaine était décorée de sculptures chargées d’une symbolique clairement triomphale. Elle était alimentée par une canalisation en plomb qui prenait certainement naissance dans l’un des bassin de captage alimentés par l’aqueduc de Peirou.
Ces pierres se trouvent dans le centre monumental de la ville.
Les murs défensifs sont constitués de blocs en grand appareil et s’appuient sur des murs d’enceinte protohistorique.
Les maisons indigènes font partie du village gaulois qui précéda la monumentalisation de la ville.
Les fumoirs à vin, de l’époque romaine, était utilisés pour mieux conserver le vin.
La source sacrée était monumentalisée au 2e siècle avant notre ère, un escalier de pierre descend vers le bassin alimenté par une galerie de captage. A droite des autels votifs dédiés à Hercule.
Vue retour vers la ville, on ne voit que l’église.
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