Traversée de l’Allemagne du sud au nord

Les distances à parcourir rien que pour toucher la partie sud sont défaut majeur des pays scandinaves. Les distances sur places sont grandes, mais il y a aussi plein de choses à voir en cours de route directement de la voiture. Ce n’est pas le cas de l’Allemagne que nous traversons du sud au nord principalement sur l’autoroute A7. Il faut prendre ce mal en patience, y compris les bouchons monstres allemands.

Travaux sur l'autoroute. Photo © André M. Winter

Travaux sur l’autoroute. Photo © André M. Winter

Les autoroutes allemandes

La conduite est très pénible sur les autoroutes en Allemagne. Non seulement la circulation est très dense par tous les temps mais la conduite à gauche (interdite cependant) est généralisée. Sur les portions non limitées, il y a quatre catégories vitesse de véhicules: les camions à environ 90km/h, les camionnettes à 110km/h, les voitures respectant les 130km/h (car au-delà il n’y a pas d’assurance) et tous les autres fous gratifiés par le lobbyisme de l’industrie automobile allemande qui atteignent les 200km/h. Or, il y a principalement deux voies dans une direction. En roulant sur la voie de droite derrière un camion à 80km/h et étant doublé à intervalles denses mais changeant par des bolides roulant 120km/h plus rapidement que soi-même, sortir sur la fille de gauche avec un Trafic de 90ch revient à jouer à la roulette russe.

Il est inutile de rouler les weekends où les camions sont interdits, il n’y a que plus de voitures. Rouler de nuit n’est pas vraiment meilleur, les fous ne roulent pas moins vite et la qualité des autoroutes n’est pas partout parfaite, de plus il y a beaucoup de travaux en 2016. Sur l’A7 il n’est pas possible de faire 50 kilomètres sans travaux.

Nous ne traversons pas l’Allemagne d’une traite. Nous faisons une première pause près de Munich pour revoir une amie, manger une glace et repartir vers le nord.

Camping dans le Massif de la Rhön

La région de la Bavière est très grande, sa limite nord est bordée par le Massif de la Rhön. Ces grandes collines n’ont rien à voir avec les Alpes au sud, mais il y a ici aussi des pentes raides sur l’autoroute.

Avant de partir, nous avons repéré ici un camping à 7 kilomètres seulement d’une sortie d’autoroute: Campingplatz Rhönperle. Il est quand même assez loin des bruyantes voies de communication. Ce camping s’est spécialisé aux gens qui ne restent qu’une nuit. Ainsi les conducteurs de caravanes peuvent stationner sans dételer. Il y a des emplacements sur gravier délimités, mais un grand pré est aussi disponible pour les tentes. Comme nous entrons dans une catégorie mixte avec notre Trafic et la petite tente pour notre fils, nous avons le droit d’aller sur le pré réservé aux tentes, c’est bien mieux ici. Un petit ruisseau est au fond et il y a un étang de baignade au camping, sa couleur naturelle brune est cependant peu accueillante.

Grand pré du Camping Rhönperle. Photo © André M. Winter

Grand pré du Camping Rhönperle. Photo © André M. Winter

Il fait chaud, en apéro, nous ouvrons des bières que nous avons trouvé à l’entrée du camping, nous sommes en Bavière ici!

Bières bavaroises de Vill-Bräu

Bières bavaroises de Vill-Bräu

Source minérale Pilsterquelle

Après le casse-croûte du soir, nous partons pour petite randonnée improviste à l’arrière du camping. À notre surprise, il y a une source d’eau gazeuse minérale naturelle au pied d’un ancien neck volcanique (le Pilster) à découvrir. La source est connue depuis des centaines d’années mais ni la date découverte ni celle son premier aménagent sont connus. L’aménagement actuel date de 1823.

Pavillon de la source minérale Pilsterquelle. Photo © André M. Winter

Pavillon de la source minérale Pilsterquelle. Photo © André M. Winter

L’eau est gazeuse et présente un fort goût. Sa composition chimique a été analysée en 1968, et la part de sulfates est assez importante, ceci explique l’odeur et le goût.

Source minéral Pilsterquelle. Photo © André M. Winter

Source minéral Pilsterquelle. Photo © André M. Winter

On n’est pas équipé pour une randonnée, c’est pourtant un petit rocher qui nous attend. Il est visible à droite en haut sur la photo. Le rocher volcanique est divisé en deux parties par une faille. Comme on le voit sur les photos, nous n’avons qu’un vieux portable avec nous. La photographie du rocher n’est malheureusement pas présentable.

Alex et Nicolas entre entre Pilsterquelle et rocher volcanique Pilster. Photo © André M. Winter

Alex et Nicolas entre entre Pilsterquelle et rocher volcanique Pilster. Photo © André M. Winter

Strandbad Dorfmark en Basse-Saxe

Le jour suivant, nous avons la plus grande partie de route à accomplir. Vers midi, entre Hanovre et Hambourg, nous sortons un peu au hasard de l’autoroute car nous avons une assez grande horreur des aires d’autoroute. Comme il n’y a pas de péage en Allemagne, on peut sortir partout et il y a aussi bien plus de sorties au choix. Nous sommes à Bad Fallingbostel, mais il est certain que ce n’est autrement pas une région où nous nous arrêtons d’habitude.

Le lac se prêterait bien à une baignade, mais il fait trop frais, le ciel étant couvert. Il y a plusieurs lacs dans la région.

Notre Trafic au bord du lac de baignade sur le Fischendorfer Bach. Photo © André M. Winter

Notre Trafic au bord du lac de baignade sur le Fischendorfer Bach. Photo © André M. Winter

Nicolas dort. Photo © André M. Winter

Nicolas dort. Photo © André M. Winter

Nous continuons à rouler et comme il n’y a pas grand chose à faire, certains dorment. Nous prévoyons une pause près de Kiel puis passons la nuit chez de la famille au nord d’Eckernförde.

Canal et Fœrde de Kiel

Nous faisons un petit détour par le nord-est de Kiel pour faire le plein de carburant et aussi pour aller voir des phares dans le quartier de Holtenau. Dès que nous sommes près des côtes, nous cherchons des phares. Le Tiessenkai sur le Canal de Kiel (Nord-Ostsee-Kanal) prend des airs touristiques par beau temps.

L’Opel P2 a été construite de 1960 à 1963 et le modèle que nous voyons est en état de rouler en 2016. Ce véhicule historique a son charme, mais il n’est pas à notre goût.

Opel Rekord P2 berline deux portes. Photo © André M. Winter

Opel Rekord P2 berline deux portes. Photo © André M. Winter

Ces deux grands navires néerlandais sont visibles ici:

  • Le Catherina, initialement un cotre construit en 1920 pour la surveillance des côtes et servant aussi de dragueur de mines. Rallongé en 1955 et alors entièrement tôlé, il sert de navire de pêche jusqu’en 1982. Depuis, il est utilisé pour des sorties en groupe.
  • Au fond  se trouve le Luciana, il s’agit d’un ancien navire de pêche côtière à la sardine construit en 1916. De 1928 à 1978 il servait de cargo en Scandinavie avant d’être transformé en charter accueillant des groupes.
Grands voiliers en acier au Tiessenkai à Kiel. Photo © André M. Winter

Grands voiliers en acier au Tiessenkai à Kiel. Photo © André M. Winter

En bas des vues en détail de la goélette en acier Ide Min. Une baderne est une grosse tresse à trois, quatre et même cinq torons, qui sert principalement à garnir les endroits qu’on veut préserver du frottement ou de l’humidité.

Ce remorqueur construit en 1982 est long de 26,5m et dispose de deux moteurs de 720kW chacun. Il remorque les navires traversant le canal de Kiel (Nord-Ostsee-Kanal) entre la mer Baltique et la mer du Nord (à Brunsbüttel). Au fond le feu de Friedrichsort.

 

Remorqueur Holtenau du Canal de Kiel. Photo © André M. Winter

Remorqueur Holtenau du Canal de Kiel. Photo © André M. Winter

Le phare de Holtenau nord est un feu historique encore actif marquant l’entrée du Canal de Kiel. Il date de 1895  et se trouve sur une petite colline en bordure de la Fœrde de Kiel. La colline est artificielle, il s’agit d’une partie du déblais du canal.

Drei-Kaiser-Halle du phare de Holtenau nord. Photo © André M. Winter

Drei-Kaiser-Halle du phare de Holtenau nord. Photo © André M. Winter

À sa base du phare se trouve une salle ronde amplement décorée appelée «Drei-Kaiser-Halle» (salle des trois empereur). La construction du canal a durée effectivement sur la période de règne de trois empereurs allemands.

Une porte en fer forgée y donne accès, l’accès à la partie technique du phare se fait par la tourelle.

Le feu directionnel émet des rayons lumineux en blanc, vert et rouge.

 

Phare de Bülk. Photo © André M. Winter

Phare de Bülk. Photo © André M. Winter

Nous avançons vers la pointe de Bülk et son phare. Le cap n’est pas très intéressant, le parking est payant et il n’y a pas d’accès au phare. De plus il est couvert par des plaques d’amiante peu photogéniques.

Nous passons la soirée et la nuit chez de la famille au nord d’Eckernförde. Le dernier matin en Allemagne commence pour nous très tôt car nous devons être au nord du Danemark à midi.

 

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