Le 24e jour de notre périple, nous arrivons enfin à ce bout de côte décrié comme hyper-touristique, mais qu’André veut absolument voir: l’Algarve. En dehors de l’été, la mer est souvent déchaînée, ce qui rend le spectacle encore plus grandiose. Cependant, beaucoup de plages et de grottes ne sont alors pas accessibles, car la mer rentrante barre des accès et des passages par les tunnels naturels. Nous sommes donc dans la partie rocheuse de l’Algarve. Beaucoup de gens l’ignorent: la moitié est est formé de lagunes et de plages plates.
Nous sommes entre Abufeira à l’est et Armação de Pêra à l’ouest. Il est vrai que pour arriver ici, il faut traverser des centaines de mètres de lotissement touristiques pas beaux du tout. Cependant, dès que l’on se trouve sur la côte, on ne les voit plus.
Le soir à la Praia dos Arrifes
Le soir, il reste un peu de soleil et nous explorons le bout de côte où nous sommes. Le vent souffle très fort et les températures chutent. Nous dormons dans notre camion directement sur les rochers au-dessus de la mer. En bas les vues de la côte quand nous arrivons vers 18 heures. La mer brasse le sable des plages et ronge les rochers.
Au fond: la vue vers l’est et Abufeira.
On voit notre Trafic sur la photo à gauche. C’est notre emplacement pour la nuit. On aurait pu de rapprocher encore plus du bord, mais le fort vent y rendrait la nuit inconfortable.
La plage disparait sous les vagues rentrantes. Le petit café a ouvert, mais il n’y a pas grand monde. Nous y prendrons un café en rentrant de la rando demain midi.
Ce soir, nous sommes trop fatigués de la visite de Mértola au soleil de midi et de la route pour venir ici. Nous n’explorons que deux caps à l’ouest et nous prévoyons une randonnée côtière ici demain.
Randonnée aller-retour entre la Baía dos Arrifes et la Praia Secreta
Ces rochers se trouvent à l’avant de notre site. En haut une photo du coucher du soleil au ciel bleu et dégagé, en bas une vue semblable de matin à la météo grise. Le vent et le vagues de la veille restent, mais nous avons les nuages en plus.
La mer maintenant plus basse laisse apparaître la base des rochers. Certains rochers ont plus de trous à leur base qu’en haut.
Nous partons donc bien cagoulés vers l’ouest. Il s’agit d’une succession de plages et de plateaux rocheux s’avançant dans la mer et troués de toutes parts. La mer se déchaine sur cette côte escarpée. Il ne pleuvra qu’un peu en revenant.
En partant, nous entrevoyons des rayons du soleil et nous avons un peu d’espoir, mais ce seront les derniers de la journée.
Si quelqu’un connaît cette plante, on serait heureux d’en connaître le nom.
Praia de São Rafael
Après des rochers format des caps sans nom, nous arrivons sur la grande Praia de São Rafael.
Les plages se ressemblent, mais les rochers sont tous uniques. C’est une banalité valable sur toutes les côtes et nous l’admettons: les plages ne sont pas notre truc.
Nous remontons ici en hauteur et nous ne nous aventurons plus sur les plage submergées pour un certain temps. L’érosion est en plein travail. Au fond, sous la falaise, il y a un passage vers la Praia da Ponta Pequena, qui n’est praticable que par mer basse et calme.
Ces trous se trouvent quelques dizaines de mètres à l’arrière de la ligne de côte. Leur diamètre est de quelques mètres sans trop varier, leur profondeur est celle du haut du plateau calcaire jusqu’au niveau de la mer. Le diamètre se rétrécit vers le bas. Tout en bas, la forme est semi-sphérique, mais il y a toujours un trou (rempli de sable ou non) qui communique avec la nappe phréatique marine. Théoriquement, cela pourrait aussi se produire près d’une nappe phréatique d’eau douce en fort mouvement.
À priori il s’agit de formations érosives subcutanées dans le calcaire très tendre de Portimão-Lagos et ce n’est que près de la côte que ces cylindres sont délavés par le bas. Il est curieux que ces cylindres peuvent se recouper dans la masse de la roche sans perdre leur forme cylindrique d’origine. Ils se forment donc en étant remplis d’une autre masse de terreuse-argileuse.
Ce cap est à l’est de la Praia dos Piratas. Il s’agit d’un des multiples éperons rocheux fouettés par la mer.
Praia da Ponta Pequena
Praia das Andorinhas
Nous n’y descendons pas parce que l’on ne peut pas remonter sur les rochers à l’ouest.
Descente vers la Praia Secreta
La Praia Secreta est une plage cachée dans un cirque rocheux fermée et ouvert sur la mer uniquement par une petite arche naturelle. On passe dans des gours formés par l’érosion pour y descendre.
Vue à travers du seul passage vers la mer ouverte.
Retour sur le même chemin
La météo se dégrade, la bruine commence et se transforme progressivement en vraie pluie. Le vent ne faiblit pas. Devant nous se dressent les immeubles assez moches d’Almação. Nous rentrons donc vite par le haut et sans autres détours par les petites criques. Arrivées, nous tentons de nous réchauffer avec un café dans le Restaurant A Sardinha, mais cela ne marche pas trop bien dans leur véranda.
Le vent rabat des poissons sur la plage. Celui-ci ne sent cependant plus très bon. On le laisse donc aux mouettes.
Après la rando, nous avançons vers l’ouest. D’habitude, quand nous voyageons et que le temps est mauvais, nous continuons en laissant de côté tous les sites pour nous consacrer à ceux plus loin dès qu’il fait plus beau. Cela a certes le défaut de passer à côté de sites importants, mais c’est aussi un des seuls moyens de faire des grands tours dans un laps de temps délimité et restreint. Puis pour finir, cela donne l’occasion de revenir pour justement aller voir les lieux ratés au dernier passage.
Nous n’observons cependant pas cette règle aujourd’hui car nous savons qu’il refera beau demain et nous ne voulons pas rater le Cabo Ponta da Piedade. Pour passer le temps, nous nous arrêtons donc à des sites en cours de route tant qu’il ne pleut pas des cordes. Le vent ne se voit pas sur les photos, il reste cependant violent.
Arrêt à la Praia Grande de Pêra
La plage Praia Grande de Pêra est vraiment très longue, par ce temps l’effet est accentué par la brume, qui ne laisse discerner la fin de la plage ni à l’est, ni à l’ouest.
Il y a des parkings à l’arrière, pour arriver à la mer il faut d’abord gravir un cordon dunaire. Le sable est parsemé de débris de tuf blanc.
Au bout de la plage se trouve la ville d’Armação de Pêra.
Les formations dures sont friables comme du tuf.
L’Arco de Albandeira
L’arche dans la Baía da Estaquinha sur la commune du Porches est impressionnante, mais vu la météo, nous ne nous avançons pas dessus. D’autres le font pour nous.
C’est notre dernière station pour ce jour-ci, nous repartons d’ici quand le vent se renforce et que la pluie devient plus franche.
Camping Turiscampo à Lagos
Le soir, nous visons un camping à Lagos pour l’électricité (il fait froid la nuit), pour une douche et pour laver du linge. Il n’y a d’ouverts que des campings chers et grands, parmi ceux-ci nous prenons le Camping Turiscampo à Lagos. Il est loin de la ville, en bordure d’une route passante et bruyante, mais le dernier quart du camping, tout en haut, passe de l’autre côté d’une crête et ici c’est bien plus calme.
L’accueil ressemble à une halle d’aéroport, il faut faire une longue queue pour s’enregistrer et on nous demande des informations comme lors d’in interrogatoire policier. On y parle toutes les langes et les hôtesses restent un court irrités quand on parle français en présentant un passeport autrichien. Elles s’obstinent ensuite à parler allemand. On trouve ici beaucoup d’allemands et de néerlandais.
Il y a tous les services, mais aucun charme, les prix des emplacements selon la taille et les petits sont vraiment petits. Les machines à laver fonctionnent, mais les sèche-linge sont peu puissants et il faut faire plusieurs passages pour que le linge soit sec ce soir pluvieux. Il faut aller chercher des jetons à l’accueil, cela fait une trotte et bien sûr il faut faire la queue.
Nous restons deux jours pour visiter la région de Lagos et de Portimão. Vue le peu de charme, on n’a pas pris de photos de l’emplacement
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