En automne 2006, nous étions en route vers la Camargue, nous passons à côté du Pont Flavien et nous nous arrêtons pour l’inspecter. Nous ne daignons pas regarder la ville, tellement la connotation négative de la zone industrielle autour de l’Étang de Berre est forte. Depuis nous avons revu cet avis et visitions étape par étape cette région. Nous sommes allé voir Martigues, St. Blaise, l’Étang de Lavalduc et nous avons même inspecté la Pointe de Berre-l’Étang, qui est vraiment industrielle.
Nous sommes donc là pour inspecter la ville. André veut même faire une vraie randonnée urbaine, mais le terrain est trop grand et la Parc de l’Ancienne Poudrerie est fermé. On en reste donc à la prospection. Garé au port, nous passons d’abord par le quartier très réguler du Pertuis pour monter sur la Crête du Baou qui sépare la ville en deux parties et qui porte l’aqueduc.
Le versant sud de la Colline du Baou est presque vertical. La roche frêle est stabilisée par du béton projeté. Nous trouvons un étroite chemin sur la partie sud pour y monter.
Le Baou est un étroit plateau, planté principalement d’oliviers. Une chapelle et un château d’eau coiffent les points les plus hauts.
Nous avançons alors vers le nord et espérant vainement de pouvoir passer directement sur le Pont de l’Horloge. Cela ne va pas, il fait descendre à l’est presque au niveau de la ville et remonter ensuite. Mais sur cette portion du Baou, qui se rétrécit de plus en plus, on a une bonne vue sur les deux quartiers séparés de la ville de St. Chamas.
Arrêtés par une grille, nous revenons sur nos pas et nous descendons donc pour remonter à la première occasion. C’est trop tôt, nous arrivons sur une sorte de garage naturel privé avec vue sur l’etang.
Enfin, nous arrivons a l’hauteur de l’Aqueduc du Pont de l’Horloge. Il y a vraiment de l’eau qui coule du nord au sud sous la grille au sol. En passant dessus, le pont n’est pas si impressionnant que vu de tous les autres côtés. L’histoire du pont-aqueduc est assez idiote. le 18 décembre 1863, le passage naturel sur lequel passai l’aqueduc s’effondre en faisant un mort. Cela aurait pu être évité en inspectant la roche. En même temps l’approvisionnement en eau est coupé. Il faut six ans pour que l’on remplace le morceau manquant par le pont actuel. Il est alors appelé Aqueduc du Plan. Ce n’est qu’en 1902 que la commine place la pile avec l’horloge au centre.
Nous tentons de poursuivre la trace de l’aqueduc au nord. Il est ici souterrain avec des ouvertures vers le nord. Ce accès sont raides, mais débroussaillés, la commune entretient donc encore cet aqueduc même s’il ne peut plus servir pour l’eau potable. Dans cette pinède basse, nous sommes massacrés par des moustiques affamés, mais nous y trouvons de l’asperge sauvage pour un hors d’œuvre. Cette plante nous accompagnera jusqu’au Portugal.
Plus loin au nord, la trace de l’aqueduc semble arriver sur des terrains privés, nous revenons sur nous pas pour repasser sous le pont et rejoindre le camion garé au bord de l’étang.
Nous cherchons d’ici une entrée dans la Poudrerie, mais tout est grillagé et il n’y a ici pas d’entrée officielle, de plus elle est fermé ce jour-ci. Nous voyons alors un tapis d’algue sur la plage qui ne nous incite pas à faire une pause étendue ici.
Comme il n’y a pas de marché, nous repassons l’année suivante uniquement pour le marché provençal de Saint-Chamas. Nous inspections par la suite le village perché de Mirams-le-Vieux que nous avons vu du Baou. C’est bien l’avantage d’avoir du temps pour découvrir des sites au hasard et sans préparation.
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