Asciano Pisano se trouve le long de la route provinciale au pied des Monti Pisani. On remarque dans la plaine l’aqueduc des Medicis qui part d’Asciano et qui qui s’étend jusqu’aux portes de Pise. Nous sommes ici le 14 septembre 2021.
L’eau était puisé dans les montagnes à l’est d’Asciano. Le village est traversé par le même aqueduc et les ruines pointent vers ce que l’on appelle la Vallée des Sources. Il y en a effectivement plusieurs et elles sont, ou ont été, toutes captées.
Montée par Asciano pisano et le Valle dei Fonti
Nous partons au pied du village. On y trouve une sorte de château d’eau sur l’ancien aqueduc, il n’est pas très clair à quoi la construction sur l’aqueduc ait pu servir.
Le reste de l’aqueduc dans le village traverse malheureusement des jardins privés et il faut faire quelques détours dans les ruelles pour arriver au pied de la vallée. La montée y est assez radicale, c’est une bande d’asphalte en ligne droite vers les collines. On passe à côté de villas d’un autre temps.
Pus haut arrive sur une zone plus ouverte et plus plate et très vite après, on s’engouffre dans une jungle verte et sombre. À chaque pas, on tombe sur une ruine couverte de végétation, dans la plupart des cas, il s’agit de sources captées ou de cabanes abritant des vannes.
La plupart sont cassées, mais on entend dans certaines conduites circuler de l’eau.
Par moments, d’anciennes conduites en terre cuite coniques sont visibles. On lit qu’il s’agit de la conduite d’eau des Medicis, mais nous avons des doutes car la terre cuite ne tiendrait pas si longtemps sous terre. Mais il est évident qu’il s’agit d’une installation du 18e siècle.
Ce type de cabane en maçonnerie se trouve maintes fois dans la vallée. Il est impossible de les compter sans connaissance du lieu car elles ne sont pas toutes au fond du vallon.
Sur une sorte de clairière se trouve un grand édifice qui ressemble au premier abord à une église. Il manque cependant le clocher. Il s’agit cependant d’une citerne souterraine. La construction pompeuse est vide et couvre la grande réserve d’eau. Cette citerne se trouve à mi-hauteur dans le vallon, on pouvait ainsi faire arriver l’eau à Pise avec de la pression.
La pente devient plus raide au-delà de la citerne. Le chemin suit l’ancienne conduite principale qui est dédoublée par d’autres conduites en divers matériaux: acier, béton, plastique. Dans la conduite en terre-cuite se trouve un tuyau noir récent.
La ruine romantique de Mirteto
Nous arrivons à une dernière source captée sous une falaise et nous tournons à gauche pour rejoindre le site de Mirteto. C’est un ermitage en ruine. Le toit de l’église s’est effondré il y a quelques années et depuis, on peut de nouveau y pénétrer. Rien n’est fait pour consolider les murs restants, le charme romantique est donc typiquement italien.
Sur le site se trouvent deux autres bâtiments en ruine, ils menacent vraiment de s’écrouler et il n’est pas sage de s’y aventurer. Au-delà du parvis se trouvent des terrasses avec des arbres fruitiers où l’on peut faire une pause agréable dans l’ombre. On reconnaît plus haut d’autres terrasses de vergers délaissés, mais les ronces barrent tout accès.
On voit dans la plaine et en ajustant son angle de vue on reconnaît même les monuments principaux de la Place des Miracles de Pise.
Descente par le col Foce Pennecchio et la Cima della Sughereta
L’aller a été assez direct. On pourrait descendre de Mirteto dans le Valle dei Fonti en peu de temps, mais nous cherchons d’autres points de vue. Nous en aurons, mais il y a des montées inattendus, des lacets assez longs et surtout une oliveraie privée par laquelle on sort. Le caractère privé n’est cependant indiqué qu’en bas..
On voit sur la carte ci-bas aussi que nous avons tenté de rejoindre la voie de la montée à partir de la Croche. Un chemin passe sur des murs en pierre sèche qui étagent ici la grande oliveraie. Mais nous sommes finalement prisonniers entre des grillages et des ronces sans pouvoir rejoindre un des sentiers tout près.
De l’église, nous revenons d’abord sur nos pas, mais on continue à la bifurcation en direction sud-est. Cela monte pour finir assez fortement dans le col Foce Pennecchio. Notre idée est de longer ensuite la crête vers le sud-ouest. On y trouve un bon sentier, mais arrivant au bout de la crête, nous rendons compte que l’ancienne piste ne servait qu’à ériger les pylônes de la ligne haute tension. Une descente directe se heurte à une pente désagréable et des ronces non moins repoussants.
Les photos ci-bas montrent le bon sentier au sud-ouest du col Foce Pennecchio.
La vue au bout de la crête est bonne, mais il est tout aussi clair qu’une descente directe n’est pas possible. Nous suivons donc la piste forestière vers le col de la Cima della Sughereta. Ici c’est la même chose, un sentier avance vers le pylône et s’y arrête. Partout autour des rochers et des ronces. Cet aller-retour nous permet au moins de voir le trou béant de la grotte Buca delle Fate.
Il ne nous reste donc plus qu’à suivre la piste forestière qui fait un lacet très étendu sans pour autant perdre grandement en hauteur. Cet écart involontaire nous permet d’avoir une vue plongeante sur Agnano et sa petite abbaye.
Nous arrivons plus bas dans une oliveraie dont la route bétonnée nous mène au sud du village d’Asciano. C’est une très belle plantation avec des anciens oliviers plantés entre les rochers et soutenus par des murets en pierre sèche.
Cependant comme décrit plus haut, nous sortons par une route en bas de laquelle sont indiqués toutes sortes d’interdictions concernant l’accès à ladite oliveraie. Cet tracé n’est donc pas propre à servir dans le guide de randonnée qu’André rédige.
Cette journée en vidéo
Nuit au camping du Lago Le Tamerici au sud de Pise
C’est notre dernière nuit à deux. Alex rentrera le lendemain à la maison pour reprendre le travail, André reste sur place pour compléter ses recherches sur le guide de randonnée de la Toscane du Nord. Nous ne voulons pas chercher d’emplacement, on retourne à un camping où nous avions logé lors de la visite de Pise durant le premier été Covid, en septembre 2020.
Le lac est toujours interdit à la baignade, mais le coucher de soleil s’y fait bien.
La route d’Alex
André amène Alex le 15 septembre 2021 près de la gare centrale de Pise et elle y prend le train de banlieue pour Florence. La correspondance du train principal vers Bologne lui laisse le temps de prendre un café près de la Basilique Santa Novella au sud de la gare principale au même nom: Firenze Santa Maria Novella.
La route d’André
Il veut se rendre non loin au nord de Pise à Massaciuccoli pour vérifier une autre randonnée dans le journée. Suivant son orientation et non les panneaux, il a un mal de chien à sortir de la ville et s’engouffre dans plusieurs lotissement sans issue. N’ayant plus sa co-pilote, il finit par activer son GPS pour sortir de la ville.
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