Dans leur jeunesse, Alex et André on passé pas mal de temps pour diverses raisons dans diverses parties de l’Allemagne. On a décidé d’en revisiter quelques uns avec des vues d’adulte une trentaine d’années plus tard. Nous nous nous fixons deux buts assez touristiques: Heidelberg et Spire (Speyer).
Nous partons vendredi tôt le matin pour visiter la première ville l’après-midi du même jour.
Pourquoi Heidelberg? André a passé une fête de la Nouvelle-An dans les caves du château lorsqu’il avait 16 ans, donc le 31 décembre 1988. À l’époque, on ne photographiait et on documentait peu, il ne restent que des traces dans un vieux calendrier de sa mère.
La ville n’a pas changé, elle est parfaitement touristique et étudiante, on entend toutes sortes de langues en ville, même durant ce deuxième été sous le signe des restrictions liés au corona virus.
Nous avons quelques soucis à garer notre Renaut Trafic qui est trop haut pour les garages publics et les places en ville sont limitées aux habitants ou à moins de deux heures (disque). On sort finalement par la rive nord du Neckar et on trouve une place étroite en bordure de la route non sans nous frotter fortement aux ronces.
Montée au château de Heidelberg
Nous arrivons ainsi en quelques minutes au Vieux Pont (Alte Brücke) qui permet de traverser la rivière Neckar pour rejoindre le centre-ville. Le Neckar est légèrement en crue, mais ce n’est rien comparé aux inondations de l’été 2021 un peu plus loin au nord.
La statue de Minerve flanque de la représentation de la Justice voilée pour symboliser sont impartialité, donc sans voir les personnes jugées. À la place de la balance et du glaive, elle a un livre et une croix, cette dernière n’est pas vraiment un signe d’impartialité.
Nous ne nous attardons pas, on traverse le centre pour rejoindre à la station Ville du funiculaire afin de monter vers le château.
Le protocole sanitaire est assez strict, on n’a accès que vacciné ou testé et avec enregistrement. Mais nous sommes vaccinés et nous passons aisément. Comme nous ne pouvons pas activer l’application LUCA pour nos localiser, nous devons remplir un papier avec nos noms, nos coordonnées et notre heure d’accès. Il faudra remettre le papier à la sortie. En 2021, nous payons EUR9,- par personne pour le funiculaire et l’accès au château incluant le musée de la pharmacie et au tonneau géant dans ls cave. Le ticket s’achète au funiculaire et s’appelle Schlossticket.
Le château est principalement une ruine de façades encore debout de différentes époques. Le seul tracte debout se visite séparément, mais les contingents sont très limités à cause du covid-19. L’accès aux jardins est gratuit.
Le funiculaire monte plus haut dans la colline, pour le château, il faut descendre à la première station et passer assez horizontalement au château. Il n’y a pas beaucoup d’indications, mais on trouve tout si on ouvre un peu les yeux.
On a d’abord sur la gauche une terrasse d’accès libre sur un tracte en partie écroulée appelée Stückgarten. On voit bien sur la ville (point de vue Rondell) mais aussi dans plusieurs fossés bien profonds. La Grosse Tour a connu des remaniements jusqu’à la fin du 17e siècle.
Nous suivons le chemin et nous allons droit à l’accès à la cour à gauche où un monsieur sévère nous barre la route au portail défensif (Torhaus). Il veut voir le deuxième enregistrement covid-19 que l’on aurait dû solliciter à l’accueil (après le funiculaire à droite). Nous lui montrons notre enregistrement du funiculaire et il voit clairement notre surprise peu amusée avec ce double procédé. Il se contente finalement de l’enregistrement du funiculaire et nous laisse passer.
Les divers tractes plus ou moins debout sont nommés et brièvement décrits sur des panneaux bi- ou trilingues. Après le passage du portail défensif on a:
- à gauche le bâtiment le plus vieux, le Rupprechtsbau
- à gauche devant en bas les caves avec les tonneaux géants,
- devant le tracte encore debout avec un passage vers une terrasse avec vue sur la ville, le Friedrichtsbau
- à droite au rez-de-chaussé le musée de la pharmacie dans la ruine de Ottheinrichsbau de 1556
Il y a deux tonneaux à vin géants, le premier nous semble démesuré mais il faut aller à l’arrière de celui-ci pour voir le tonneau principal encore plus grand. Il est encastré dans une pièce qu’il remplit entièrement. Il est très mal éclairé. On peut en faire le tour et monter dessus, mais la vue de l’intérieur n’est pas possible, ce serait pourtant la partie vraiment intéressante.
À droite du château, donc à l’est, se trouve un grand parc d’accès libre avec d’autres vues sur le château, la ville et le Neckar en contre-bas. Dans le coin se trouve une grotte artificielle (Grosse Grotte), mais elle est en rénovation et fermée en 2021.
En sortant de l’enceinte du château, nous découvrons un panneau vantant un restaurant (Burgfreiheit) un peu plus haut. Nous nous permettons une demie chacun de l’excellente bière locale Heidelberger Bier à l’ombre d’un grand platane.
Nous redescendons en ville avec le funiculaire.
En ville de Heidelberg
Le centre-ville est très compact et traversé par une rue principale commerçante assez banale (Hauptstrasse). Les ruelles secondaires sont bien plus chiches et composés de petites maison souvent sagement rénovées.
Deux ensembles de places entrecoupent les masses des maisons. À l’est se trouvent les places des anciens marchés comme le Kornmarkt (marché des céréales) et la place représentative Karlsplatz.
À l’ouest, le centre est occupé par l’université qui se groupe avec plusieurs grands bâtiments d’âges très divers autour de la plus grande place de la ville (Universitätsplatz). On y avait relevé deux sites à visiter, mais ils sont fermés à cause du corona virus (Sudentenkarzer, une prison étudiante, et Hexenturm, une tour anciennement défensive).
Après l’achat d’un casse-croûte pour le soir, nous revenons par le bord du Neckar au Vieux Pont. Les deux berges sont parcourues par des routes assez passantes, c’est un peu dérangeant comparé à la quiétude du centre.
Le Pont-Vieux est devancé côté ville par un portail plus somptueux que défensif (Brückentor). Le soleil commence à s’abaisser quand nous traversons le pont.
Schlangenweg et Philosphenweg
Notre but est de monter le versant de la rive nord du Neckar pour une bonne vue retour sur la ville avec la lumière douce du début de la soirée d’été. Nous ne sommes bien sûr pas les premiers à avoir cette idée. Des chemins et des belvédères sont aménagé depuis longtemps à cette fin.
Armés du casse-croûte acheté en ville, nous entamons cette montée de même pas 100 mètres de dénivelé, mais il fait 30°C cet après-midi.
La montée passe par le Schlangenweg (chemin du serpent car ondulant en courts virages) au Philosophenweg (chemin des philosophes) qui longe le versant horizontalement. Heureusement, la partie basse du Schlangenweg est complètement ombragée. Il s’agit d’un chemin en calade entouré par des murs assez hauts. Dans la deuxième moitié, la vue s’ouvre un peu plus et quelques points de vues sont précisément en face du Château de Heidelberg.
Arrivés sur le Philosophenweg, nous prenons à droite car nous voulons ainsi rejoindre notre Trafic garé à la sortie est de la ville. Mais nous tombons heureusement sur le belvédère principal juste en face du château et assez ouvert pour voir toute la ville.
On y retrouve trois jeunes qui nous avaient doublé sur le Schlangenweg. Tout comme nous ils sont équipés de bouteilles de la bière locale pour se désaltérer. Contrairement aux jeunes, nous avons aussi notre repas du soir avec nous: du pain, des saucissons fumés locaux, un saucisson espagnol, des olives dites méditerranéennes mais peu goûteuses, du fromage de montagne tyrolien et du concombre.
Nous voulons rester jusqu’aux dernières lueurs de soleil sur le château, mais le soleil s’abaisse dans un plaine brumeuse et ceci rend la lumière assez pâle et délavée. Nous entamons donc le retour.
Retour à la voiture
Le Philosophenweg est une petite route qui se transforme assez vite en piste forestière bien sombre. Son majeur défaut est de continuer à monter inutilement, du moins â nos yeux. Il ne s’agit que d’une cinquantaine de mètres, mais la journée est déjà longue et nous avons beaucoup marché.
Lorsque nous sommes à peu près à la hauteur de la voiture, nous prenons un des nombreux chemins qui descendent. Concrètement c’est le Eishausweg (chemin de la glacière) et contrairement aux Philosophenweg, il est beaucoup plus escarpé. Il faut grimper par dessus des grands arbres tombés et la pente est assez raide. Mais ainsi nous perdons vite en altitude et nous retrouvons notre Trafic qui a bien chauffé au soleil.
Cette visite en vidéo
Emplacement pour la nuit au-dessus de Dossenheim
La journée touche à sa fin, nous cherchons sur l’application park4night cet emplacement assez proche mais quand-même assez éloigné de la ville pour être à l’abri des divers fêtards en mobylette ou autres troubleurs d’une nuit tranquille.
Dossenheim se trouve au nord de Heidelberg, au pied du même massif de collines que le Philosophenweg. Une petite route monte en lacets au-dessus d’une carrière à un grand parking de randonnée. Les derniers randonneurs et VTTistes descendent peu avant notre arrivée. Nous pouvons tranquillement prendre une douche extérieure et finissons la journée avec une dernière bière Heidelberger Hell.
Le matin, nous nous arrêtons en descente pour admirer deux UAZ Buhanka apparemment fraîchement livrés. Peut-être ce type de véhicule sera un successeur à la hauteur pour notre Trafic qui montre quelques faiblesses ces derniers temps.
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