La mer de brume du 1er janvier 2022 vue du Col de l’Espigoulier

Nous revenons durant l’après-midi du 1er janvier 2022 de notre randonnée au Castrum St. Jean où la la brume, qui monte de le Méditerranée nous avait poursuivie et engloutie. Tout la descente vers Rougiers se passe dans la brume alors que nous étions parti au soleil. André veut sortir au plus vite de cette brume, on prend la route des Glacières pour rejoindre le Plan d’Aups. Cette route est la plupart du temps interdite à la circulation, mais cette fois-ci la barrière est ouverte. Bien que nous ne montons ici pas plus haut que les 600 mètres du castrum, on sort de la Brume sur le plateau du Plan d’Aups. On ne s’arrête cependant pas et on vise la très alpine D2 vers Gémenos. On reste longtemps dans l’ubac sombre du Massif de la Sainte Baume et des Dents de Roque Forcade, mais nous ressortons clairement au-dessus de cette brume qui tourne à 16 heures vers 700 mètres d’altitude. La route du Col de l’Espigoulier est à 730 mètres d’altitude, c’est donc parfait.

Cette brume massive est le résultat direct d’un été trop chaud. La Mer Méditerranée ne s’est pas refroidie aussi vite que la masse terrestre et des masses d’air fraîche poussés de la terre sur la mer génèrent des masses énormes de brouillard. Nous ne voyons pas où cela commence à l’horizon en mer, mais cela doit bien s’avancer au-delà de 50 kilomètres. Tout le Golfe du Lion est concerné. C’est cependant le résultat côté terre qui laisse perplexe. La Sainte Victoire ne dépasse qu’à peine! Nous faisons cette observation lors d’un premier arrêt au nord du col et au nord des Dents de Roque Forcade.

Mer de brume du 1er janvier 2022 autour engloutit la Sainte Victoire. Photo © Alex Medwedeff

Mer de brume du 1er janvier 2022 autour de la Tête de Roussargue. Photo © André M. Winter

Mer de brume du 1er janvier 2022 autour de la Tête de Roussargue. Photo © Alex Medwedeff

Il y a du monde au bord de la route au nord desDents de Roque Forcade. Les voitures sont garées n’importe comment, les gens sont assis sur le muret délimitant la route départementale. Mais ce n’est rien comparé au point de vue à l’ouest du Col de l’Espigoulier. Il ne reste plus qu’une voie ouverte, mais personne ne se fâche, tout le monde est là pour être au soleil et voir cette mer de brouillard de dessus. Elle semble infinie.

On reconnaît quelques montagnes comme la Tête Ronde qui dépasse au loin. Sur la gauche est Marseille, théoriquement.

Mer de brume du 1er janvier 2022 engloutit la Vallée de l’Huveaune et Marseille. Photo © Alex Medwedeff

Mer de brume du 1er janvier 2022 autour de la Tête de Roussargue. Photo © Alex Medwedeff

Pylône électrique du Petit Tuny juste au-dessus de la mer de brume du 1er janvier 2022. Photo © Alex Medwedeff

La mer de brume du 1er janvier 2022 autour de la Tête de Roussargue. Photo © Alex Medwedeff

Crête de la Galère à la limite de la mer de brume du 1er janvier 2022. Photo © Alex Medwedeff

Le soleil va se coucher dans cette mer de nuages comme il le fait parfois quand on se trouve dans un avion. Mais ici c’est plus naturel et en dépit du monde au col, le silence est impressionnant, le brouillard étouffe tous les bruits.

La Grande Tête au-dessus de la mer de brume du 1er janvier 2022. Photo © André M. Winter

Vue du Col de l’Espigoulier vers le sud et sur la mer de brume du 1er janvier 2022. Photo © Alex Medwedeff

Vue du Col de l’Espigoulier vers le sud et sur la mer de brume du 1er janvier 2022. Photo © Alex Medwedeff

Fatigués de la rando, nous n’attendons pas le coucher du soleil au Col de l’Espigoulier. On peut organiser ce coucher de soleil soi-même en descendant en direction de Gémenos, on plonge inévitablement dans ce nuage et le soleil se couche aussitôt

Les vues incroyable en vidéo

Ce bouillard continuera le 2 janvier quand nous randonnons au Cap Sicié. Ile ne se lèvera que le 3 janvier, où nous montons à la Collégiale St. Pierre.

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