La route vers Athènes

Avec le Monastère d’Osios Loukas, nous sommes encore en rase campagne et le chemin vers Athènes commence par une sérieuse route de montagne au nord de Kyriaki. Elle nous mène à près de 1000 mètres d’altitude. On trouve à cette hauteur des grands pins et des chasse-neige en attente du prochain hiver. Il fait aussi bien frais. Nous cherchons une place pour le casse-croute de midi et trouvons un départ de piste forestière parfait pour cela. On installe tables et chaises.

Pause sur une piste au nord de Kyriaki. Photo © André M. Winter

Pause sur une piste au nord de Kyriaki. Photo © André M. Winter

Après ce répit tranquille, nous descendons vers Λειβαδιά (Livadia) où nous prenons une voie rapide vers Θήβα (Thèbes). Sans nous y arrêter, nous choisissons l’autoroute en direction d’Athènes. Elle nous mène au grand échangeur d’autoroutes au nord de la ville. Nous ne comprenons pas le système de péage en Grèce. On paye principalement en montant sur l’autoroute, plus rarement en descendant et encore plus rarement en cours de route. On fait en tout cas le trajet Thèbes-Athènes à EUR1,50 en y montant alors que d’autres tronçons sont beaucoup plus chers.

De l’échangeur nord, nous prenons la direction de l’aéroport. Nous sommes maintenant sur le périphérique autoroutier d’Athènes et nous roulons vers l’est dans le sens des aiguilles d’une montre. On est samedi après-midi, la circulation est supportable, même si cela change beaucoup du nord-ouest très paisible de Grèce. Notre but est la montage verte Αισθητικό Δάσος Υμηττού (Hymette) à l’est de la ville, une aire naturelle prisé par les habitants. On tourne donc aussi à gauche à l’échangeur est pour rejoindre l’A64. Ce tronçon longe le pied de la colline et nous prenons la seconde sortie

La route petite route passe des entrées de cimetières et monte très vite et devient de moins en moins large. Il y a pourtant de la circulation dans les deux sens: voitures, motos, cyclistes et randonneurs. Après un autre cimetière et un monastère en forêt, on passe à gauche sur une route un peu plus grande et qui monte jusqu’au sommet. Sur les deux routes se trouvent des petits parkings de randonnée dont certains sont indiqués sur l’application park4night comme emplacement pour passer la nuit. Ils sont tous en bordure de route et on est à tous visible de celle-ci, chose que nous n’aimons pas du tout. Il y a certes quelques emplacements loin au nord de la ville, mais il faudrait trop de temps pour rejoindre le centre le matin suivant.

Vue du Mont Hymette sur Athènes. Photo © André M. Winter

Vue du Mont Hymette sur Athènes. Photo © André M. Winter

Vue du Mont Hymette sur l'Acropole d'Athènes. Photo © André M. Winter

Vue du Mont Hymette sur l’Acropole d’Athènes. Photo © André M. Winter

Nous restons d’abord sur une grande place avec une bonne vue sur toute la ville. La vue est théorique car l’air est brumeux et la vue est logiquement à contre-jour l’après-midi. Les deux photos en haut sont prises le matin.

Le bal des voitures est incessant pendant les deux heures que nous attendons ici. Nous avons aussi un bel exemple de l’insouciance et de l’impunité de la jeunesse grecque en ce qui concerne les déchets en pleine nature. Deux jeunes arrivent en moto avec des gobelets de café frappé (pas facile à tenir à moto). Bien sûr, quand ils ont fini, ces gobelets (en papier, mais avec couvercle et paille en plastique) sont jetés droit par dessus le talus en direction de la ville. Pareil pour les cigarettes et les paquets de cigarettes fumés par la suite. Ils font pour finir des sélfies avec leur moto garée dans l’herbe qui cache généreusement leurs saletés. Plus tard arrive un autre couple en voiture, mais avec des boissons similaires. Ils sortent pour admirer la vue, mais remportent leurs gobelets en partant. Vus certains lieux, on peut penser que vraiment 50% des grecs jettent tout dans la nature. Mais on voit aussi des gens ramasser ces immondices le long de la route et sur les parkings. Ce ne sont pas toujours des agents municipaux, on voit aussi des privés faire le ménage. La société grecque est sur ce point assez schizophrène.

Vu que nous voulons dormir ici et que la circulation ne semble pas diminuer, nous descendons un peu plus loin où part une courte route d’un virage en épingle à cheveux vers une antenne télécom. La route est à une voie et très courte. Il y a juste une place sur le bas-côté en face d’un sentier de randonnée. Les voitures montantes peuvent nous voir, mais devraient être concentrés sur la manœuvre du virage, celles qui descendent (la majorité le soir) ne peuvent pas nous voir. Le site est moyennement plein de lingettes et de capotes, un autre fléau à côté des gobelets et autres couverts jetables.

On est donc mieux installés, mais c’est loin d’être parfait. Nous ne cuisinons pas, nous préparons une salade grecque étendue de poulpe (en boîte). Mais nous dormons tous les deux très mal. Les raisons sont multiples. Pour commencer, la salade avec beaucoup de féta et le poulpe pèse sur le ventre, d’autre part on entend des voitures jusqu’à tard dans la nuit. Même si aucune ne s’arrête ou s’aventure dans la petite impasse où nous sommes garés, nous restons insatisfaits du lieu et du fait de ne pas avoir cherché ailleurs. Nous nous levons finalement avant le réveil mis à 7h15.

Le site présente un autre problème: nous avons eu jusqu’à présent des très bonnes connexion 4G, mais ici, au-dessus de la capitale, nous ne captons que le signal téléphone, bien que nous ayons les antennes en vue. Alex arrive finalement à changer manuellement d’opérateur, André ne reçoit que des messages d’erreur.

Notre Trafic sur le Mont Hymette. Photo © André M. Winter

Notre Trafic sur le Mont Hymette. Photo © André M. Winter

Il y a deux campings dans la capitale, les deux sont chers, moches et en partie très bruyants. Ils ne libèrent pas du besoin de prendre le véhicule pour rejoindre le centre ou à une station de métro. Nous n’avons rien entendu de bien de ces sites après d’autres voyageurs rencontrés avant et après Athènes. Notre enlacement sur Hymette est donc le moindre mal. À nous l’Acropole maintenant!

Athènes en une matinée

Nous voulions initialement rejoindre le parking de la station Χαλάνδρι (Halandri) du métro M3. Mais nous lisons, que ce parking est fermé les dimanches comme ce 15 mai 2022. Nous visons donc la station précédente Δουκίσσης Πλακεντίας (Duchesse de Placentia), c’est en même temps un échangeur autoroutier, donc facilement joignable. En y arrivant, nous voyons plein de voitures garés en bordure des double-voies, les rendant à voie unique. Un premier parking est fermé. Arrivés au deuxième parking, nous entrons en tirant un ticket. Nous sommes irrités parce qu’uniquement deux autres voitures y sont garés. Pourtant le tarif journalier de EUR3,50 n’est pas exorbitant, mais peut-être trop cher pour les grecs. L’avantage de la station Δουκίσσης Πλακεντίας du métro M3 est que l’on arrive directement à l’arrêt Μοναστηράκι (Monastiraki) au nord de l’Acropole.

Alex sur le parking de la station de métro Placentia. Photo © André M. Winter

Alex sur le parking de la station de métro Placentia. Photo © André M. Winter

Les automates du métro ne sont pas en fonction, mais on achète les tickets sans problèmes au guichet des trains grecs (logo bleu et orange OE entrelacé). Nous en prenons deux doubles pour chacun de nous. Les tickets son valables 90 minutes et il faut les présenter aux barrières à l’entrée et à la sortie du métro. Placer le ticket sous l’affichage et pas dessus. L’affichage indique surtout la durée de validité restante pour les tickets simples.

Notre but est la Place Monastiraki au nord de l’Acropole. La station porte le même nom et se trouve aussi sur la ligne M3 (bleue).

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