Route folle par le Col de la Mort de l’Homme et le feu de Canjuers du 20 juin 2022

André part le 20 juin 2022 de Carcès en direction du Verdon. Son départ est tardif, il sait qu’il sera trop tard de faire une randonnée une fois arrivé sur place. Alors au moins choisir une route originale. Carcès, Cotignac, Sillans, Aups, Moustiers c’est encore assez normal. Prendre la direction de Puimoisson pour approcher le Verdon par le côté nord-ouest est un détour, mais cela passe encore. Par contre, tourner à Puimoisson vers Saint Jurs est assez osé avec un Renault Trafic. La pire partie de piste forestière est ici, directement en montant les lacets au-dessus de St. Jurs. Le contournement de l’Agra et du Montdenier est long. André est tellement occupé par la route qu’il ne pense pas à filmer ou à photographier. Mais commençons par le début.

André part donc vers midi de Carcès, le premier village traversée est le très charmant Cotignac. Le fameux rocher est bien visible de la route et c’est même la meilleure vue que l’on peut en avoir.

Arrivée à Cotignac par le sud. Photo © André M. Winter

Cotignac marque une marche vers le plateau au sud du Verdon. C’est un haut-plateau calcaire très aride, on y trouve principalement des chênes verts épars et qui sont assez nains. Il y a ici un seul centre urbain, c’est Aups, un village très rustique où passent toujours des 4×4 de chasseurs pleins de boue. L’ambiance dans les bistros est rustique, mais honnête.

Le feu de Canjuers du 20 juin 2022

Au nord d’Aups, la scène désolante ne change pas. La D597 longe la limite ouest du Camp militaire de Canjures. André avait la vague idée de couper ici vers Aiguines, or, cette route est coupé aux croisement. Il continue donc en légère descente vers le Lac de Sainte Croix qui est encore assez plein en juin 2022. Au-dessus de lui volent les canadairs qui font des allers-retours entre le lac et le Grand Margès où rage le feu. Un feu allumé par l’armée qui s’entrainait dans ce lieu reculé avec des munitions propulsés donc forcément allumeuse de forêt méditerranéenne sèche. Le feu est dans une partie inaccessible et passe directement du camp militaire à la zone protégée centrale du parc naturel régional du Verdon. La seule excuse que l’armée française a ici est qu’ils y entrainent des soldats ukrainiens. Le spectacle est désolant.

Feu de Canjuers 2022 au Grand Margès. Photo © André M. Winter

Feu de Canjuers 2022 au Grand Margès. Photo © André M. Winter

Canadair 38 F-ZBFW. Photo © André M. Winter

Canadair 37 F-ZBFV. Photo © André M. Winter

André recherche un emplacement pour prendre en photo des canadairs lors de la prise d’eau, mais ils le font assez loin au sud où il n’y a pas de route au bord du lac. Il continue donc, les estivants au nord du lac ne se laissent pas gêner par le feu. Ci-bas, deux photos prises au sud du lac.

Le Lac de Sainte-Croix fin juin 2022. Photo © André M. Winter

Le prochain arrêt est au début de la Route de St. Jurs D108 juste après avoir quitté la D953 au nord de Puimoisson. Le feu rage toujours. Le vent le pousse vers le nord et la fume semble sortir entre le Grand et le Petit Margès à partir d’ici. C’est comme un volcan. André est heureux de ne pas avoir pris la route normale d’Aiguines pour prendre la corniche sud, il y serait sûrement dans la fumée.

Feu de Canjuers 2022 au Grand Margès vu de la Route de St. Jurs. Photo © André M. Winter

Feu de Canjuers 2022 au Grand Margès vu de la Route de St. Jurs. Photo © André M. Winter

Lavande sur la Route de St. Jurs. Photo © André M. Winter

Jusqu’à St. Jurs il y a de l’asphalte. Au-delà non. Plus la route est raide, plus elle est délavée. Ce ravinement n’est pas le plus méchant. La route est composée de pierres difformes et tranchantes de 10 centimètres de côté. Cela en monté et avec deux roues motrices à l’avant est une garantie de bien user les pneus. Mais André ne crève pas, il avance petit à petit. Après une demie heure, il réfléchit s’il ne vaut pas mieux retourner, mais il voit que la route au nord du Col de Saint Jurs devrait être moins pentue donc théoriquement être meilleure. Se sera le cas, d’abord une vue sur le Plateau de Valensole. L’air n’est pas très clair malheureusement.

Lavande en fleurs sur le Plateau de Valensole. Photo © André M. Winter

Le Col de St. Jurs, 1323 mètres, est un croisement de pistes et un parking en forêt sans grande vue. André continue donc dans l’ubac du Montdenier. La piste y est meilleure en ce qui concerne la couverture de gravier fin, mais le dévalement reste semblable. C’est sportif tout le long. Le Col de la Mort de l’Homme à 1344 mètres est un peu plus ouvert, on a d’ici au moins la vue vers le Chiran.

Le Chiran vu du Col de la Mort de l’Homme. Photo © André M. Winter

C’est le moment pour faire une pause, le Trafic garé à l’ombre de quelques pins. Le pré est couvert de crottins, mais on ne voit pas d’animaux hormis une horde pénible de mouches en quête de sueurs. Il fait en tout cas chaud. André passerait bien la nuit ici mais ces mouches et le fait qu’il n’a pas prévu de randonnée ici le font finalement avancer. C’est une bonne idée car la route pour partir d’ici vers le nord est encore longue. André part après une heure de pause.

Pause sur le Col de la Mort de l’Homme. Photo © André M. Winter

On descend sous les parois verticales du Montdenier. Certaines de ces strates se sont récemment écroulées.

La route par les Grandes Pièces permettraient de raccourcir le chemin, mais elle est barrée, il est d’ailleurs assez incertain que l’on aurait pu rouler sur la piste du Jas vers le Débat. Cela fait donc un long détour jusqu’au Ravin de Peirachon. La descente est en pente douce, mais des pierres grossières sur une route en somme assez bonne rendent la conduite pénible. Il faut jouer du volant en permanence, même en ligne droite.

Tout en bas dans la vallée, on a enfin la chance de passer sur la D17. Mais il ne faut pas croire que c’est une route goudronnée. Elle est forestière comme les autres ici et même si l’état est meilleur, les creux et les le ravinement reste présent.

Au Ravin de l’Enfantasse se trouve un lac artificiel pour lutter contre les incendies. Il manquent quelques arbres par rapport à 2008 quand nous y sommes passés en Berlingo. Mais le cadre reste sympa. André continue quand même, il veut sortir un peu de cette vallée perdue.

Lac sous le Ravin de l’Enfantasse. Photo © André M. Winter

Le Trafic sur la D17 vers Majastres. Photo © André M. Winter

Le long de cette D17, il est possible de voir vers le Col de la Mort de l’Homme où nous sommes passés avant.

Vue vers le Col de la Mort de l’Homme. Photo © André M. Winter

On voit aussi sur les cailles de la crête du Montdenier.

Falaises de la Faye de Montdenier. Photo © André M. Winter

Vue vers les Gorges de Trévans. Photo © André M. Winter

Au nord de Majastres se trouve une bifurcation vers la gauche (ouest) et Chabrejas. Ce serait peut-être un endroit pour passer la nuit, la carte IGN indique un parking ici. André y va, mais il est déjà massivement occupé par des camions PL aménagés. Des chiens aboient, non, ce n’est pas le cadre recherché.

Carte OpenTopoMap avec le tracé St. Jurs – Majastres – Trévans

Notre Trafic au parking des Gorges de Trévans. Photo © André M. Winter

En descente le long de la D17, on voit dans les Gorges de Trévens, en fait on en fait le tour. Alors pourquoi ne pas y retourner comme il y a quelques jours? On en est assez rapidement sur la D907 vers Digne-les-Bains. Demain est programmé le Tour du Cousson.

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