La région du Bou Hedma (Sud Tunisien)

Charles Maumené

Tunisie

Date de parution 1905. Original français, paru dans la série “Journal des voyages et des voyageurs, le Tour du Monde” fondé par Édouard Charton en 1860. La date de cet article est probablement celle de la fin de la visite du Bouhemda.

Récit de d’excursion, environ 20 pages, précédées de la longue table des matières et suivies de la liste des gravures de toute la série. Nombreuses illustrations (gravures à partir de photos).

Version numérique sous divers formats: Le Tour du Monde; Bou Hedma. Il existe une traduction néerlandaise avec moins de photos, mais qui sont de meilleure qualité.

Charles Gustave Vincent Maumené (1857-1932) est par ses fonctions capitaine de cavalerie, membre du service géographique de l’armée et chef de brigade topographique. Par ses écrits, on peut le qualifier de géographe et d’historien. Dans le court récit d’une excursion de quelques jours dans le sud tunisien, il décrit une expédition dans le Massif du Bou Hedma. La région se situe entre Sfax et Gafsa, l’auteur y accède par le train reliant ces deux villes.

Carte du Massif de Bouhedma

Carte du Massif de Bouhedma

Les murailles de Sfax, véritable décor d'opéra

Les murailles de Sfax, véritable décor d’opéra

Aujourd’hui, le Bouhedma est un parc national et n’a rien perdu se sa nature sauvage, de ses montagnes difficilement accessibles et de ces vallons formant des oasis dans le désert de pierres.

L’auteur est accompagné de trois serviteurs locaux et se lance à partir de l’arrêt du train à Mezzouna dans une expédition dans le massif montagneux. Il évoque des passages de l’armée française quelques années plus tôt, il n’est donc pas le premier français à s’avancer dans ces montagnes habités par des berbères assez farouches.

Il n’est pas clair avec quel but Charles Maumené entreprend ce voyage, le récit débute à Sfax et s’arrête net en plein milieu du massif. On ressent le topographe qui interprète le relief, mais sans y apporter un excès scientifique. Il côtoie les populations en connaisseur de la région, mais reste étranger et colonisateur. Le tout ressemble à une virée privée, mais vu les foncions de l’auteur, cela semble impossible.

L'Oued Hadedj, d'aspect si charmant, est un bourbier qui sue la fièvre

L’Oued Hadedj, d’aspect si charmant, est un bourbier qui sue la fièvre

Les sources chaudes et sulfureuse de l'Oued Hadedj

Les sources chaudes et sulfureuse de l’Oued Hadedj

Le texte étant paru dans « Journal des voyages et des voyageurs », il pourrait s’agir d’une description privée à partir d’une mission officielle. Cette série recycle aussi beaucoup de récits qui datent de quelques années sans préciser la date du voyage des auteurs. C’est ici aussi le cas. Le voyage doit se situer entre 1899 (construction du chemin de fer) et 1905 (date de parution). En même temps, l’auteur est en 1901 à Constantine. La seule précision dans le texte est le départ sous la chaleur du « printemps saharien ». Nous situons donc le voyage en mai 1901.

Un puits dans le Khrangat Touninn (Défilé de Touninn)

Un puits dans le Khrangat Touninn (Défilé de Touninn)

Le village de Mech

Le village de Mech

La jeune paysanne Manoubia sur son chameau

La jeune paysanne Manoubia sur son chameau

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