Jules Brocherel
Russie, Kirghizstan
Date du voyage 1900. Original français, paru dans la série “Journal des voyages et des Voyageurs, le Tour du Monde” fondé par Édouard Charton en 1860, parution en 1905. La date de cet article celle du retour vers des montagnes et la séparation du groupe.
Récit d’une expédition alpine privée mais scientifique dans le Tien Shan, environ 60 pages, précédées de la longue table des matières et suivies de la liste des gravures de toute la série. Nombreuses illustrations (gravures à partir de photos).
Version numérique sous divers formats: Voyage du Prince Scipion Borghèse Aux Monts Célestes
La série réunit différents auteurs et des régions du monde très diverses. Il en résulte une grande différence dans le style et la qualité les textes. On trouve aussi souvent un fort décalage entre la date du voyage et la date de parution. Dans le cas précis, 1898 et 1905 font une grande différence dans les débuts de la colonisation française de l’Afrique Noire.
Scipion Borghèse est un prince italien, riche, sportif et très engagé dans divers domaines. Il est aussi un infatigable voyageur et dans ce cadre, il réunit Jules Brocherel, alpiniste, photographe et scientifique de la Vallée d’Aoste et Matthias Zurbringgen un guide alpin réputé pour explorer le Khan Tengri à la frontière chinoise dont on ne connaît à l’époque pas la position exacte et même pas un lieu duquel on pourrait le voir.
L’expédition est assez rocambolesque, mais elle décrit les expéditions sur les zones blanches des cartes du début du 20e siècle. Nous sommes ici en plus dans une région montagneuse extrême, le Tien Shan avec des pics qui dépassent les 6000 mètres d’altitude. Le massif porte aussi le nom français ancien Monts Célestes.
La région n’est pas inhabitée et l’expédition s’appuie fortement sur les kirghizes qui font paître leur bétail jusqu’aux limites de la végétation. Ils connaissent aussi la plupart des cols et passages dont les européens et russes n’ont aucune connaissance. Ils arrivent à trois à Tachkent et avancent en calèche jusqu’au lac Issyk Kul. Ici, ils agrandissent leur groupe en y joignant un guide local, in interprète, un officier russe, des chevaux avec leurs meneurs et beaucoup de vivres. Plus tard ils ajoutent tout un troupeau de montons comme réserve de vivres, pour ceux-ci ils embauchent aussi des berges. Cette taille de groupe les ralentit considérablement dans la courte période de juillet et août où la neige est assez fondue pour atteindre les cols.
Les prince et ces deux guides font cependant des expéditions de reconnaissance et atteignent des points inconnus jusqu’à là. Ils échouent cependant à rejoindre le Khan Tengri, mais ils le localisent précisément. La montagne impressionnent n’est gravie la première fois que trente ans plus tard et reste encore aujourd’hui un des défi alpinistes car la région est toujours très difficile d’accès.
Le récit est très précis et nomme tous les lieux par les noms locaux ou ceux que les explorateurs donnent aux cimes.
Les photos marqués « Jules Brocherel, Società Geografica Italiana Onlus » de cette page sont tirés de l’archive photographique de la société géographique italienne. On les trouves en cherchant le terme « Spedizione Borghese » sous le champ « Soggetto » de la recherche de médias. Le droit de reproduction donnée est sous la licence Creative Commons BY-NC-SA 2.5 et se réapplique ici. Les autres photos sont tirés du livre de 1905. Les portrait des alpinistes proviennent de Wikimédia. En cas de problèmes liés à la reproduction ici, nous prions de nous contacter directement.
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