Mesa Verde National Park

Nous arrivons juste au début de l’orage. Les éclairs sont très nombreux. Le parc national se trouve sur un plateau rocheux plat, on y est donc très exposé. À l’entrée du parc, personne n’ose sortir de la maison et on nous fait signe de rester dans la voiture pour être protégé de la foudre. Mais même les trombes d’eau ne nous auraient pas fait bouger de nos sièges. Nous faisons un tour du camping et attendons la fin de l’orage dans la voiture là où nous planterons plus tard notre tente. Les trente minutes de pause forcé sont consacré à un casse-croûte plus que nécessaire, il suffit de nous servir dans les sacs de papiers avec nos achats récents sur la banquette arrière.

La pluie a sérieusement refroidi l’air mais le ciel est complètement bleu. Nous jetons la tente sur la place sans la monter pour réserver l’emplacement et nous partons sans attendre en direction des sites à visiter. Le parc est séparé en deux grandes boucles et nous décidons de faire celle de la Chapin Mesa encore ce soir. Il y a des chemins à faire à pied et pour laisser les gouttes tomber des branches, nous commençons par le petit musé à l’entrée du site. Une vidéo retrace l’histoire du site.

Mesa Verde signife la table verte. Ce n’est pas un parc national américain typique car la nature n’est pas l’acteur principal mis en scène. Ce parc dispose de ruines vraiment historiques, datant donc du temps avant la conquête par les Européens. La civilisation des Anasazi a habité ces plateau haut de 2200 à 2600 mètres et entouré de déserts de 500 à 1290 de notre ère. À la fin du 13e siècle, les Anasazi ont quitté le plateau sans que l’on sache où ils sont allés. Il se peut que la sécheresse les ait forcés de quitter ce plateau trop petit. En tout cas, les Européens ne sont pour une fois pas responsable de la disparition de cette tribu amérindienne.

Mais ils ont laissé des traces bien visibles. Il s’agit de maisons souvent construit d’abord en partie sous terre (kivas). Les aérations et les places de feu sont intelligemment placés. Plus tard, ils construisent leurs maisons dans des grands abris sous roche parfois difficilement accessibles. Ici, ils utilisent des pierres et de l’argile pour bâtir des maisons à plusieurs étages. les ruines sont conservées à cause de ces matériaux de construction et de ces emplacements. La civilisation devait être très avancée, ce n’étaient pas des nomades.

Après cette bonne introduction, nous commençons à explorer le paysage réel sous une lumière du soir fantastique après l’orage. Il faut accéder à la plupart des sites à pied, cela nous procure donc aussi un peu d’exercice. On prend notre temps, l’orage a chassé tous les autres visiteurs, nous avons tous les sites pour nous.

Chapin Mesa

Partie nord du Spruce Tree House. Photo © André M. Winter

Partie nord du Spruce Tree House. Photo © André M. Winter

Nous commençons par descendre vers la Spruce Tree House. Plus loin au sud, sur une boucle en sens unique, nous voyons d’autres construction audacieuses, elles sont parfois très cachés et souvent on ne sait pas comment les habitants y accédaient. Nous sommes particulièrement impressionnés par le Square Tower House à quatre étages et le Cliff Palace comportant plus de 200 pièces et beaucoup de kivas.

Le Square Tower House de Mesa Verde. Photo © André M. Winter

Le Square Tower House de Mesa Verde. Photo © André M. Winter

Le Spruce Tree House de Mesa Verde. Photo © André M. Winter

Le Spruce Tree House de Mesa Verde. Photo © André M. Winter

Le New Fire House de Mesa Verde. Photo © André M. Winter

Le New Fire House de Mesa Verde. Photo © André M. Winter

Vue d'ensemble du Cliff Palace de Mesa Verde. Photo © André M. Winter

Vue d’ensemble du Cliff Palace de Mesa Verde. Photo © André M. Winter

Détail du Cliff Palace de Mesa Verde. Photo © André M. Winter

Détail du Cliff Palace de Mesa Verde. Photo © André M. Winter

Coucher du soleil au Park Point. Photo © André M. Winter

Coucher du soleil au Park Point. Photo © André M. Winter

Plus tard, la lumière du jour ne suffit plus pour éclairer le fond des gorges où se cachent les constrictions anciennes. Nous nous rendons alors rapidement au point le plus haut du plateau au Park Point (2612 mètres). La vue est époustouflante avec l’air refroidi et vidé des poussières on voit par dessus le Montezuma Valley et jusqu’au Rocheuses.

Lorsqu’il fait complètement noir, nous revenons au camping pour monter notre tente à la lueur des phares et bien sûr on prépare encore une fois les dîner dans le noir. Ce soir, c’est une soupe au riz avec quelque chose que nous ne pouvons pas définir, mais le goût n’est pas trop mal. Crevés, nous tombons dans nos sacs de couchage.

The Knife Edge. Photo © André M. Winter

The Knife Edge. Photo © André M. Winter

Le matin du 14 juillet 1996, le réveil sonne encore assez tôt et la journée s’annonce belle. Tout est trempé quand nous nous levons, mais le soleil monte vite et sèche tout avec rapidité. Nous ne pouvons pas profiter de la belle météo tout de suite: nous avons de la vaisselle et cette fois-ci aussi du linge à laver et c’est possible ici. Il y a de la bonne eau potable, nous remplissons donc aussi tous nos bidons et bouteilles. Ce n’est donc qu’assez tard que nous démontons la tente.

Far View Ruins et Wetherill Mesa

Nous regardons le reste de la matinée l’autre partie du parc et nous commençons par les Far View Ruins. Ces installations ont un caractère défensif et ne sont pas construit dans les canyons mais sur le plateau. Malheureusement nous ratons la navette pour accéder à la Wetherill Mesa et la distance à pied pour tous les sites ici est trop grande pour le plan de cette journée. Mais nous marchons quand même jusqu’à la Step House, un village placé sous un très grand abri sous roche. Le nom vient des marches naturelles qui formaient sans doute l’accès.

Pithouse du Step House de Mesa Verde. Photo © André M. Winter

Pithouse du Step House de Mesa Verde. Photo © André M. Winter

Nous finissons quand même de quitter le plateau vert au milieu du désert. Il n’y a qu’un seul accès au plateau et il nous faut retourner longuement à l’entrée. Mais nous ne regrettons pas d’être venus ici. Nous nous arrêtons sur cette route au Montezuma Valley Overlook, où le bord du plateau passe vers le nord. On avance encore un peu  plus loin jusqu’au dernier virage avec vue sur le parc pour manger un casse-croûte. Deux compatriotes à moto nous tiennent compagnie.

Montezuma Valley Overlook. Photo © André M. Winter

Montezuma Valley Overlook. Photo © André M. Winter

No Comments

Leave a Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.