Visite de l’Alhambra de Grenade et du Palais du Generalife

En réservant les cartes en ligne plusieurs jours à l’avance, on peut choisir l’heure d’entrée et on passe aussi dans une file d’attente bien plus courte sur place. Le ticket mentionne aussi une heure de sortie, mais elle n’est pas vérifié dans notre cas. Nous visitons l’Alhambra aux premières heures possibles de la journée, en octobre s’est à 8h30 et le soleil vient à peine de se lever sur la colline. Cette arrivé très tôt à une saison avec peu de touristes nous permet d’avoir des salles entières à nous tout seul, y compris le fameux Patio de los Leones. Peu à peu l’enceinte se remplit de touristes. À partir de 10h arrivent bien plus de touristes et on se bouscule dans les passages. Nous finissons par le Palais du Generalife où nous avons des sérieux problèmes pour photographier. Nous prenons notre temps et restons trois heures dans l’enceinte.

Palacio Carlos V

Ce palais de style renaissance, de base carré de 63 mètres de côté avec une cour circulaire, est monstrueux. Il est planté pile à côté des palais arabes légers de l’Alhambra. Charles Quint s’est certes venté d’avoir sauvée l’Alhambra de la destruction, mais ce n’est pas sans y laisser ses marques massives. Le palais, qui aurait dû être son siège gouvernemental à Grenade, n’a jamais été achevé. En sortant d’ici, nous sommes d’autant plus frappé par la splendeur de l’Alhambra conservée

Alhambra de Granada

La Puerta del Vino est une des quatre portes d’accès d’origine à l’Alhambra. Cette porte, aussi nommée Babal-Hamra, sépare l’Alcazaba (la citadelle) de la partie résidentielle de l’Alhambra. Une grande partie de l’enceinte a été rasée par les troupes napoléoniennes pour éviter des retranchements.

La salle de justice (Mexuar), où se rassemblaient les ministres nasrides, fait partie du Palacios Comares. Le plafond est en bois de cèdre peint et doré pour former des figures géométriques propres à l’Islam.

Plafond décoré du Mexuar. Photo © André M. Winter

Plafond décoré du Mexuar. Photo © André M. Winter

La cour Patio del Cuarto Dorado dans le Palacios Comares sépare les salles de l’administration et servait aussi de salle d’attente lors de visites officielles. Cette partie a été achevée sous Muhammad V.

Patio del Cuarto Dorado. Photo © André M. Winter

Patio del Cuarto Dorado. Photo © André M. Winter

La porte sur la photo en bas à gauche permettait aux ministres d’accéder à la salle de justice (le Mexuar). Les décors sont une combinaison de marbre et de stuc.

La cour du Salón de Embajadores s’appelle Patio de las Arrayanes, Patio de los Comares ou Patio  de los Mirtos. Les décors muraux en stuc et en marbre montent jusqu’à sous le toit. Cette partie du palais est initiée sous Ismail I et achevé sous Yusuf I en 1370. Il s’agit du siège officiel du sultan de Grenade.

Le Patio de las Arrayanes. Photo © André M. Winter

Le Patio de las Arrayanes. Photo © André M. Winter

Décor d'un arc d'un passage vers le Patio de las Arrayanes. Photo © André M. Winter

Décor d’un arc d’un passage vers le Patio de las Arrayanes. Photo © André M. Winter

Le nom de la Sala de la Barca peut venir de le construction du toit ou du mot arabe « berca » qui signifie « bénédiction » est qui est répété maintes fois dans le marbre sculpté des murs.

Mur décoré de la Sala de la Barca. Photo © André M. Winter

Mur décoré de la Sala de la Barca. Photo © André M. Winter

La photo en bas est une erreur de zoom et de cadrage. La carte mémoire est limitée et nous avons déjà réduit la taille des photos pour pouvoir finir de photographier avec notre premier appareil numérique. Il est donc curieux que ce cliché ait été conservé.

André et Alex dans la l'image. Photo © André M. Winter

André et Alex dans la l’image. Photo © André M. Winter

Le soleil matinal d’automne éclaire joliment ces ornements.

Décor mural extérieur du Salón de Embajadores. Photo © André M. Winter

Décor mural extérieur du Salón de Embajadores. Photo © André M. Winter

Un arc du Salón de Embajadores au soleil matinal. Photo © André M. Winter

Un arc du Salón de Embajadores au soleil matinal. Photo © André M. Winter

Le Salón de Embajadores est en assez mauvais état en 2003, les murs sont très fissurés. Au sol est marqué un éloge à Allah sur lequel il est interdit de marcher.

Décor mural du Salón de Embajadores de l'Alhambra. Photo © André M. Winter

Décor mural du Salón de Embajadores de l’Alhambra. Photo © André M. Winter

Le Patio de los Leones est le cœur architectural de l’Alhambra. Le rectangle formé de deux carrés est entouré de 120 fines colonnes en marbre de Macael à Almería. Deux portiques opposés qui avancent vers le centre de cette cour. Ils ont aussi la fonction de générer plus d’ombre. La construction débute en 1377 sous Mohamed V.

La fontaine au centre du patio pourrait être plus vieille que le palais car elle montre divers signes laissant supposer une origine juive.

Le lions de la fontaine du Patio de los Leones. Photo © André M. Winter

Le lions de la fontaine du Patio de los Leones. Photo © André M. Winter

Le Patio de los Leones. Photo © André M. Winter

Le Patio de los Leones. Photo © André M. Winter

Coupole et décor en stalactites d'un portique du Patio de los Leones. Photo © André M. Winter

Coupole et décor en stalactites d’un portique du Patio de los Leones. Photo © André M. Winter

En bas le passage de Sala de los Abencerrajes au Patio de los Leones.

Arcs d'un passage du Patio de los Leones. Photo © André M. Winter

Arcs d’un passage du Patio de los Leones. Photo © André M. Winter

Toutes les éléments des colonnes et tous les éléments portants sont sont séparés par des plaques de plomb pour palier aux inégalités du terrain. Mais ce type de construction rend le palais aussi très résistant en cas de tremblement de terre.

Du plomb dans les colonnes de l'Alhmabra. Photo © André M. Winter

Du plomb dans les colonnes de l’Alhmabra. Photo © André M. Winter

Même les plus simples niches murales sont finement décorées.

Les Muqarnas (Mocárabes) sont les nids d’abeille en stuc peint qui dégringolent des pans de murs élevés dans les salles des palais nasrides. Ils sont fréquents dans le monde musulman et proviennent de Perse au 11e siècle, puis sont diffusés en Syrie et en Égypte le siècle suivant. Ils évoquent indubitablement le ciel étoilé la nuit dans les déserts, et relient leur symbole aux astronomes arabes des cours. Lorsque les mocarabes descendent de coins de salle et non du plafond, on parle de stalactites de nid d’abeille. (Source: Wikipédia)

Muqarnas de la Sala de los Ajimeces. Photo © André M. Winter

Muqarnas de la Sala de los Ajimeces. Photo © André M. Winter

Sala de los Abencerrajes. Photo © André M. Winter

Sala de los Abencerrajes. Photo © André M. Winter

Ces mocárabes de la Sala de Dos Hermanas descendent non pas du plafond, on parle donc de stalactites. Sur les murs se trouvent des inscriptions louant Allah, Mohamed V et aussi des poèmes musulmans moins religieux.

Sala de Dos Hermanas. Photo © André M. Winter

Sala de Dos Hermanas. Photo © André M. Winter

La couple de la Sala de Dos Hermanas comporte 8000 stalactites. La couleur bleue manque en majeure partie et avec cette couleur on comprendrait plus vite qu’il s’agit d’une représentation idéalisée du ciel.

Coupole en forme d'étoile de la Sala de Dos Hermanas. Photo © André M. Winter

Coupole en forme d’étoile de la Sala de Dos Hermanas. Photo © André M. Winter

La tour sur la photo en bas s’appelle aussi Torre de Abu l-Hayyay. Elle a été modifiée plusieurs fois.

Torre del Peinador de la Reina. Photo © André M. Winter

Torre del Peinador de la Reina. Photo © André M. Winter

El Partal de l’Alhambra

Partal est le mot arabe pour « portique », son nom espagnol est Palacio de las Damas. Il s’agit de la partie restante du palais résidentiel du Sultan débutée au début du 14e siècle. Ce palais entourait jadis l’ensemble du bassin d’eau. Une grande partie des décors muraux est manquante.

El Partal de la Alhambra. Photo © André M. Winter

El Partal de la Alhambra. Photo © André M. Winter

Détail d'un arc du Partal. Photo © André M. Winter

Détail d’un arc du Partal. Photo © André M. Winter

Les fenêtres du Partal sont finement décorées de stuc d’origine. On en voit bien sur la ville de Grenade et en particulier sur le quartier de l’Albaicín. Il s’agit du plus vieux quartier de la ville et aussi du plus noble. On en a une bonne vue retour vers l’Alhambra.

 

Vue sur la ville de Grenade. Photo © Alex Medwedeff

Vue sur la ville de Grenade. Photo © Alex Medwedeff

La cathédrale de Grenade est bien sûr construite sur l’emplacement de la mosquée dont il ne reste aucune trace. Comme Grenade est la dernière ville à être reconquise, on y statue plus d’un exemple. La cathédrale est fondée quatre mois après la reconquête, mais elle n’est pas terminée avant le début du 18e siècle. C’est la première église d’Espagne en style Renaissance. On veut ériger deux tours de 80 mètres, mais pour les fondations sont trop faibles pour cette hauteur de la première et il manque l’argent pour la deuxième. La Capilla Real, visible sur les photos à gauche, est érigée en 1521, on y enterré une série de rois dits catholiques, mais pas sincèrement chrétiens pour autant.

La cathédrale de Grenade. Photo © André M. Winter

La cathédrale de Grenade. Photo © André M. Winter

Quartier de l'Albaicín de Grenade. Photo © André M. Winter

Quartier de l’Albaicín de Grenade. Photo © André M. Winter

La cour fait partie du Convento de Santa Catalina de Zafra

Cour dans le quartier de l'Albaicín de Grenade. Photo © Alex Medwedeff

Cour dans le quartier de l’Albaicín de Grenade. Photo © Alex Medwedeff

El Palacio del Generalife

Ce palais d’été ne fait pas partie du plateau de l’Alhambra, il se trouve un peu à côté. Construit au 12e siècle, des premières modifications sont apportées dès le début du 13e siècle sous Ismail I avec l’élévation du bâtiment principal. La richesse du palais sont les deux jardins, le Patio de la Acequia visible sur les photos ci-as et le Jardín de la Sultana dans la cour à droite. Il s’agit de d’exemples idéaux de jardins du type Al-Andalus et ces jardins comptent parmi les plus vieux conservés en l’état d’origine. Les fontaines actuelles datent de 1951.

Palacio del Generalife. Photo © André M. Winter

Palacio del Generalife. Photo © André M. Winter

Bassin d'eau du Patio de la Acequia. Photo © André M. Winter

Bassin d’eau du Patio de la Acequia. Photo © André M. Winter

Les fontaines du Jardin de la Sultane datent du 16e siècle.

Fontaines et bassins du Patio de la Sultana. Photo © André M. Winter

Fontaines et bassins du Patio de la Sultana. Photo © André M. Winter

Arcs décorés du Palacio del Generalife. Photo © André M. Winter

Arcs décorés du Palacio del Generalife. Photo © André M. Winter

Porte massive du Palacio del Generalife. Photo © André M. Winter

Porte massive du Palacio del Generalife. Photo © André M. Winter

Détail de l'avancement du toit du Generalife. Photo © André M. Winter

Détail de l’avancement du toit du Generalife. Photo © André M. Winter

Fontaine dans le jardin du Generalife. Photo © André M. Winter

Fontaine dans le jardin du Generalife. Photo © André M. Winter

L’Escalier d’eau descend des Jardines Altos del Palacio. De l’eau coule dans la main courante, cet élément et les plateformes segmentant l’escalier sont d’origine nasride.

La Escalera del Agua. Photo © Alex Medwedeff

La Escalera del Agua. Photo © Alex Medwedeff

On a une bonne vue sur l’Alhambra à partir de l’étage supérieur du Generalife.

Vue sur l'Alhambra de Grenade. Photo © André M. Winter

Vue sur l’Alhambra de Grenade. Photo © André M. Winter

L'Alhambra de Granada. Photo © André M. Winter

L’Alhambra de Granada. Photo © André M. Winter

Mur défensif et tours de l'Alhambra de Granade. Photo © Alex Medwedeff

Mur défensif et tours de l’Alhambra de Granade. Photo © Alex Medwedeff

L’Alcazaba de Grenade

À l’est de la colline se trouve la partie militaire de l’Alhambra. Ses tour massives contrastent gravement avec la finesse des palais nasrides. La construction dur jusqu’à la fin du 14e siècle. Cette forteresse est plusieurs fois réorganisé pour séparer définitivement la partie militaire de la partie civile de la colline. C’est la place forte arabe qui tombe en dernier face aux Reyes Católicos le 2 janvier 1492.

Torre Quebrada y Torre del Homenaje. Photo © André M. Winter

Torre Quebrada y Torre del Homenaje. Photo © André M. Winter

La Puerta del Vino de l'Alhambra. Photo © Alex Medwedeff

La Puerta del Capilla Real de l’Alhambra. Photo © Alex Medwedeff

Le centre-ville de Grenade

Aux heures de midi, nous descendons en ville et remarquons que nous sommes fatigués de la visite matinale mais aussi des jours précédents à Cordoue et Séville. La ville de Grenade vaudrait tout un jour de visite à elle seule, mais nous n’avons plus d’énergie pour cela. Nous nous sommes jurés de repasser ici, mais en 2021, ce n’est toujours pas le cas.

La place centrale de la ville permet de voir la tour tronquée de la cathédrale. « Bib-Rambla » est arabe et signifie « la Porte de sable ».

Plaza Bib-Rambla. Photo © Alex Medwedeff

Plaza Bib-Rambla. Photo © Alex Medwedeff

« Corral del Carbón » signifie  « la cour du Charbon ». Il s’agit d’un ancien caravansérail nasride construit avant 1336 siècle à Grenade en Espagne. Initialement, il portait le nom de Al-Funduq al-Gidida (« nouveau grenier). Après la Reconquista, ce lieu est transformé en un théâtre où le dramaturge espagnol Lope de Vega a pu se produire, pour ensuite être transformé en une cour pour les vendeurs de charbon de bois. C’est le seul caravansérail conservé en Espagne.

Fenêtres de la façade du Corral del Carbón. Photo © André M. Winter

Fenêtres de la façade du Corral del Carbón. Photo © André M. Winter

Une alcaicería est le nom arabe d’un quartier d’artisans dans la régions Al-Ándalus. Ce quartier brûle en 1843 et il est reconstruit, mais pas de manière très authentique. Aujourd’hui, les magasins sont tenus par des espagnols, des arabes et des juifs, comme du temps des Nasrides.

Dans l'Alcaicería de Granada. Photo © André M. Winter

Dans l’Alcaicería de Granada. Photo © André M. Winter

Dans l'Alcaicería de Grenade. Photo © Alex Medwedeff

Dans l’Alcaicería de Grenade. Photo © Alex Medwedeff

Ruelle de l'Alcaicería de Granada. Photo © André M. Winter

Ruelle de l’Alcaicería de Granada. Photo © André M. Winter

Nous finissons ici le tour de Grenade et nous retournons au parking de l’Alhambra pour reprendre notre voiture de location. Après Ronda, Séville, Cordoue et Grenade en quatre jours, nous en avons assez des villes et de la culture, nous partons à la recherche de lieux plus naturels en Andalousie

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