Le Lamdouar au coucher du soleil en automne

À moins de 20 kilomètres à l’ouest de Rissani se trouve le Lamdouar, une montagne tabulaire qui vaut le détour. Elle est ronde, trouée au milieu et tout ceci situé au milieu d’anciens récifs. Elle servait de refuge aux caravanes du désert, plus tard c’est l’armée française qui s’y installa pour quelque temps. D’autres noms du site: Gara Medouar, Jebel Mudawwar, Jebel Mudaouar ou Montagne Ronde en français.

Pour y accéder il faut sortir de la ville en direction de Tazzarine et Alnif. Après environ 15 km, il y a un panneau octogonal indiquant une zone de tir des FAR (Forces Armées Royales) et quelques mètres après tourne une piste en direction de la montagne qui se voit de loin. Il faut suivre celle-ci sur près de quatre kilomètres pour arriver au pied de la montagne tabulaire ronde. Jusqu’ici c’est praticable avec toute voiture de location. Une piste passe le portail et monte en haut de la montagne, mais elle est en très mauvais état, surtout la rampe d’accès est couverte de bouts d’acier sortant du béton armé qui se désagrège.

Le gros mur ferme la seule grande ouverture du Lamdouar. Il a une épaisseur qui dépasse trois mètres. Cet abri naturel a été utilisé par les caravanes de dromadaires pour se réfugier des tempêtes de sable.

Cette route n’est praticable qu’en 4×4, le point le plus délicat est la rampe qui monte dans le portail d’entrée.

Il ne reste pas grand chose de ces installations sur le sommet, exceptés ces quelques murs. Par contre, la surface de la montagne est parsemé de trous de chercheurs de fossiles.

Vue vers le sud-ouest et la crête moins accessible de la Montagne Ronde.

Il y a aussi une ouverture du côté est, mais elle est obstruée par ce mur. Cependant, il n’est pas facile de monter ou descendre par ce côté.

Cette montage est du type mesa, c’est à dire une montagne à dos ou sommet plat, le plus souvent formé par d’anciens récifs transformés en bancs (couches) calcaires. La montagne tabulaire à l’ouest de Rissani présente la particularité d’être creuse et ronde, donc de former une sorte de cratère. Nous sommes en pays calcaire, ce n’est donc pas un volcan. Il y a une ouverture, mais elle est fermée par un épais mur. D’en haut on a une superbe vue sur la plaine et les récifs dans les environs.

En bas suivent des vues vers l’est. Ces grands bancs calcaires semblent avoir été installé par des hommes et ressemblent à une piste de cyclisme. Cette plaine est uns zone de tir des FAR (Forces Armées Royales).

Une montagne tabulaire est une montagne composé de couches calcaires restées plus ou moins horizontales. Bien sûr, d’autres couches se trouvent souvent au-dessous. Dans le cas présent, une de ces couches inférieures sort sur tout le pourtour nord du Lamdouar à environ 500 m du socle de la montagne. Cette sorte de bord d’assiette ne surpasse le niveau général du sol que de quelques mètres.

Vue vers le sud-est. Quelques palmiers perdus dans une lumière d’un soir d’automne donnent une bonne impression du désert au sud du Maroc. Plusieurs plaques de récifs sortent du sol.

Les dromadaires paissent un peu comme les chèvres, sauf qu’il sont bien plus rapides et se déplacent beaucoup. Pour les suivre, les bergers se déplacent en VTT.

Nous sommes ici sur une piste à l’intérieur de la crête extérieure autour de la Montagne Ronde. Une Fiat Palio passe presque partout avec sa bonne garde au sol.

On voit ici la face ouest de la Montagne Ronde. La couche calcaire en bas sort à peine de sol et se trouve à environ 200 m du pied de la montagne.

Vue vers le nord. Cette crête est haute de quelques mètres seulement et se trouve à environ 760 m au dessus du niveau de la mer.

Tout le paysage entre la vallée du Drâa et celle du Zit est composé d’anciens grands récifs formant désormais de grands bancs calcaires. Ces rochers sont truffées de fossiles de toutes tailles, certains de plus de 20 centimètres de longueur.

Il ne faut pas croire qu’il n’y a pas de vendeurs à la sauvette à 20km d’une ville et à 5 minutes avant le coucher de soleil. Ne pouvant pas nous vendre leurs cailloux, ils nous demandaient de l’eau pour pouvoir rentrer à la maison à vélo.

Lorsque le soleil se couche à l’horizon, nous roulons en direction de Rissani, on rejoint la ville en quelques minutes.