Rissani, ville-étape stressante

Nous pensons trouver une ville sympa, mais elle est assez grande et la proximité de Merzouga la gâte. Encore avant de franchir la grande porte de la ville, on veut te guider à un des hôtels en bordure des dunes. En matière de mésaventures peu vendeuses, Rissani les cumule toutes. Nous nous permettons donc de placer ici le chapitre qui énerve au Maroc.

Les marchands de tapis et les voyageurs individuels

Le plus grand problème de ce type de voyage hors saison est que l’on est définitivement dans la minorité alors que la majorité des vendeurs de choses en tout genre sont à la recherche de ces quelques « individuels » pour ventre leurs marchandise. Nous avons l’impression que tous les autres rares touristes voyagent en octobre de manière organisée et ces groupes sont menés directement à des marchands choisis par avance par les guides locaux. C’est d’autant plus grave en basse saison. Cela peut gâcher les vacances et ces quelques individus marchands laissent un mauvais souvenir.

Mais il suffit de faire une simple expérience pour comprendre qu’une infime minorité de marocains est ainsi racoleur: aller faire ses courses dans les souks hebdo du coin, de préférence chez le marchand de légumes. On te vend les fruits au même prix que pour ses « cousins » marocains, il n’en profite pas pour doubler ou quintupler le prix alors que nous ne nous en rendraient pas compte en tant que touriste. C’est la même chose dans les petits restos de rue qui ne vendent que la soupe (donc pour les pauvres), on vous fera manger à 8 dirham (EUR 0.80) et ce pour deux personnes.

Le plus grand problème est la voiture de location car les « agents d’hôtels », vendeurs de tapis, de fossiles, de dattes et autres les connaissent. Aucun marocain ne conduit une Fiat Palio blanche. Même pleine de poussière, on te reconnaît à 20 kilomètres à contre-jour. Le pays est plat par endroits. Bref, même avertis, on a eu droit à un nombre non compté de ventes avortés de tapis et de fossiles, quatre visites de « marchands du désert » au milieu de nulle part (Tasla, Zagora, Rissani, Tinerhir), un hôtel (Rissani) et un resto (encore Rissani) que nous voulons pas, un faux agent policier (Merzouga) un faux parking (Marrakech), un faux supermarché (Agadir). Un bon endroit pour « apprendre » à maîtriser ce problème est Tafraoute, c’est une petite ville, en un soir on connait les 3 rabatteurs d’excursionnistes et ils sont tous sympa et marrants. Mais ce n’est pas partout ainsi!

Rissani excelle particulièrement en ces trois:

  • les faux gardiens de voitures veulent encaisser quelque chose lorsque l’on revient au véhicule. C’est parfaitement inutile au Maroc, on ne te volera rien, alors pourquoi faire garder une bagnole? S’ils proposeraient de la laver, ça vaudrait au moins la peine de discuter.
  • les restaurants qui vendent des omettes et appellent cela pizza.
  • les vendeurs de tapis en gros harcellent plus qu’ailleurs.

Bref, il faut ouvrir l’œil ici. C’est surtout fâcheux après les bons moments passés au Lamdouar et le luxueux et pas cher Baha Baha mais qui ne rentrait pas dans notre horaire du jour. Nous logons à l’hôtel El Filalia pour 100 dirhams la nuit pour nous deux. Ce n’est vraiment pas cher. La chambre est en simple et ordre, les discussions en pleine nuit et la douche sur (à prendre littéralement) les toilettes le sont moins. Les propriétaires sont un peu plus arnaqueurs quand on ignore leurs autres offres (le dépôt de tapis, excursions, etc.).

La plupart des photos de cette page sont prises de la terrasse avec vue sur la ville. Elle est au quatrième étage et l’immeuble est un des plus hauts de la ville.

Devant l’hôtel se trouve aussi la gare routière officieuse.

Grande Place de Rissani. Photo © André M. Winter

Grande Place de Rissani. Photo © André M. Winter

Chambre de l'hôtel El Filalia. Photo © André M. Winter

Chambre de l’hôtel El Filalia. Photo © André M. Winter

Nous prenons généralement le petit déjeuner dans l’hôtel et même dans ceux pas chers, ce repas est assez bon: pain, confitures et café noir sont toujours disponibles, beurre et lait moins.

Vue le matin. La place est vide. c’est pourtant le jour du marché. On pourrait croire que les marchés débutent tôt le matin, or ce n’est pas le cas. À partir de 11h le marché se remplit seulement, nous pouvons observer cela dans toutes les villes où nous passons. Peut-être que c’est plus prononcé lors du ramadan (qui venait de prendre fin quelques jours plus tôt).

Le marché est en grande partie couvert et se trouve derrière le minaret visible sur la droite sur la photo en bas.

Grande Place de Rissani désertée le matin. Photo © André M. Winter

Grande Place de Rissani désertée le matin. Photo © André M. Winter

Le ksar de Rissani est le plus vieux de la région et il est encore en bon état. La municipalitéporte le nom du fondateur de la dynastie Alaouite (Moulay Ali Chérif) dont le mausolée constitue un point d’attrait culturel, religieux et touristique. Rissani est l’ancienne capitale du Tafilalet. Elle accueille au 13e siècle l’ancêtre de la dynastie des Alaouites venu d’Arabie Saoudite. Ancien centre caravanier majeur, Rissani est resté un des grands centres commerciaux de la région, avec un grand souk, particulièrement animé le mardi, jeudi et dimanche. L’essentiel du trafic qui se faisait dans le temps du commerce avec l’Afrique était constitué d’or, d’ivoire, d’esclaves et de sel, autrefois importé du Mali. (Source: Wikipédia)

Ksar Abouam à Rissani. Photo © André M. Winter

Ksar Abouam à Rissani. Photo © André M. Winter

Sur ce chantier sont triés des débris d’une maison détruite. Les anciennes briques de terre (pisé) sont récupérés et réutilisés dans le mur visible en haut à droite.

Ouvrier du bâtiment et briques d'argile. Photo © André M. Winter

Ouvrier du bâtiment et briques d’argile. Photo © André M. Winter

Bien qu’il fasse chaud au Maroc, la vie publique ne commence que vers 10 h du matin et s’amplifie vraiment à partir de 16 h. Même les grands souks hebdomadaires ne commencent pas vraiment avant 11 heures

Sur la photo en bas on voit des marchands amenant leurs marchandises avec des ânes au souk du dimanche. À gauche un car moderne de la CTM.

Hommes et ânes sur le chemin du marché de Rissani. Photo © André M. Winter

Hommes et ânes sur le chemin du marché de Rissani. Photo © André M. Winter

Ces bus vont au marché hebdomadaire de Rissani. Il est fréquent de voir de tels transports d’animaux.

Avant de partir, nous faisons un tour au marché (pas de photos). C’est assez amusant à voir, il y a une multitude de sortes de dattes à acheter. Le « parking d’ânes », décrit dans notre guide, n’est pas vraiment utilisé à pleine capacité. Une chose nous a surpris: les prix des fruits et légumes. Nous en avons acheté deux sacs pleins et le prix ne dépassent pas EUR1,-. Nous ne nous serions pas rendu compte si le marchand avait quintuplé le prix pour nous touristes. C’est de même pour les petits magasins de produits de première nécessité ou pour le boulanger: ils n’en rajoutent pas au prix. C’est tout le contraire de ceux qui ont un contact direct avec les touristes.

Beaucoup de villes au Maroc ont ce genre de portail sur leur axe principal d’accès. Ces arcs sont toujours décorés et le plus souvent des cas ils constituent un parfait obstacle à la circulation, aussi pour les piétons.

Porte d'entrée de la ville de Rissani. Photo © André M. Winter

Porte d’entrée de la ville de Rissani. Photo © André M. Winter

En sortant le matin de la ville, nous prenons le Circuit Touristique que l’on peut accéder à la sortie ouest de Rissani. Plusieurs grand Ksour se trouvent dans la grande palmeraie, souvent ils ont de somptueux portails d’entrée.

Ksar dans la palmeraie au sud de Rissani. Photo © Alex Medwedeff

Ksar dans la palmeraie au sud de Rissani. Photo © Alex Medwedeff

On voit ici l’oued principal de la vallée du Ziz.

L'Oued Ziz asséché. Photo © André M. Winter

L’Oued Ziz asséché. Photo © André M. Winter

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