Arrivée à Seyðisfjörður dans les fjords de l’est

Le matin, nous sommes réveillés vers 6h30. C’est bien avant le débarquement qui ne commence que vers 10h30, mais on tente de chasser un maximum de personnes des cabines pour commencer leur nettoyage. Connaissant le jeu, nous trainons, mais bien sûr, nous ne pouvons pas dormir jusqu’à neuf heures.

Vers 9h30 du matin suivant, on voit de nouveau terre. L’Islande nous accueille avec un temps islandais: brouillard et pluie fine. Il n’y a pas beaucoup de vent, mais ceci est normal dans les fjords de l’est.

Le Cap Dalatangi au sud du Seyðisfjörður. Photo © André M. Winter

Le Cap Dalatangi au sud du Seyðisfjörður. Photo © André M. Winter

On ne peut que deviner les formes du panorama.

La vallée Daladalur au sud du cap Dalatangi. Photo © André M. Winter

La vallée Daladalur au sud du cap Dalatangi. Photo © André M. Winter

Quelques fois les nuages se lèvent, on voit alors sur des montagnes forment formés par les glaciations.

Montagne Bægsli et la ferme Hánefsstaðir. Photo © André M. Winter

Montagne Bægsli et la ferme Hánefsstaðir. Photo © André M. Winter

En bas la vue dans le fjord en approchant le village éponyme. À gauche, donc au sud, sont des usines de conserves de poisson et le village se trouve au fond. À droite la montagne appelée Grýta, mais les nuages s’obstinent à cacher tout le relief supérieur.

Arrivée dans le Seyðisfjörður. Photo © André M. Winter

Arrivée dans le Seyðisfjörður. Photo © André M. Winter

Pourquoi arrive-t-on à Seyðisfjörður?

Seyðisfjörður est le seul port d’arrivé de ferry réguliers à partir de l’Europe, il n’y a pas d’autres lignes et pas de liaisons avec l’Amérique ou le Groenland. Pour ces destinations à l’ouest, il faut organiser des transferts en cargo ce qui est beaucoup plus cher. Le ferry arrive dans l’es de l’Île, il faut plusieurs heures en voiture pour rejoindre les centres comme Reykjavik ou Akureyri qui sont visés par les navires de croisière touristique.

Le ferry du Danemark ne vise pas Reykjavik parce que c’est plus loin et parce que la majorité des passagers et des véhicules transportés sont des touristes qui font de toute manière majoritairement le tour de l’île. Les quelques semi-remorques qu’il transporte ne peuvent représenter qu’une infime partie des échanges entre l’Islande et l’Europe. Le ferry fait cependant aussi les liaisons dans les saisons creuses.

Bien que Seyðisfjörður soit tout petit, la proximité de l’Europe lui a procuré quelques bénéfices. Ici arrivait le premier câble téléphonique sous-marin, la ville était un important poste des Alliés durant la Seconde Guerre Mondiale et elle était la première ville à être entièrement électrifiée.

Débarquement à Seyðisfjörður

Le débarquement dure à peu près aussi longtemps que l’embarquement deux jours plus tôt, cela dépend aussi de la position du véhicule dans le navire. Cette fois-ci, les passagers ont le droit de descendre dans la soute des véhicules avec le conducteur. Les véhicules sont rangés très près les uns des autres, souvent il n’est pas possible de passer entre les voitures car elles sont garées parechoc contre parechoc et rétroviseur contre rétroviseur. Le plus de monde n’arrange pas les choses. Notre Berlingo est stationné sur un pont mobile et André a oublié de mémoriser la porte de sortie. La recherche dure donc un peu. Le Berlingo n’est pas petit, mais la plupart des voitures ici sont beaucoup plus grandes. Ce n’est qu’après que quelques véhicules sont sortis que nous retrouvons le notre.

Seyðisfjörður centre du monde d’un jour

C’est un petit village et comme dans tous les petits villages, il ne s’y passe rien, sauf le jour du débarquement du ferry il y a grand bouchon.

Un fois sortis du bateau, on ne peut pas filer tout de suite. Il faut de nouveau se ranger sur des files d’attente. Une femme nous colle sans préavis un autocollant rouge sur le parebrise, c’est une confirmation d’importation temporaire. D’une part les routes du petit village ne sont pas faites pour cet afflux.

D’autre part des douaniers islandais font aussi un tri ici. Ils dirigent un dixième des véhicules et surtout les gros 4×4 et les vieux camping-cars vers un hangar où ils contrôlent surtout les vivres et l’alcool car l’import est contingenté. On ne peut emporter des vivres que pour quelques jours, au-delà on dépasse les limites sévères. Quand on les dépasse et que l’on est contrôlé, ces produits sont confisqués et il faut payer une amande. On nous laisse passer aux douanes, avec un gosse au fond c’est toujours plus facile, de plus le Berlingo est petit. Mais nous avons observé les consignes à la lettre. Ce sont en gros des conserves pour trois jours, du pain et du vin et du porto. Ce dernier parce que son taux d’alcool est sous la limite des liqueurs.

La sortie du village dure surtout à cause d’un croisement de route à la sortie: on sort du navire au sud et ceux qui rentrent en Europe arrivent par le nord. À ce croisement se trouve aussi un supermarché et le bouchon est parfait.

Une colonne de voitures sort du ferry Norröna à Seyðisfjörður. Photo © André M. Winter

Une colonne de voitures sort du ferry Norröna à Seyðisfjörður. Photo © André M. Winter

Seyðisfjörður est un petit village situé dans un fjord (du même nom) à l’est de l’Islande. Il est entouré par les montagnes sur trois côtés et l’on trouve beaucoup de chutes d’eau de ce fait aux environs. Bien qu’il possède encore un port de pêche important, le village s’est axé sur le tourisme. Seyðisfjörður abrite plusieurs musées.

Eglise de Seyðisfjörður. Photo © André M. Winter

Eglise de Seyðisfjörður. Photo © André M. Winter

Un fois sortis du village de Seyðisfjörður, nous entamons le tour de l’île contre le sens des aiguilles d’une montre. Nous n’avons pas réfléchi longuement à la direction à prendre. Les sites les plus intéressants sont dans le sud et les températures y sont plus clémentes. Mais après avoir fait le tour et avoir parlé avec d’autres voyageurs, on aurait peut-être mieux fait de partir d’abord vers le nord. Il n’y a cependant pas de prévisions à moyenne échéance en Islande, on ne sait pas le temps qu’il fait dans 48 heures, ces spéculations sont donc vaines.

Carte OpenTopoMap de notre tour en Islande en 2009

Carte OpenTopoMap de notre tour en Islande en 2009

Le fjord de Seyðisfjörður est encaissé, pour en sortir il faut d’abord monter sur la route 93 dans un col de 900 mètres et passer le haut-plateau Fjarðarheiði. Cette zone est célèbre pour son mauvais temps, si on n’a pas de brouillard, de la pluie et du vent en été, on a beaucoup de chance. Nous avons surtout du brouillard et de la pluie. On rejoint ainsi en colonne la ville d’Egilsstaðir. C’est un centre administratif et commercial, beaucoup de voyageurs vont ici au supermarché comme nous. Mais c’est à peine une superette, en Islande la nature est grande et les installations et institutions minuscules.

Egilsstaðir est un grand croisement, la ville se trouve sur la route 1 qui fait le tour de l’Île et il y a aussi des possibilités de prendre des variantes ou de rejoindre des fjords isolés. nous partons vers le sud sur la route 95 et optons plus tard pour le petite route 939 qui coupe un des nombreux caps et qui rejoint le Berufjörður. N’appréciant pas la conduites en colonne entre les gros camping-cars et les 4×4, cette route est faite pour nous. Elle n’est pas goudronnée, mais en bon état. Nous faisons notre première expérience de conduite dans la poussière volcanique. Le Berlingo est beige, alors ça va, on ne voit pas trop la différence. De plus, nous n’avons plus besoin de vitres teintés. On est soit plein de boue, soit plein de poussière, soit les deux. Ce ne sera pas la dernière fois, nous tentons de frotter au moins les feux et la plaque mais c’est une entreprise vaine: 100 mètres plus loin, le panage est de nouveau complet. Il s’agit d’une poussière volcanique très fine.

Hayon sale après la route 939 en Island. Photo © Nicolas Medwedeff

Hayon sale après la route 939 en Island. Photo © Nicolas Medwedeff

Le col Öxi est à 500 mètres et il y reste de la neige de l’hiver dernier. On est pourtant le 16 juillet. La photo ne montre pas la route 939 qui est en meilleur était, nous sommes garés ici sur une piste latérale parce qu’un rayon de soleil vient de percer les nuages.

Nnous ne serons jamais embêtes par de la vielle neige, toutes les routes sont ouvertes mi-juillet. Position GPS: 64.811025, -14.59029.

Neige au col Öxi. Photo © André M. Winter

Neige au col Öxi. Photo © André M. Winter

La rivière de la vallée passe par des marches de basalte en formant une chaine de cascade de quelques dizaine de mètres de hauteur chacune.

Cascades de la Berufjarðara à Beitivellir. Photo © André M. Winter

Cascades de la Berufjarðara à Beitivellir. Photo © André M. Winter

Cascade inférieure sur le Berufjarðara à Beitivellir. Photo © André M. Winter

Cascade inférieure sur le Berufjarðara à Beitivellir. Photo © André M. Winter

Berufjörður

Le Berufjörður est plus large que les autres de la région.  Il est long de 20 kilomètres, mais peu profond, on n’y trouve donc pas de port ni de village. Les montagnes à l’est (donc à gauche) atteignent 1200 mètres.

Berufjörður. Photo © André M. Winter

Berufjörður. Photo © André M. Winter

Hjálmar Guðmundsson est un pionnier de la construction de cette route en 1959.

Monument pour Hjálmar Guðmundsson de Berufjörður. Photo © André M. Winter

Monument pour Hjálmar Guðmundsson de Berufjörður. Photo © André M. Winter

Notre piste descend au fond du fjord où nous retombons sur la route 1 goudronnée qui fait le tour de l’île en suivant ici tous les caps au bord de la mer. Les colonnes de touristes venant de Seyðisfjörður se sont un peu dispersés et nous prenons la direction vers l’ouest.

En bas la vue sur le Berufjörður entre les caps Gamlabæjartangi et Eyfreyjunestangi. La plage est un endroit où on trouve du spath d’Islande, de la calcite qui a des propriétés optiques curieuses à double réfraction. Position GPS: 64.7813, -14.47785.

Plage de Teigarhorn au bord du Berufjörður. Photo © André M. Winter

Plage de Teigarhorn au bord du Berufjörður. Photo © André M. Winter

En bas l carte de notre route de 250 kilomètres ce premier jour Islande entre Seyðisfjörður et Höfn. Nous nous arrêtons:

  • à Egilsstaðir pour les courses, à Beitivellir et au Berufjörður comme décrit sur cette page
  • à la Plage de Selvík, à Grænahlið, sur la route de Kollumúli,
  • au Cap Stokksnes et pour finir la journée au camping de Höfn
Carte OpenTopoMap Seyðisfjörður - Höfn

Carte OpenTopoMap Seyðisfjörður – Höfn

Route: Seyðisfjörður – 93 – Egilstaðir – 95 – Bugar – piste 939 – Berufjörður – Selvík – Strandarháls – piste 980 – Ytri-Járnhnaus – 980 – Strandarháls – 1 – Skarðstindur – piste – Stokksnes – piste Skarðstindur – 1 – Hólar – 99 – Höfn.

  • Les routes 1, 93, 95 et 99 sont goudronnées.
  • La piste 939 est non-couverte mais en bon état.
  • La piste F980 est chaotique, passe et passe sur des rochers, des petits gués sont à passer au début.
  • La route vers Stokksnes est composé de sable volcanique et de tôle ondulé très prononcée.

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