Le troisième jour nous traversons une autre fois le Tage de Trafaria à Belém et nous visitons le Museu Central Tejo, c’est l’ancienne centrale électrique thermique de la capitale et de sa région. Elle a été rénové dernièrement. Mise en service en 1909 et déconnectée du réseau national en 1972, elle n’est plus utilisée que comme centrale de réserve à partir de 1951. Avec cette longue période de fonctionnement, la centrale est modifiée plusieurs fois, on passe ainsi d’un système d’eau à basse pression à la haute pression en 1934. Mais la centrale a aussi connue toutes les pénuries qu’a traversé le Portugal. Fonctionnant au charbon, dont le Portugal ne dispose pas en grande quantité. Ainsi, durant les guerres mondiales, elle est à court de combustible. On ramasse alors dans tous le pays les restes de produits agricoless. Durant ces périodes, la centrale fonctionne aux noyaux d’olives.
L’ensemble architectonique de la Central Tejo, témoignage des grands ensembles usiniers de la première moitié du 20e siècle, se trouve aujourd’hui dans un parfait état de conservation. (Source: Wikipédia)
L’entrée est un peu irritante car cette partie de l’immeuble fait aussi partie du Musée d’Art, Architecture et Technologie (MAAT) et c’est à cette caisse qu’il faut prendre les tickets pour la Central Tejo. Le agents sont surpris que l’on ne veuille que voir l’ancienne centrale, comme si cela ne vaudrait pas la peine. Nous sommes en tout cas seuls dans le grand complexe.
Système d’acheminement du charbon
Le charbon vient en bateau et pour cette raison, la centrale est directement construite au bord du Tage.
Ce bâtiment est construit pendant les années 1940. On stockait une partie du combustible dans le sous-sol.
Ces wagonnets transportaient le combustible (principalement du charbon, mais en temps de crise aussi des noyaux d’olives) et les cendres. Ils étaient poussés à main d’homme.
Chaudières et appareils au premier étage
Après les caisses, on passe directement dans le bloc des chaudières.
Cest une des quatre grandes chaudières de la Central Tejo. La Babock & Wilcox Ltd. existe toujours, mais elle n’est plus localisée à London et Glasgow. D’autres sociétés y ont travaillé: Babock & Wilcox Ltd. Engineers, London & Renfrew. Et pour la ventilation: Davidson & Co. Ltd. Makers, Belfast, Ireland.
En haut un générateur de courant de General Electric of England produisant 3 phases de 50Hz et 190V à 1330A lorsqu’il est entraîné à 375 trous par minunte.
La récupération des cendres au rez-de-chaussée
Nous avons déjà vu une partie de l’acheminement du charbon et l’évacuation des cendres avant d’entrer dans le bâtiment. Maintenant nous passons sous les chaudières où le travail littéralement infernal consiste à tirer les cendres chaudes du bas des fours.
La partie électrique de la centrale du Tage
Les générateurs et le système de condensation de l’eau se trouve dans l’immeuble en briques plus à l’ouest.
On passe d’abord près d’une petite voiture orange. Il s’agit de la première voiture électrique au Portugal. Elle était en possession des CRGE (Companhias Reunidas de Gás e Electricidade), la société gérante de la Central Tejo. La petite voiture pour deux passagers était construite en Grande Bretagne par Enfield Automotive of London entre 1973 et 1978. Vitesse maximum 64km/h et autonomie de 40 à 90km. Le logo est une forme stylisé du canon de Royal Enfield.
Quand les CRGE chargeaient le batteries de cette voiture, c’était avec de l’électricité produite au charbon, donc un procédé pas du tout écologique.
Le cadran va de 75 à 100 pourcents de vide. Constructeur: Siemens.
Constructeur: AEG avec des manomètres de S&B. 0 à 80 kg/cm². 0 (=760 mm Hg.) à 20 kg/cm². 760 à 0 mm Hg. (millimètres de mercure).
Le cadran va de 0 à 20 MW. Constructeur: AEG.
Les entrées du musée de la centrale et du Musée d’Art, Architecture et Technologie sont identiques, on passe donc devant ce œuvre d’art politique. C’est bien d’apporter de la critique, cependant: y a-t-il mieux à gauche et à droite de ces deux?
La centrale et le pont principal par-dessus le Tage.
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