INFO:
- Visite de la ville et randonnée vers Borghetto en 3 heures
Valeggio sul Mincio
Vous n’avez jamais entendu parler de la ville de Valeggio sul Mincio? Nous sommes passés à côté bien des années, elle se trouve non loin au sud de Vérone. C’est en feuilletant un livre sur les pâtes en forme de chausson que nous sommes tombés sur les tortellini dont deux villes se disputent amicalement l’origine et Valeggio sul Mincio se trouve sur notre route approximative vers le Golf de Gênes. Nous décidons d’y acheter des tortellini frais.
En planifiant un peu cet écart de la route, André se rend compte que c’est un site charmant avec une petite ville séparé des anciens moulins sur le fleuve par un château en ruine sur une petite élévation. Il est mi-septembre et en partant en début d’après-midi du Tyrol, nous arrivons vers 16 heures sur le lieu, le soleil est déjà bas. Cette lumière presque hivernale nous accompagnera le reste du trajet. Nous visons un producteur de tortellini au centre et nous n’avons pas de problèmes majeurs pour garer notre véhicule près du centre-ville ancien. C’est l’année Covid-19, et les gens font la queue devant les magasins, pourtant la vie continue et nous assistons à la fin d’une messe de mariage.
Le Castello Scaligero
Comme le magasin a ouvert encore plus longtemps, nous entamons la montée vers le château. Il est bien visible de la ville et du Borghetto de l’autre côté, il s’agit cependant d’une ruine. Les panneaux disent le donjon ouvert à la visite, mais il est fermé comme beaucoup de sites mineurs durant cette année marquée par le corona virus. La vue de la cour est cependant assez bonne.
Le Borghetto sur le Minicio
Côte ouest, on descend dans la vallée du fleuve Minicio et il y a un peu plus de dénivelé ce ce côté. Des escaliers et des chemins cachés permettent d’éviter les lacets de la route. Cet hameau est composés d’anciens moulins construits sur le rivière sous le pont fortifié Ponte Visconteo. Aujourd’hui n’y tourne plus qu’une roue à aubes, mais on reconnaît les canaux et parfois les emplacements des roues.
Cette Venise minuscule est aujourd’hui bien sûr très touristique et c’est ici que nous voyons que le Covid-19 n’empêche pas les gens de voyager. Il y a bien moins de monde que d’habitude car il n’y a aucun problème de trouver la place de son choix sur les terrasses des cafés et restaurants construits sur les canaux. Les vendeurs de souvenirs divers ont ouverts, mais ils n’écoulent visiblement pas de marchandises.
Nous nous attablons dans un des cafés chics placés sur une des digues entre les canaux. L’air est rendu chaud par le soleil bas et l’eau qui passe à nos pieds rend l’ambiance agréable. Ici et partout ailleurs, le protocole Covid-19 est strict: il faut mettre son masque avant d’entrer, désinfecter ses mains à la porte puis attendre d’être placé sur un des tables car elles sont contingentées. Nous voulons être dehors sur la terrasse et les gérants préfèrent cela aussi. On est servi à table, il est interdit de se servir au bar. Cela vaut pour tous les locaux, même les plus petits.
Remontée en ville
Comme d’habitude, nous cherchons un chemin alternatif pour remonter en ville, c’est un sentier regagné par le végétation mais sinon assez large. Il est apparemment surtout emprunté par les vététistes.
En retournant au magasin Pastificio Remelli, nous nous rendons compte que l’on y vend toutes sortes d’autres bonnes choses, c’est en fait aussi un traiteur avec beaucoup de produits locaux de qualité. Hormis les tortellini, nous achetons aussi des pâtes sèches pour plus tard, un saucisson sec (qui l’est moins au centre), du riz pour du risotto. On nous offre des meringues que nous dégusterons en dessert les jours suivants.
Le Ponte Visconteo
En partant de la ville, nous passons sur le Ponte Visconteo. Il s’agit d’une route et d’un pont fortifié massivement. En s’arrêtant ici, on a une bonne vue retour sur le Borghetto.
La route vers le sud
Nous nous mettons en route en direction de la ville de Parme. Les autoroutes font des détours assez grands, nous passons donc sur les petites routes. Un supermarché à Volta Mantovana nous permet de nous fournir d’autres aliments nécessaires pour les jours suivants.
Nous voulons rejoindre la côte méditerranéenne entre Gênes et La Spezia. Il est clair que c’est très vague, cette indécision est due au litige que nous avons entre nous et avec la météo. Le but est Cinque Terre, mais la météo prévoit des forts nuages dès la fin de l’après midi le lendemain et cette côte est particulièrement belle le soir et lors d’un coucher du soleil. L’alternative est une randonnée sur la presqu’île de Portofino qui se trouve plus loin au nord.
Les deux sites sont difficiles pour passer la nuit en emplacement libre et même les campings sont exclus car nous arriverions très tard. André a donc cherché un emplacements au bord d’une petite route dans les collines ligures juste entre Cinque Terre et Portofino. En arrivant au col Passo della Cappelletta, nous voyons certes la petite chapelle, mais nous entendons aussi le bruit désagréables des grandes éoliennes qui tournent sous un fort vent à quelques mètres au-dessus de nos têtes.
Nous redescendons donc un peu du col pour nous placer en bord de route. Il est 21 heures passés quand nous sommes installés, nous chauffons nos tortellini et nous nous couchons. Quelques voitures passent, mais nous dormons bien jusqu’à quatre heures du matin. Commence alors un bal de petites voitures qui montent majoritairement, nous arrêtons de compter après la première vingtaine. Avec des boules quiès, ce n’est pas trop gênant, mais nous sommes quand même surpris. Le col est sur la crête, et les montagnes en sont pas beaucoup plus hautes, ce ne sont donc pas des randonneurs partant à l’aube. Il s’agit sans doute de chasseurs partis dans les bois et sur les petites pistes à gauche et à droite de la route.
Ne retrouvant plus le sommeil, nous nous levons avec le soleil. La vallée du Taro est couverte de brume, mais nous sommes en hauteur au-dessus de ces vapeurs froides. Nous remontons au col et descendons du côté ensoleillé vers Portofino.
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