Notre site ne s’appelle pas Voyage Hors Saison pour rien. Depuis que nous ne sommes plus forcés à nous orienter aux vacances scolaires, nous profitons plainent des basses saisons. Les lumières y sont plus belles, les plages désertes et les emplacements pour notre petit Trafic aménagé libres et mieux tolérés.
Bien sûr, ce genre de congé n’est pas comparable à des vacances estivales ou à des destinations caraïbes. Nous partons hors saison là où les autres vont en été. Il y a de la brume, on peut être content quand les températures restent positives et que les soleil se montre à l’horizon. Les journées sont aussi sensiblement plus courtes. Cela oblige par exemple de rouler de nuit, surtout lors des trajets d’approche.
Tyrol – Var
Sachant que nous n’arriverons jamais à temps pour faire les courses en France, nous partons à midi du Tyrol et prenons notre temps. Les autoroutes sont agréablement vides ce 22 octobre 2021.
L’autoroute entre Brescia et Crémone. Photo © André M. Winter
Curieusement, c’est juste au croisement du Pô que le ciel se dégage le plus. Le reste du trajet dans la pleine du Pô est assez gris, mais nous en avons l’habitude. Souvent nous profitons de ces passages pour visiter des villes historiques comme Piacenza ou Valeggio sul Mincio, mais n’étant pas parti de bon matin, le temps nous manque pour faire ce genre de longue pause. On file donc.
Vue de l’autoroute près de Crémone. Photo © André M. Winter
Coucher de soleil avant d’arriver en Ligurie. Photo © Alex Medwedeff
Nous n’avons même pas franchi l’Apennin quand le soleil se couche. Cela rend la conduite sur l’autoroute entre Alessandria et Gênes d’un côté et entre Gênes et Nice de l’autre côté un peu plus aisé car on n’a pas les forts contrastes de lumière entre les parties à l’air libre et la centaine de tunnels à traverser.
Les photos ne le montrent pas, mais nous subissons des bouchons et des ralentissements dès la descente vers Gênes. Les deux autoroutes A26 et A10 sont une succession de tunnels et de viaducs. Depuis l’effondrement du Pont Morandi en plein centre de Gênes en avril 2018, les autorités italiennes revoient tous les autres ponts et viaducs de ces autoroutes car ils sont tous construits de la même manière et à la même époque. En même temps en sécurise aussi les tunnels qui sont certes courts, mais qui n’ont pas de sorties de secours. Ces travaux durent depuis environ 2019 et ne sont pas encore achevés début 2022.
Un des tunnels entre Gênes et Vintimille. Photo © André M. Winter
Nous nous trouvons fin 2021 toujours dans la pandémie du Corona Virus et les autorités françaises exigent de porter sur soi une déclaration sur l’honneur que l’on soit exempt de symptômes. Nous préparons ces papiers, mais bien sûr personne ne s’intéresse à nous quand nous traversons la frontière vers 22 heures.
Cimetière des Issambres
Il fait frais et nous ne voulons pas dormir sur un emplacement trop en hauteur. Les campings ont pour la plupart fermé depuis fin septembre et les emplacements libres et tranquilles le long de la côte entre Saint-Raphaël et Saint-Tropez sont rarissimes. L’application park4night nous propose le parking du Cimetière des Issambres. Normalement nous ne visons que des emplacements connus quand nous arrivons de loin et la nuit. Ici nous faisons cependant confiance à l’application et la description est tout à fait correcte. Parking légèrement en pente, cimetière ouvert avec eau et toilettes. Nous sommes cependant surpris de voir un grand camping-car installé ici, apparemment, park4night a plus d’un adepte.
Notre Trafic au parking du cimetière des Issabres. Photo © André M. Winter
Nous sommes ici parce qu’une randonnée part du cimetière au Dolmen de la Gaillarde. On devrait avoir une bonne vue sur la côte de Sainte-Maxime d’en haut. Or ce 23 octobre 2021 est un samedi et les chasseurs sont réveillés avant nous. Leurs 4×4 sont garés plus bas et nous entendons leur chiens dans les collines. Ils ont certes apposés des panneaux indiquant que l’on chasse dans le vallon et qu’il faut rester à l’écart. Cela reste quand même un emmerdement de premier ordre. Avec quel droit s’approprient-ils le droit d’occuper le terrain libre d’accès pour tous? Surtout le week-end où le reste de la population a du temps libre et aimerait profiter de la nature sans se faire tirer dans le dos. Déçus, nous explorons la Pointe des Sardinaux qui ne sont pas loin en direction de Sainte-Maxime.
Pointe des Sardinaux
Sur la Côte d’Azur construite de villas de bout en bout restent quelques rares sections laissés naturels même s’il ne sont pas toujours vierges de constructions. Le plus grand domaine est Foncin, à l’ouest de Cavalaire, mais il reste aussi une petite pointe à l’entrée du Golfe de Saint-Tropez. Nous la décrivons sur notre site dédié à la régions sous La Pointe des Sardinaux, Site naturel et historique. On montre quelques autres photos ici.
En tout cas, après la longue route de la veille et la nuit dans le camion, respirer l’air de la côte remonte vraiment le moral. Le ciel est couvert de nuages, mais un bon tiers de ciel bleu se montre et on est bien en t-shirt.
Alex assise sur un tronc échoué sur la côte nord de la Pointe des Sardinaux. Photo © André M. Winter
En bas la vue retour vers l’Esterel
La côte nord de la Pointe des Sardinaux. Photo © André M. Winter
Devant la pointe sont installés des tourelles avec des feux pour guider les bateaux hors des dangereux écueils.
Tourelle de la Sèche à Huile. Photo © Alex Medwedeff
De l’autre côté, on voit dans le Golfe de Saint-Tropez et sur le front de mer de la petite ville emblématique.
Côte sud de la Pointe des Sardinaux et le Golfe de Saint-Tropez. Photo © Alex Medwedeff
Au centre nord de la presqu’ile se trouve un blockhaus bâti par les allemands nazis, il est fermé et reconverti en point de vue sur la presqu’île plate.
La Pointe des Sardinaux vue du bunker allemand. Photo © André M. Winter
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