Exposition de photos de la lutte des femmes à Istres

Nous sommes de retour des Cévennes, le plus gros de la pluie est passé, mais le ciel reste bas. Nous sommes aussi de retour à l’Étang de Berre, cette fois-ci dans sa partie ouest, à Istres. Cette ville a certes un noyau historique, mais elle ne  roule pas sur l’or du tourisme. Dans ce cadre, on peut se permettre des modernismes comme le nouvel hôtel de ville. Au premier abord, on peut penser que c’est un vaisseaux atterri là dans les années 1970, mais non, c’est un immeuble neuf de 2015. L’intérrieur est comme l’extérieur extrêmement dépourvu et linéaire.

L'hôtel de ville d'Istres. Photo © André M. Winter

L’hôtel de ville d’Istres. Photo © André M. Winter

La grade place devant, l’esplanade Bernardin Laugier, est en partie parking et l’autre partie forme une promenade avec des fontaines plus ou moins en fonction. En automne 2021, on trouve ici des panneaux avec des photos historiques de la lutte pour les droits de femmes. Cela commence avec les lois autorisant, puis forçant l’éducation des filles dans les écoles publiques et se termine de nos jours avec l’inégalité toujours présente dans le milieu technique et dirigeant ainsi qu’au niveau des salaires.

Sous la dizaine de panneaux sont données des explications faisant référence aux luttes, aux changements et aux droits acquis. On trouve aussi des extraits de journaux et des textes de loi. Les panneaux commencent en bas de la place avec les dates les plus reculées et arrivent dans les années 1970 en s’approchant de la mairie. On a froid dans le dos quand on voit la situation et les mœurs conservatrices des ces années où nous parents ont décidé de nous mettre au monde. Cependant, l’histroire de la lutte pour les droits des femmes relatée sur les panneaux, notre histoire, ne s’arrête pas dans les années 1970. Le dernier panneau couvre les années 2010 et on y trouve toujours assez d’injustices flagrantes.

Nous n’avons pas photographié tous les panneaux et parfois il nous manque le texte accompagnateur. Sur les panneaux ne se trouve aucune référence aux auteurs des photos. Pour les plus anciennes, ces droits sont révolus, mais ce n’est pas le cas pour ceux des années 1970. Ne connaissant pas les photographes, nous prions ne nous excuser de ne pas pouvoir les nommer correctement ici. Qu’ils ou qu’elles nous contactent pour être cités ici ou si nous devons retirer la ou les photos concernées.

Les lois 1880 pour l’éducation des filles

Les lois Ferry instituent l’école publique laïque, gratuite et obligatoire pour les filles et les garçons agé·e·s de 6 à 13 ans. En 1870 Jules Ferry déclarait: « l’égalité d’éducation pour toutes les classes, ce n’est faire que la moitié du nécessaire, que la moitié de ce qui est dû; cette égalité je la réclame, je la revendique pour les deux sexes. L’obstable ici n’est pas dans la dépense, il est dans les mœurs ».

Le député (puisqu’il n’y a pas encore de femmes à l’assemblée nationale) Camille Sée fait voter en 1880 une loi organisant l’enseignement des jeunes filles. L’instruction n’est plus dispensé par les seules écoles privées ou religieuses. Camille Sée est un proche de Jules Ferry, auteur principal des lois restaurant l’instruction obligatoire et gratuite.

Sée et Ferry sont cependant des conservateurs. Ainsi la proposition de loi de Sée ne fait aucune mention de la co-éducation comme elle est déjà pratiquée à l’époque aux États-Unis. Il faut attendre 1924 pour que les programmes enseignés aux filles soient les mêmes que ceux destinés aux garçons. On ne parle pas encore de mixité.

Hubertine Auclert, journaliste, femininste et première suffragette française, refuse en 1880 de s’acquitter de ses impôts, estimant que, ne votant pas, elle n’avait rien à payer. Un an plus tard, elle fonde son journal la Citoyenne sont la devise est « Oser, résister ».

Loi rétablissant le divorce

Autorisée sous la Révolution en 1792, supprimée en 1816 pour « incompatibilité » avec le catholicisme réfractaire, le divorce est à nouveau en vigueur dès 1884 grâce à la loi Naquet. Il est maintenant possible de se séparer, mais uniquement pour faute et à condition de le prouver. Chaque faute fait l’objet d’une sanction qui peut aller jusqu’à l’emprisonnement. Alfred Naquet a dû s’y essayer à plusieurs reprises et c’est en 1884 qu’il profite d’un esprit un peu plus ouvert. Le clash entre la tradition catholique et l’esprit anticlérical et laïque des Lumières est très violent, la loi fait l’effet d’un choc et s’ensuivront des démissions massives dans la magistrature.

Cette loi n’établit pas le divorce par consentement mutuel ou pour incompatibilité d’humeur. Il faut des excès, des sévices, des injures graves ou la condamnation à une peine afflictive ou infamante, qui rendent intolérable le lien du mariage, pour que le divorce soit prononcé, à la demande du mari ou de la femme. Le divorce est prononcé soit aux torts exclusifs, soit aux torts partagés. Le résultat pas très convainquant à nos jours. Pourtant cette loi est en vigueur sans grand changements près de cent ans! Source: Wikipédia.

École des filles de Prunay-le-Gillon vers 1905. Photo © André M. Winter

École des filles de Prunay-le-Gillon vers 1905

La lutte pour le droit de vote à petits pas

Après les tribunaux de commerce en 1898 et le Conseil de travail en 1900, les femmes peuvent être éligibles aux conseil des prud’hommes.

En 1904, des suffragettes troublent les fêtes de la célébration du centenaire du Code Civil napoléonien qui les écarte complètement de politique.

Lors des élections municipales de Paris en mai 1907 ont lieu des manifestations de suffragettes. Elles envahissent plusieurs bureaux de vote et renversent des urnes.

En 1910, une vingtaine de féministes se présentent aux éléctions législatives. Parmi elles: Marguerite Durand (journaliste et fondatrice d’un journal entièrement produit par des femmes), Hubertine Auclert (journaliste et éditrice féministe), Madeleine Pelletier (en 1906 la première femme médecin diplômée), Caroline Kauffmann (féministe socialiste). Leurs candidatures sont toutes rejetées.

Le droit sur l’argent et le congé maternité

Depuis 1881, les femmes mariées peuvent ouvrir un livret de caisse d’épargne sans l’autorisation de leur mari. La loi de 1907 reconnaît aux femmes leur droit de disposer de leur salaire, mais pas de gérer leurs biens biens propres. Bien que ce soient des petits pas, elles marquent un tournant, car elles entame la notion de « puissance maritale », héritée du Code Napoleon

En 1909 est promulgué le congé maternité de 8 semaines sans rupture de contrat mais aussi sans indemnités. L’indémité à 90% n’existe qu’après 1970. L’interdiction de licencier une femme enceinte date de 1980. Le congé paternité est crée en 2001.

Suffragettes s'emparant d'une urne aux élections municipes de 1908. Photo © André M. Winter

Suffragettes s’emparant d’une urne aux élections municipes de 1908

Les femmes et la Première Guerre Mondiale

Privée d’une grande part de sa population active essentiellement masculine, les femmes permettent à la société française de continuer à fonctionner durant la guerre. Elles s’insèrenent dans l’effort de guerre en tant que « front domestique », mais marquent également leur opposition au conflit.

En 1915, les femmes ont délégation de l’autorité paternelle sur leurs enfants en l’absence de leur mari et uniquement pour la durée de la guerre. En 1917, la loi Maurice Violette les autorise à être tutrices et membres des conseil de famille,

En 1918, elles sont démobilisées. Les ouvrières des usines de guerre sont licenciées. La crainte des hommes, de retour de front, de ne pas retrouver « leur » emploi ainsi que l’installation d’une politique natale occasionnent le renvoi des femmes au foyer.

L’effet indirectement positif de la guerre pour les femmes s’observe dans tous les pays belligérants. Cela vaut aussi pour le backlash d’après-guerre. Mais en somme, le manque d’hommes tombés à la guerre permet quand même à beaucoup de femmes de s’établir définitivement dans le monde du travail. Cela est encore plus vrai avec et après la Seconde Guerre Mondiale.

En 1920, les femmes peuvent adhérer à un syndicat sans l’accord de leur mari. Les travailleuses n’ont cependant pas attendu cette autorisation légale pour se mobiliser: plusieurs grèves de femmes marquent particulièrement l’entre-deux-guerres, forçant ainsi les syndicats à tenir compte de leur revendications.

Femmes dans une usine «front domestique» durant le Première Guerre Mondiale. Photo © André M. Winter

Femmes dans une usine «front domestique» durant le Première Guerre Mondiale

L’avortement avorté

La loi de 1920 fait de l’avortement et de la contraception délits pénaux. Mais le gouvernement français collaborateur n’en reste pas la et continue à durcir le ton. En 1942, l’avortement est déclaré « crime contre l’État » par le régime de Pétain. On se veut nataliste comme le grand exemple allemand nazi. Les femmes y ayant recouru ou l’ayant pratiqué sont condamnés à la peine de mort. C’est le cas de Marie-Louise Giraud guillotinée en 1943. Plus de 15000 condamnations à des peines diverses sont ainsi prononcés jusqu’à la Libération.

L’activité féministe durcit le ton

Le 14 février 1929 se tiennent à Paris les États Généraux du Féminisme.

En France, le Sénat, très conservateur, symbolisé l’exclusion politique des femmes. Début 1932, la Jeanne Valbot interrompt des séances du Sénat en lançant dans l’arène des tracts pour le vote des femmes. Elle récidive en enchaînant au banc d’une des tribunes tout en criant des slogans.

Sur la photo ci-bas, Louise Weiss parmi des suffragettes, place de la Bastille le 12 mai 1935. Louise Weiss (1893 – 1983), journaliste, femme de lettres, féministe et femme politique française, notamment doyenne des députés au Parlement européen (1979-1983). Le bâtiment à Strasbourg porte son nom en guise d’hommage.

Le 4 juin 1936, sous le Front Populaire, des femmes entrent pour la première fois au gouvernement, alors qu’à cette époque elles ne peuvent pas encore voter, elle ne sont cependant que sous-secrétaires et pas ministres: Irène Joliot-Curie (fille de Marie et Pierre Curie), Suzanne Lacore (féministe de province) et Cécile Kahn, dite Cécile Brunschvicg (féministe juive contrainte de se cacher durant la Seconde Guerre Mondiale).

Lutte féministe pour le vote dans les années 1930. Photo © André M. Winter

Lutte féministe pour le vote dans les années 1930

Premier vote des femmes en 1945

Les femmes votent pour la première fois le 20 avril 1945 à l’occasion des élections municipales, puis le 21 octobre lors des élections générales et référendum destinés à élire l’Assemblée Constituante. La première assemblée compte 33 femmes sur 590 députés masculins (6%). En 2017, le taux est à 39%, donc toujours inférieur.

Premier vote des femmes le 20 avril 1945. Photo © André M. Winter

Premier vote des femmes le 20 avril 1945

Coup de pouce littéraire

En 1949, le livre de de Simone de Beauvoir, le Deuxième Sexe, fait l’effet d’une bombe, même si le texte n’est pas écrite dans un but militant: « Si l’on dit que les hommes oppriment les femmes, le mari s’indigne, mais le fait est que c’est le code masculin, c’est la société élaborée par les mâles et dans leur intérêt qui a défini la condition féminine sous une forme qui est à présent pour les deux sexes une source de tourments. » Son ouvrage sert de référence aux renouveaux féministes.

Avortement et contraception à petits pas

En 1955, l’avortement est autorisé pour « sauver la vie de la mère », mais les médicaux ont le droit de refuser la pratique. C’est le statut qui est encore valable dans de nombreux pays au monde, y compris en Europe en 2021.

L’associantion La Maternité Heureuse, créée en 1956 et devenue en 1960 le Mouvement pour le Planning Familial (MFPF), installe à Grenoble son premier centre d’acceuil pour le public. D’autres centres suivront en France, dans une illégalité qui durera plus de six ans. L’association propose des idées contraires à la loi de 1920: les couples et les femmes ont le droit de contrôler leurs naissances. On offre aux adhérant, dans la clandestinité, des informations sur les méthodes contraceptives. Nous sommes en 1961!

Lenteur de l’enseignement mixte

La mise en place de la mixité de l’enseignement secondaire débute en 1959. Il faut noter toutes les atténuations, tellement les peurs conservatrices sont grandes. La mixité ne deviendra obligatoire dans l’ensemble de l’enseigement public qu’en 1975. Et encore une atténuation pour ménager les écoles catholiques sectaires.

Lutte féministe à la fin des années 1960. Photo © André M. Winter

Lutte féministe à la fin des années 1960

Certains droits enfin partagés

Même si depuis 1938, l’épouse a le « plein exercice de sa capacité », elle est limitée gravement par le régime matrimonial napoléonien. La loi de 1965 réforme cela: la femme mariée peut exercer une profession indépendante, gérer son propre bien, avoir un compte en banque. Les biens communs sont administrés par le mari, mais le consentement de l’épouse est nécessaire s’il souhaite en disposer. Ce sont des grands pas, mais on reconnaît bien les lacunes qui restent pour la mise en pratique.

En 1970, le père n’est plus le chef de famille. La loi supprime cette notion du Code Civil. L’autorité parentale est maintenant conjointe quand les parents sont marié·e·s. Elle est exercée par la mère quand les deux parents n’ont pas reconnu l’enfant. L’indépendance du statu marital à tous ces égards ne viendra cependant qu’en 1993.

La notion de « salaire féminin » est supprimé en 1946, mais l’egalité salariale entre femmes et hommes n’est légiférée qu’en 1972. Cependant, en 2021, la rénumération brute des femmes reste en moyenne inférieure de 24% de celle des hommes.

Avortement toujours réglé à coup de procès et de manifestations

En 1971, le Nouvel Observateur publie une liste de 343 femmes qui s’accusent du délit d’avortement. Parmi elles: Simone de Beauvoir, Catherine Deneuve, Marguerite Duras, Gisèle Halimi, Jeanne Moreau, Françoise Sagan. Baptisé Manifeste des 343, l’article fait sensation et sert de proclamation pour le défense des femmes à disposer de leur corps.

Un procès pour avortement faisant scandale se tient en 1972 à Bobigny. Cinq femmes y sont jugées: une jeune femme mineure, Marie-Claire Chevalier, qui avait avorté après un viol, et quatre femmes majeures, dont sa mère, pour complicité ou pratique de l’avortement. Ce procès, dont la défense est assurée par l’avocate Gisèle Halimi, a un énorme retentissement et contribue à l’évolution vers la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse en France. Source: Wikipédia.

Le manifeste des 343 a aussi contribué, avec le procès de Bobigny, à la création et la mobilisation du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception en 1973, à l’adoption, de décembre 1974 à janvier 1975, de la loi Veil qui dépénalise l’interruption volontaire de grossesse. Source: Wikipédia.

Lutte féministe au début des années 1970. Photo © André M. Winter

Lutte féministe au début des années 1970

Quand les lois devancent les mœurs: de janvier à mai 1978 se tient un procès à Aix-en-Provence qui mobilise les féministes. Deux jeunes femmes homosexuelles ont été violés à plusieurs reprises par trois hommes dans les Calanques de Marseille en 1974. Les agresseurs des deux jeunes femmes n’avaient été poursuivis que pour coups et blessures et attentat à la pudeur. Des délits jugés en correctionnelle. Il faudra plus de trois ans aux plaignantes et à leur avocate pour obtenir un procès devant des jurés d’assises. Gisèle Halimi défend les victimes et refuse le huis clos comme à Bobigny en 1972. Elle dénonce L’impunité générale des auteurs de viols. Des centaines de femmes viennent aux palais de justice. Le procès est bruyant, les victimes et les féministes sont attaquées et certaines sont agressées physiquement. Mais les femmes obtiennent gain de cause: un verdict exemplaire servant de mise en garde aux agresseurs et un message politique fort.

En 1979, les cinq ans de validité de la loi Veil arrivent à leur fin. Le 6 octobre, 50000 femmes défilent à Paris pour l’avortement légal, libre et gratuit. La loi Veil est rendue définitive le 31 décembre 1979, pas un jour trop tôt en tout cas. Le remboursement de l’IVG par la Sécurité Sociale n’arrivera qu’en 1982

Ce n’est qu’en 1980 que le viol est reconnu comme crime, en 1992 est ajouté que le conjoint peut être auteur d’un viol. En 2021, en France, près de 200 femmes sont violées chaque jour. Dans 8 cas sur 10, la victime connaît le violeur. Seulement 10% des victimes portent plainte.

Le 22 septembre 1981, les violeurs de Marie André sont acquittés parce que la jeune femme est homosexuelle et qu’elle refuse l’expertise psychiatrique. Dans les années 1980, les homosexuel·les peuvent encore être interné·e·s, cela touche surtout les femmes homosexuelles. On les considère comme malades et non pas victimes ou coupables.

Lutte féministe vers la fin des années 1970. Photo © André M. Winter

Lutte féministe vers la fin des années 1970

Cette exposition s’étale sur près de 150 ans et on palpe littéralement la lenteur de l’évolution des choses, la force réfractaire des conservateurs et leur peur de perte d’influence.

Même si beaucoup des revendications justes sont aujourd’hui entérinées, il reste du chemin à faire! Les homosexuels et autres formes sociales ne sont toujours pas acceptés par une grande partie de la population et c’est aussi une conséquence de notre inertie à changer de vue. Début 2022, avec l’attaque injuste et hors du temps de la Russie sur l’Ukraine s’est mis en route un grand nombre cherchant refuge en Europe, on les a bien accueillis. En même temps, des Syriens, Afghans et Kurdes en nombre bien inférieur végètent aux frontières sud-est de l’Europe. C’est aussi une preuve de manque d’ouverture d’esprit.

Istres historique

Maison étroite dans le centre d'Istres. Photo © André M. Winter

Maison étroite dans le centre d’Istres. Photo © André M. Winter

Nous prenons aussi le temps de visiter le centre historique d’Istres. Contrairement à d’autres centres, celui-ci est encore bien habité, même si on y trouve surtout une population pauvre.

Tout en haut de la colline de la vieille ville se trouve l’Église Notre-Dame-de-Beauvoir. Elle ressemble plutôt à un château-fort. L’église romane est historiquement liée au château seigneurial.

Elle est mentionnée la première fois en 1510,  mais sans doute beaucoup plus vieille. Plus d’informations sur cette église se trouvent sous Notre-Dame-de-Beauvoir à Istres.

Près du cimetière, à l’est de la grande place de la mairie, se trouve la Chapelle Saint Sulpice. Elle semble sécularisé car on y montre des expositions d’art moderne.

La Chapelle Saint Sulpice d'Istres. Photo © André M. Winter

La Chapelle Saint Sulpice d’Istres. Photo © André M. Winter

 

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