Venant de Karditsa, nous rallions Δελφοί (Delphi, Delfi, Delphes) avec une autre pause au Μαλιακός κόλπος (Maliakós Kólpos, Golfe Maliaque). Ce golfe a des bords très plats et vaseux. Le cap triangulaire Ακρωτήριο Χιλιομίλι (Cap Anteros, Cap Chiliomili, Cap Khiliomíli, Cap Xiliomili) pointe dans cette platitude de la côte sud vers le nord. Au bout se trouve un phare et c’est notre raison primaire de nous y rendre.
Le phare Φάρος Σκάρφειας (Faros Skarfias, Faros Akra Khiliomili) est en fonte, donc préfabriqué, on ne voit pas de plaque d’un fabricant, mais il s’agit sans doute d’une fabrication française très commune de la fin du 19e siècle. Il date concrètement de 1890 et il se trouve dans une enceinte murée contenant une petite maison de gardien et quelques cabanes annexes. On dit que le phare se trouve à 1000 milles marins d’Istanboul. Or, la distance n’est même pas de la moitié.
La lumière a initialement fonctionné au pétrole, avec une lumière blanche caractéristique alternant avec du rouge. Pendant la 2e guerre mondiale, il est resté éteint et dans le cadre de la reconstruction du réseau des phares grecs, il a été réactivé en 1945, toujours avec le pétrole comme source d’énergie. En 1983, le phare a été automatisé et fonctionne maintenant avec de l’énergie solaire.
Aujourd’hui, il se tient là, seul mais admirable. Ses deux chambres, sa salle à manger et sa cuisine ne se visitent pas, mais on est compensé par la vue sur sa tour qui culmine à 8,50 mètres.
Près du phare se trouve une petite plage avec des installations estivales non encore remis en état pour la saison ou carrément abandonnées. Nous y préparons une salade grecque pour midi. Un couple vient avec une petite voitures immatriculée localement. Ils tournent comme nous autour du phare et prenant des photos. Ils nous approchent finalement et se présentent comme photojournalistes. Ils tiennent même à nous prendre en photo avec la salade grecque qui les impressionne beaucoup. Nous nous demandons dans quel journal local apparaîtra notre photo avec une histoire du phare. De retour à la maison, nous trouvons des photos en ligne sur le site du journal de Lamina, nous sommes visibles tout en bas de page, mais sans la fameuse salade.
Eaux chaudes de Loutra Thermopilon
Le reste de la route jusqu’à Δελφοί (Delphi, Delfi, Delphes) n’est pas spectaculaire. Nous passons l’énorme statue de Léonidas et ses 3000 Spartiens, les histoires guerrières ne nous intéressent pas trop. Non loin se trouvent les sources chaudes de Λουτρά Θερμοπυλων (Loutra Thermopilon). Elles sont déviées vers un bassin accessible librement, mais ce n’est pas spécialement beau. L’eau a environ 40°C, mais ce n’est pas tentant quand il fait près de 30°C au soleil. C’est peut-être plus intéressant en hiver.
La partie principale de l’eau thermale est utilisé par un complexe hôtelier construit en amont. Le site a l’air ouvert, mais quelque peu délaissé.
La route en direction d’Ιτέα (Itea) monte ensuite sur un col de 880 mètres d’altitude vers Aνω Μπράλος (Ano Mpralos). Nous passons plusieurs de ces cols avoisinant les 1000 mètres lors de notre première semaine en Grèce du nord. C’est à chaque fois un dépaysement total car la végétation devient alpine et les températures chutent à chaque fois. C’est aussi le cas quand on voit la mer en bas.
Il y a des lacets à passer des deux côté du col, mais il n’a quasiment pas de circulation. Après Aμφισσα (Amfissa), on passe dans la plaine agraire. Plus haut se trouvent des champs de céréales, plus bas suit une énorme oliveraie qui s’étend jusqu’à la mer.
Deux nuits au Camping Chrissa sous Delphes
Il n’y a pas de camping ni bien sûr d’emplacement libre tranquille à distance de marche du site archéologique de Delphes. Alors autant prendre un bon camping et nous sommes assez content de notre choix en prenant celui bas sous le village actuel de Delphes, le Camping Chrissa. Comme on vient d’Itea, on passe à ce camping avant tous les autres, avant le village et avant le site. On y débarque donc durant l’après-midi, on visite Delphes le lendemain et on revient passer la nuit ici avant de partir en direction de la capitale.
Le premier soir, nous profitons aussi de la taverne du camping qui sert des bons plats à un bon prix. Nous achetons aussi de l’huile d’olive locale qui vient des champs du gérant du camping. On trouve ici aussi des cartes postales et des timbres spéciaux avec des motifs de Delphes.
Ci-bas deux vues de notre emplacement en terrasse. La première est prise le matin et on voit mieux l’oliveraie et le golfe. La deuxième est prise le soir, on apperçoit mieux les grandes montagnes du Peloponnèse.
Sur notre place au camping, nous sommes en envahis de minuscules acariens rouges qui pullulent au sol, mais qui semblent aussi tomber des pins. Leur grand nombre semble favorisé par l’emploi de pesticides éliminant leurs prédateurs.
Les sites de cette page sont aussi décrits dans cette vidéo:
Mais nous voilà bien placés pour visiter Delphes!
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