Une route compliquée pour rejoindre la chapelle Metamorfosi Sotiros

Après une journée bien remplie de randonnées, nous voulons passer la nuit dans la partie occidentale du « pouce » du Péloponnèse. On y a repéré deux site sur des plages, l’un sans aucune ombre, l’autre à l’accès potentiellement compliqué si la terre est humide. André serait bien tenté d’essayer une de ces deux plages, mais une erreur de compréhension avec Alex nous fait finalement décider de rejoindre une chapelle Εκκλησία Μεταμόρφωση Σωτήρος (Metamorfosi Sotiros) à l’ouest d’Ασίνη (Asinè). La description sous l’application park4night est tentante avec un accès long mais entièrement goudronnée.

Nous activons le routage du GPS pour nous épargner les recherches aux multiples bifurcations dans la colline. Nous ratons l’embranchement de la petite route et en continuant, le GPS indique une autre variante. Elle nous mène par les très étroites ruelles d’Ασίνη (Asinè) puis sur une route très raide, mais en principe dans la bonne direction. Le revêtement change en béton et la route est raide à passer à la première vitesse. Elle se termine abruptement devant une autre chapelle aux coordonnées GPS 37.53626, 22.8557854, mais sans endroit à peu près plat devant. Donc demi-tour compliqué, retour vers Asinè et vers l’embranchement raté 30 minutes plus tôt.

Cette nouvelle route nous mène haut dans la colline, on passe une ferme et la route se termine à la chapelle recherché. Mais il y a deux problèmes: des chèvres sont passés sur toute la route avant et devant la chapelle. Il y a leur crottes fraîches par centaines sur presque chaque mètre carré, l’odeur de le leur urine en plus. Puis, la chapelle est grillagé (apparemment contre les chèvres) et les portails visibles sont cadencés.

Nous ne trouvons pas de solution satisfaisante face aux crottins sauf à placer au moins la sortie par la porte latérale sur un endroit vierge de crottes. Nous trouvons cependant un portail ouvert pour accéder à l’aire de la chapelle qui se nomme monastère de la Transfiguration, même si on ne trouve plus qu’une chapelle à cet endroit et la ruine d’une tour sans doute médiévale plus haut. La monastère était occupé jusqu’en 1835.

La porte ouverte dans le grillage est celle à gauche sur la photo ci-bas.

Chapelle Metamorfosi Sotiros. Photo © André M. Winter

Chapelle Metamorfosi Sotiros. Photo © André M. Winter

La chapelle elle-même est fermée, mais sous le grand parvis couvert est installée une grande table avec des bancs autour. C’est ici que nous prenons un café et c’est aussi ici que nous cuisinons et mangeons le soir. Il faut porter beaucoup de choses de la voiture à la chapelle, mais la grande table est un agréable changement du petit cadre de l’intérieur du Trafic aménagé.

Parvis couvert de la chapelle Metamorfosi Sotiros. Photo © André M. Winter

Parvis couvert de la chapelle Metamorfosi Sotiros. Photo © André M. Winter

À gauche derrière la chapelle se trouve un escalier qui descend vers une sorte de cave, c’est en fait la source sur laquelle est établi la chapelle. Un minuscule filon d’eau s’en échappe, passe sous le chevet de la chapelle et ressort de l’autre côté pour alimenter un bassin rectangulaire. L’eau y est un peu verdâtre, mais plusieurs grenouilles y vivent (et coassent le soir), d’autres animaux s’y abreuvent.

Accès à la source de la chapelle Metamorfosi Sotiros. Photo © André M. Winter

Accès à la source de la chapelle Metamorfosi Sotiros. Photo © André M. Winter

Source de la chapelle Metamorfosi Sotiros. Photo © André M. Winter

Source de la chapelle Metamorfosi Sotiros. Photo © André M. Winter

Nous avons beaucoup de temps entre le café et le dîner. Nous avons assez roulé, notre réservoir d’eau est donc bien chauffé. On a besoin d’une douche (extérieure) après les petites randonnées de la journée et la route sous le soleil cuisant. On est au bout du monde et personne ne devrait passer mis à part des chèvres. Quelques unes passent effectivement en rajoutant aux crottins existants. Mais il y a aussi des jeunes qui montent ici avec deux voitures et une moto. Ils voient les portails cadencés et repartent. Nous pouvons enfin prendre prendre nos douches, non sans que l’autre surveille la route sous la chapelle. Nous procédons souvent ainsi, mais nous sommes surpris de devoir redoubler de prudence ici. En principe, nous n’avons rien à cacher et personne ne nous connaît ici. Nous ne voulons cependant gêner personne.

Notre trafic à la chapelle Metamorfosi Sotiros et la tour ruinée. Photo © André M. Winter

Notre trafic à la chapelle Metamorfosi Sotiros et la tour ruinée. Photo © André M. Winter

Notre trafic à la chapelle Metamorfosi Sotiros. Photo © André M. Winter

Notre trafic à la chapelle Metamorfosi Sotiros. Photo © André M. Winter

On dort finalement assez bien, les grenouilles se taisent la nuit. Nous nous levons tôt pour les visites de la journée. En reprenant la route et en passant la ferme à quelques centaines de mètres de la chapelle, nous voyons des chiens de troupeaux sur le champs. Ils accourent et se jettent en aboyant devant la voiture qui roule à 50 km/h. C’est affolant, on freine et pendant ce temps d’autres chiens accourent et tous se placent devant le véhicule. Il est difficile et hasardeux de repartir dans ces conditions. Les croyant finalement tous derrière nous, un dernier chien saute sur la route à côte de notre camion pendant que nous roulons à 60km/h. Nous ne le détachons qu’en roulant encore plus vite. Heureusement que le tracé de la route le permet ici. En venant la veille, nous n’avions vu aucun chien et toute la nuit durant nous n’en avons pas entendu, pourtant la ferme est juste un virage plus bas que la chapelle. Ce sont des chiens de troupeaux et en principe, on aurait dû s’arrêter pour qu’ils nous identifient. Mais avec le nombre de chiens différents dans ce pays, il n’est pas facile de prendre la bonne décision.

Ces chiens de troupeaux sont bien différents des nombreux chiens errants en Grèce. On trouve ces derniers dormant sur le bord de la route ou à l’ombre d’une voiture. Parfois, ils errent aussi de manière assez téméraire au milieu de la route. Ils sont en général inoffensif et soumis car souvent maltraités. On en trouve de toute race, de taille moyenne, mais aussi des grands. Leur poil est souvent sale, mais ils apparaissent toujours bien nourris car certains grecs s’occupent d’eux. On trouve même des niches pour chiens errants au bord des routes.

Il y a aussi beaucoup de chats errants en Grèce, contrairement aux chiens, ils sont plutôt dans les villes et dans les ports. Ils ont souvent l’air beaucoup plus mal en point que les chiens, bien que l’on voie qu’ils sont aussi nourris par une partie de la population. Au bord de la route, tués par la circulation, ne se trouvent que des chats (ainsi que des renards, des hérissons, des serpents et des lézards), mais jamais des chiens.

Nous visons maintenant un site majeur: Mycènes.

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