Visite gratuite de Mycènes le jour international musées

Voyant de plus en plus de touristes sur le Péloponnèse, nous décidons de partir tôt de notre emplacement et d’arriver à l’ouverture matinale du site de  Μυκήνες (Mykenai, Mycènes). Les gardes arrivent aussi juste à 8 heures du matin et s’installent à l’ombre devant les caisses. En approchant, André plaisante en disant qu’ils nous laissent entrer gratuitement parce que nous arrivons les premiers. Quelle surprise de nous voir remettre des billets à zéro euros pour le jour international musées le 18 mai 2022! La gratuité du site nous économise EUR24,-, mais ne semble pas influencer négativement l’affluence au site. Alex voulait avant tout voir les Météores, André Mycènes, nous voilà comblés avec le site numéro deux de notre listes des choses à faire absolument.

Les panneaux explicatifs avec carte de position et textes explicatifs de bonne qualité sont en grec et en anglais. Nous montons dans l’aire de visitable à notre guise, les divers monuments et zones sont décrites dans notre ordre de découverte. Les pièces du musée sont ajouté dans le contexte aux étapes de la balade. La lumière faible et  jaune dans le musée est presque impossible à traiter, ces photos se reconnaissent malheureusement par leur médiocre qualité.

La Tombe à tholos des Lionnes

Stomion de la Tombe des Lionnes. Photo © Alex Medwedeff

Stomion de la Tombe des Lionnes. Photo © Alex Medwedeff

Cette tombe à tholos ou ruche, porte ce nom car elle est près de la Porte des Lionnes. De par sa forme et sa construction, elle est datée du début du 16e siècle avant notre ère. Le long dromos (passage) est revêtu des deux côtés par des blocs en pierre de taille. Son entrée est couverte de quatre monolithes, dans celle de l’extérieur se trouvent deux trous, première preuve explicite de l’existence d’une porte à ces monuments. Le dôme est effondré, mais on estime qu’il mesurait environ 15 mètres de haut.

Dromos de la Tombe des Lionnes. Photo © André M. Winter

Dromos de la Tombe des Lionnes. Photo © André M. Winter

Vue dans la Tombe des Lionnes. Photo © André M. Winter

Vue dans la Tombe des Lionnes. Photo © André M. Winter

Stomion de la Tombe des Lionnes. Photo © André M. Winter

Stomion de la Tombe des Lionnes. Photo © André M. Winter

Plan de la Tombe des Lionnes

Plan de la Tombe des Lionnes

Les maisons du quartier du Musée

Le musée se trouve sur le versant nord du coté de la Tombe des Lionnes. En venant de d’uunique entrée avec les caisses, on monte un peu en se tenant à gauche. Sur ce chemin se trouvent aussi les toilettes. Le petit musée est un peu poussiéreux. Mais il offre des informations historiques intéressantes et on y trouve aussi un grand nombre du matériel funéraire trouvé sur place dont une copie du Masque d’Or.

Sur le versant nord de Acropole se trouvait un grand complexe de maisons dont la Maison de la Tombe du Tripode, qui était en usage de -1300 à -1000. Dans l’ère finale de cette phase (-1150 à -1050) la zone est utilisée comme cimetière. Une des sept tombes inspectées contenait des riches offrandes. On y a sans doute enterré un forgeron de cuivre avec ses outillages. Au nord-ouest de la Maison de la Tombe du Tripode a été trouvé une maison qui servait comme atelier et qui date du -13e siècle.

Dans la seconde moitié du -14e siècle est édifiée au nord-ouest de l’Acropoleet à l’ouest du musée actuel la Maison du Marchand de Vins qui tire son nom des 50  bocaux à étrier trouvés là et probablement utilisés pour le transport de vin. Au-dessus de ses ruines a été fondé au début du -13e siècle le bâtiment de la terrasse cyclopéenne, composé d’un mégaron nord et sud. Construit en terrasses avec une forte maçonnerie de style cyclopéen, il est détruit par un incendie.

Au nord-est de la Maison du Marchand de Vins est construite dans la première moitié du -14e siècle la Maison de Petsas. Un grand nombre de vases inutilisés étaient conservés dans des réserves disposées sur des étagères par formes et tailles. En plus d’un grand nombre de figurines, on a trouvé une partie d’une tablette d’argile avec l’écriture linéaire B qui est considérée comme l’exemple le plus ancien découvert à ce jour en Grèce continentale. La maison a été détruite par un incendie vers la fin du -14e siècle.

La Porte des Lionnes

Nous savons que la Αρχαιολογικού Χώρου Μυκηνών (Porte des Lionnes) est presque toujours à l’ombre, nous y montons donc en premier. Nous restons bouche bée sachant que la porte et ces murs datent du 13e siècle avant notre ère. Les mur cyclopéens sont impressionnants, mais les tailles des pierres individuelles ne sont pas énormes.

Montée vers la Porte des Lionnes. Photo © André M. Winter

Montée vers la Porte des Lionnes. Photo © André M. Winter

C’est l’entrée principale de la citadelle de Mycènes, inchangée à travers les siècles. Le seuil monolithique, le linteau et les jambages sont en conglomérat. Le triangle en relief au-dessus du linteau porte le relief des lionnes, le plus ancien relief monumental d’Europe. Les têtes des animaux, qui n’existent plus, étaient probablement en stéatite, une pierre plus noble. Le portail était fermé par une double porte et sécurisée par une barre coulissante. Il est daté d’environ -1240 et est il contemporain de la deuxième phase de construction de la citadelle. Au-delà de l’entrée de la citadelle, sur le mur est de la cour formée à l’intérieur de la porte, il y a une petite pièce qui servait de sanctuaire à la porte.

La Porte des Lionnes. Photo © André M. Winter

La Porte des Lionnes. Photo © André M. Winter

La sculpture de la Porte des Lionnes. Photo © André M. Winter

La sculpture de la Porte des Lionnes. Photo © André M. Winter

La Porte des Lionnes vue de l'intérieur. Photo © André M. Winter

La Porte des Lionnes vue de l’intérieur. Photo © André M. Winter

Cercles de tombes A

On aboutit après la Porte des Lionnes directement au Ταφικός Κύκλος Α (Cercle A de tombes). Ce cercles de tombes le plus marquant de Mycènes.

Le cercle est entouré de deux rangées de dalles ayant apparemment formé un couloir couvert. Le cercle renferme plusieurs tombes à fosse ayant contenu du matériel funéraire extrêmement riche composé de figurines de terre cuite, céramique, masques, vases et bijoux en or. Ici a été trouvé le Masque d’or dit d’Agamemnon dont on trouve une copie au musée attenant.

Cercle de tombes A. Photo © André M. Winter

Cercle de tombes A. Photo © André M. Winter

C’est un vaste cimetière de la période helladique moyenne et du début de la période helladique tardive, qui s’étendait à l’ouest de la citadelle. Il était utilisé exclusivement pour les sépultures royales au 16e siècle avant notre ère. Il contenait six tombes à puits, dont cinq ont été fouillées en 1876 et 1877. Les tombes étaient occupées par des inhumations de membres d’une famille, garnies d’un mobilier funéraire particulièrement luxueux, qui sont aujourd’hui exposés au Musée Archéologique National d’Athènes.

Cercle de tombes A. Photo © André M. Winter

Cercle de tombes A. Photo © André M. Winter

Des stèles de pierre ont été placées comme pierres tombales pour les deux cercles de tombes à Mycènes. Certains avaient un décor en relief ou incisé révélant l’architecture sculpturale monumentale des Mycéniens, dont très peu d’autres exemples sont conservés aujourd’hui. Les motifs géométriques sont les plus courants ainsi que les compositions narratives clairement inspirées des prototypes minoens. Le répertoire thématique d’animaux, généralement des lions attaquant des troupeaux de bovins et des hommes, mais aussi des scènes de chasse et de bataille, révèle le mode de vie des Mycéniens tel qu’il est décrit par Homère dans l’Iliade.

Initialement, le cercles de tombes A était extra muros. Vers -1250, cependant, et avec l’extension de l’enceinte cyclopéenne vers l’ouest, la nécropole royale est incluse dans l’enceinte de la citadelle et est mise en valeur par la construction d’une double enceinte circulaire de plaques calcaires. Ce couloir était initialement couvert.

Enceinte circulaire en plaques calcaires du cercle de tombes A. Photo © André M. Winter

Enceinte circulaire en plaques calcaires du cercle de tombes A. Photo © André M. Winter

Dans l'anneau du double pourtour en plaques calcaires du cercle de tombes A. Photo © André M. Winter

Dans l’anneau du double pourtour en plaques calcaires du cercle de tombes A. Photo © André M. Winter

Schéma du cercle de tombes A reconstitué. Photo © André M. Winter

Schéma du cercle de tombes A reconstitué. Photo © André M. Winter

On connaît des photos du masque, mais en voyant la copie conforme à Mycènes, on se rend compte qu’elle est à peine plus grande qu’une tête réelle.

Le Masque d'Or d'Agamemnon. Photo © André M. Winter

Le Masque d’Or d’Agamemnon. Photo © André M. Winter

Ornement en or du Cercle de tombes A. Photo © André M. Winter

Ornement en or du Cercle de tombes A. Photo © André M. Winter

Cercle de tombes A. Photo © Alex Medwedeff

Cercle de tombes A. Photo © Alex Medwedeff

Le grenier

Il se trouve entre le cercle de tombes A et l’enceinte, on ne le voit qu’en se retournant du cercle de tombes A.

Ce bâtiment a été nommé d’après les grains de céréales carbonisés trouvés dans ses deux sous-sols subsistants. Il est accolé à l’enceinte cyclopéenne par son côté nord. Il comprend deux couloirs et un escalier desservant au moins deux appartements au rez-de-chaussée. L’importance du grenier est due à la classe spéciale de poterie récupérée ici, qui est connue conventionnellement sous le nom de classe grenier et représente la dernière phase de la création artistique locale. La construction du Grenier est datée de la fin du 13e siècle avant notre ère et sa destruction au milieu du -12e siècle.

Le grenier de Mycènes. Photo © Alex Medwedeff

Le grenier de Mycènes. Photo © Alex Medwedeff

Les deux niveaux du grenier près de lu cercles de tombes A. Photo © André M. Winter

Les deux niveaux du grenier près de lu cercles de tombes A. Photo © André M. Winter

Le centre culturel de Mycènes

Un chemin monte ensuite vers le point culminant de la colline où se trouvait le Ανάκτορο των Μυκηνών (Palais de Mycènes). Il n’en reste pas grand chose (du moins à nos yeux).

En montant, on voit retour sur une zone de ruines à l’est de la Porte des Lionnes. C’est le centre curlturel. Il se compose d’un total de cinq complexes de bâtiments, érigés au début du 13e siècle  avant notre ère sur le versant sud-ouest de la colline de la citadelle, au milieu de la zone résidentielle, à un niveau inférieur au palais. La voie dite processionnelle qui commençait sur le versant ouest de la colline, était la voie d’accès de base à un temple avec des autels, une pierre d’abattage et un sanctuaire intérieur.

Vue vers les ruines du centre culturel de Mycènes. Photo © Alex Medwedeff

Vue vers les ruines du centre culturel de Mycènes. Photo © Alex Medwedeff

Des escaliers et des rampes menaient à un bâtiment connu sous le nom de Maison de Tsountas et à un niveau encore occupé par un autre temple avec un autel, des plates-formes à gradins, une alcôve et un espace d’idoles de culte en terre cuite. Devant ces pièces se trouvait une petite cour avec un autre grand autel circulaire au milieu, et à côté d’eux se trouvaient d’autres pièces, dont l’une était décorée de fresques. Parmi les découvertes, les figures d’argile et les peintures murales, qui sont exposées au musée archéologique de Mycènes, sont remarquables. Les bâtiments ont été gravement endommagés à la fin du 13ème siècle avant notre ère par un fort tremblement de terre et ont ensuite été réparés et réutilisés à une échelle réduite. Un peu plus tard, ils ont été détruits par un incendie local et abandonnés. Au -12e siècle lors du déclin progressif de la citadelle, la zone est occupée par des maisons, qui seront habitées jusqu’à la fin de l’ère mycénienne. À l’époque hellénistique, il y avait ici une intense activité de construction, avec la construction d’ateliers.

Vases du 12e siècle avant notre ère. Photo © André M. Winter

Vases du 12e siècle avant notre ère. Photo © André M. Winter

Les Mycéniens ont adopté de la religion minoenne des éléments cérémoniels et des croyances religieuses, cependant, ils ont rapidement développé leur propre forme de rituels. Le Megaron fonctionnait à la fois comme un siège d’autorité et une zone où le souverain, le wanax, menait des activités cérémonielles avec le soutien d’un important clergé hiérarchique composé d’hommes et de femmes. Les autels, fresques et objets associés aux activités rituelles, dont les meilleurs exemples sont les figures et les figurines, se trouvent dans les lieux de culte tels que le centre culturel de Mycènes et les petits sanctuaires publics et domestiques ou les habitations des dirigeants. De nombreux dieux du Panthéon historique mais aussi d’autres, qui disparaissent plus tard, sont documentés comme des récepteurs d’offrandes sur les tablettes linéaires B.

Les sceaux mycéniens ont des représentations de déesses anthropomorphes féminines, une déesse polémique, des espaces en plein air pour les activités de culte, des processions religieuses et des symboles rituels tels que la double hache et les cornes de consécration. Malgré les nombreuses lacunes de notre connaissance des cérémonies religieuses mycéniennes, les sources écrites et les découvertes archéologiques dessinent un culte adapté à la norme humaine, qui est directement lié à la vie quotidienne et rend hommage à la nature et à la fertilité.

La Fresque de Mycènes

La fresque est la plus grande pièce de peinture murale mycénienne conservée in situ. Bien qu’elle soit de qualité, elle montre des signes de d’élaboration hâtive. La fresque et l’autel devant lui doivent être considérés comme une seule unité représentant un cadre architectural avec trois figures féminines sur deux niveaux différents. Le niveau supérieur comprend à gauche une porte aveugle encadrée de rosaces et à droite, une figure féminine masquée tenant une épée et faisant face à une autre femme tenant un bâton. Entre eux se trouvent deux petites figurines masculines nues dans les airs. Toutes ces figures sont encadrées par une pièce avec deux colonnes en spirale, un sol en brique ou en tuile et un plafond soutenu par les colonnes. Le niveau inférieur comprend à gauche une salle à deux colonnes, à l’intérieur de laquelle se trouve une femme debout, les mains levées, tenant des gerbes de blé. La queue et les pattes antérieures jaunes sont tout ce qui reste d’un griffon qui l’accompagne. Sur la droite, se trouve un autel qui était probablement autrefois entièrement plâtré et peint. Le décor de cornes et les extrémités peintes des poutres latérales suggèrent l’extérieur d’un bâtiment. Deux figures féminines sont vêtues du genre de vêtements portés par les femmes mycéniennes, tandis que la troisième porte une jupe minoenne.

La Fresque de Mycènes. Photo © André M. Winter

La Fresque de Mycènes. Photo © André M. Winter

Schéma de la fresque de Mycènes. Photo © André M. Winter

Schéma de la fresque de Mycènes. Photo © André M. Winter

Le rôle que jouaient les femmes dans le monde mycénien est suggéré à travers l’iconographie, de nombreux objets précieux et domestiques ainsi que les tablettes du linéaire B. Les spécialisations, telles que l’industrie textile et la mouture du maïs, mais aussi de nombreuses autres compétences impliquées dans l’économie domestique, étaient d’abord prises par des femmes qui étaient soit des esclaves, soit des travailleuses employées. Les femmes qui appartenaient vraisemblablement à la classe supérieure étaient directement impliquées dans les activités royales, tandis que de nombreuses belles pièces d’ornement personnel étaient fabriquées pour satisfaire leur coquetterie féminine. Les déesses avec leur robe minoenne ornée, les prêtresses mais aussi le grand nombre de figures et figurines féminines révèlent le rôle important que les femmes jouaient dans les activités religieuses et par conséquent leur statut social particulier.

Figures féminines de type phi du 14e siècle avant notre ère. Photo © André M. Winter

Figures féminines de type phi du 14e siècle avant notre ère. Photo © André M. Winter

La pierre tombale à droite date du 16e siècle avant notre ère.

Quartiers nord et les bâtiments sur le versant nord

Ce quartier se trouve à l’est du centre culturel.

Le Quartier Nord semble avoir été utilisé dès la période helladique moyenne. Il a été pleinement utilisé dans la seconde moitié du 13e siècle avant notre ère, lorsqu’un bâtiment de quatre pièces de grandes dimensions et de plan régulier, un complexe de pièces adjacentes comprenant deux complexes de bâtiments séparés, des couloirs, des corridors et un vaste système de drains ont été construits. La zone a été détruite par un tremblement de terre et abandonnée ensuite. L’habitation a repris à l’époque hellénistique.

Sur le versant nord de la citadelle existe un espace triangulaire occupé par deux constructions. Un bâtiment à deux étages, de petites dimensions, avec un plan de type mégaron et un espace ouvert triangulaire à l’ouvert, Puis vient le complexe de quatre magasins successifs. Les bâtiments sont séparés du mur cyclopéen par deux couloirs.

La Porte Nord

Nous continuons à monter en nous tenant à gauche, donc au nord-est de la citedelle.

La Porte Nord de Mycènes. Photo © Alex Medwedeff

La Porte Nord de Mycènes. Photo © Alex Medwedeff

Elle a été construite au cours de la deuxième phase de construction des murs (vers -1250). Quatre blocs monolithiques de conglomérat forment les deux jambages, le linteau et le seuil de cette posterne. Le portail était fermé par une double porte en bois et verrouillée par une barre coulissante. Au lieu d’un triangle de décharge, il comporte deux dalles verticales simples posées sur le chant au-dessus du linteau, transférant ainsi le poids aux deux montants de porte. À l’intérieur de la porte se trouve une petite cour intérieure, d’où partait une route menant au mégaron. Le soin particulier apporté à la construction des deux grandes portes de la citadelle témoigne du savoir-faire des maçons mycéniens.

Extension nord-est de Mycènes avec l'accès à la citerne souterraine. Photo © André M. Winter

Extension nord-est de Mycènes avec l’accès à la citerne souterraine. Photo © André M. Winter

Extension nord-est

Il s’agit de la troisième et dernière extension de l’enceinte fortifiée de la citadelle à la fin du 13e avant notre ère. C’est une petite modification, mais elle est essentielle car elle a assuré l’approvisionnement en eau, impliquant la construction d’une citerne souterraine, dans laquelle était collectée l’eau transportée le long d’un aqueduc souterrain construit à partir d’une source naturelle située à l’extérieur et à l’est de la citadelle fortifiée. Deux ouvertures en encorbellement au nord et au sud du mur de fortification de l’extension débouchent à l’extérieur de la citadelle. Une grande partie de l’extension nord-est est occupée par deux bâtiments: Alpha et Béta.

La citerne souterraine

Sa construction est l’une des réalisations les plus spectaculaires de l’art des maçons mycénien. La descente vers la citerne est en encorbellement. Elle commence à l’intérieur de la citadelle, coupe obliquement la voie fortifiée et se poursuit sous terre à l’extérieur de la citadelle, avec des marches interrompues par deux paliers à l’endroit où ils tournent. Au fond du passage, à 18 mètres de profondeur, se trouve un puits couvert d’un quadrilatère. Celui-ci recevait l’eau de la source naturelle extra muros, qui était acheminée par des conduits d’argile. Cet aqueduc souterrain a assuré l’approvisionnement continu en eau de la citadelle et a été la raison fondamentale de l’extension de la section nord-est du mur d’enceinte.

L'accès à la citerne souterraine de Mycènes. Photo © André M. Winter

L’accès à la citerne souterraine de Mycènes. Photo © André M. Winter

Descente vers la citerne souterraine de Mycènes. Photo © André M. Winter

Descente vers la citerne souterraine de Mycènes. Photo © André M. Winter

On peut actuellement descendre le premier escalier jusqu’au premier angle droit du tunnel, ensuite le passage est grillagé. On sent qu’il y a de l’eau en bas car une multitude d’insectes pullule l’endroit, on n’a pas vraiment envie de rester là, même s’il y fait un peu plus frais que dehors.

Coupe schématique de la citerne de Mycènes. Photo © André M. Winter

Coupe schématique de la citerne de Mycènes. Photo © André M. Winter

Le Quartier des Artisans

Nous remontons vers le bifurcation des chemines et suivons ensuite le sentier sud.

Avec la Maison des Colonnes, le Quartier des Artisans appartient à l’aile est du palais. C’est un vaste complexe de bâtiments. Il est à deux étages, comme l’indique la présence d’un escalier dans l’angle nord-ouest. Seules les fondations subsistent aujourd’hui.

Il comporte deux rangées de pièces, de part et d’autre d’une cour étroite, à l’extrémité nord de laquelle se trouvait l’entrée. La zone a été qualifié artisanale sur la base des trouvailles récupérées ici: objets en ivoire inachevés, matières premières, feuilles d’or, restes de pierres semi-précieuses, etc. Il est daté de la seconde moitié du 13e siècle avant notre ère et a été détruit par un incendie à la fin de ce siècle.

Le Quartier des Artisans de Mycènes. Photo © André M. Winter

Le Quartier des Artisans de Mycènes. Photo © André M. Winter

La Maison des Colonnes

La Maison des Colonnes (du nom de la série de bases de colonnes découvertes là-bas) juste à côté des Ateliers semble avoir été un complexe plutôt luxueux de structures à plusieurs étages autour d’une cour et de réserves. Le complexe aurait pu remplir une fonction accessoire au palais principal.

Le Bâtiment Delta

Ce bâtiment se trouve au nord de la Maison des Colonnes et à l’est de l’espace ouvert triangulaire, avec lequel il communique par une cour. Il comprend deux rangées de trois sous-sols et une rangée de deux autres pièces plus au sud, qui ne communiquent pas entre-elles. À l’ouest de ceux-ci se trouvent les restes d’un escalier, ce qui indique l’existence d’un étage supérieur. Le bâtiment a été érigé au 13ème siècle avant avant notre ère et détruit à la fin de ce siècle.

Le Bâtiment Gamma

La Maison Gamma de Mycènes. Photo © Alex Medwedeff

La Maison Gamma de Mycènes. Photo © Alex Medwedeff

Il est situé sur le côté nord de la place triangulaire, qui s’étend au nord de l’atelier des artistes et de la maison des colonnes. Sa construction suit la configuration naturelle du terrain. Les pièces qui sont conservées aujourd’hui sont toutes en rez-de-chaussée. Le bâtiment semble avoir été utilisé au 13e siècle avant notre ère et a été détruit par un incendie à la fin du même siècle.

Vue retour sur la zone d'anciens temples. Photo © André M. Winter

Vue retour sur la zone d’anciens temples. Photo © André M. Winter

Temples des temps historiques sur le sommet de la colline

La citadelle de Mycènes n’a été pas désertée près destruction du palais. La continuité de l »habitation mycénienne est confirmée sur le site par de grandes quantités de poterie, plusieurs tombes et quelques bâtiments. Des constructions dits Géométriques (9e au 8 siècle avant notre ère) ont été retrouvés dans la cour du palais. Un sanctuaire Géométrique est supposé un peu plus loin au nord. Au cours de la période archaïque (dernier quart du 7e siècle avant notre ère), un temple avec une cella rectangulaire a été érigé au sommet de la colline. Les trouvailles sont remarquables ici avec un relief et une la tête d’une figure féminine, de style dédalique mature. Le temple hellénistique a été construit plus tard sur les fondations du temple de l’ére archaïque au début du 3e siècle avant notre ère en gardant le même plan de base. Peu de traces de ce temple subsistent. Un autel devait se trouver dans la partie sud sur une terrasse un peu abaissée. Athéna ou Héra était la déesse adorées dans ces temples.

Jarres de la période géométrique. Photo © André M. Winter

Jarres de la période géométrique. Photo © André M. Winter

Le Palais de Mycènes

Le complexe du palais a été construit sur le sommet de la colline.

Restes du Palais de Mycène. Photo © Alex Medwedeff

Restes du Palais de Mycènes. Photo © Alex Medwedeff

La plupart des ruines visibles aujourd’hui datent du 13ème siècle avant notre ère, mais il est prouvé que l’utilisation du site a commencé au début de la période helladique (-5000 à -3000 avant aujourd’hui). La partie principale du complexe du palais comprend une grande cour et le mégaron, composé du portique d’entrée, du prodomos (antichambre) et du domos de la salle principale qui avait un grand foyer circulaire au centre.

Le trône se tenait à mi-chemin le long du mur sud du domos. Ce mur s’était effondré, il a été reconstruit en temps modernes avec la partie sud-est de la pièce. Le mégaron était le centre politique, administratif, militaire et économique de Mycènes. Il a été détruit, peut-être par un incendie, à la fin du 13e siècle avant notre ère. Une partie au moins a peut-être été reconstruite peu après, mais à cette époque, la ville avait perdu la gloire dont elle jouissait jusqu’à la fin du siècle précédent.

L’entrée principale du complexe du palais et est située à son coin nord-ouest. Sur le côté nord du propylée se trouve une cour pavée à un niveau inférieur où se terminaient les deux voies conduisant au sommet de la colline. Le propylée était de plan carré, orienté nord-sud et se composait de deux portiques à une seule colonne séparés par un mur vertical avec une porte au centre. Aujourd’hui on voit encore les bases des deux colonnes. Le propylée a remplacé une construction antérieure utilisé jusqu’à la destruction du palais.

Le système administratif palatial qui s’est développé sous les dirigeants mycéniens a été soutenu par le contrôle de la production agricole et de la circulation des matières premières et des objets par le biais d’une bureaucratie centrale. Les tablettes d’argile du linéaire B, les sceaux et les scellements d’argile confirment la forme et l’étendue de ce contrôle administratif. L’organisation politique dans les États confédérés féodaux a favorisé la création d’une classe dirigeante avec les wa-na-ka et les ra-wa-ke-ta agissant en tant qu’officiers exerçant toutes les formes de pouvoir par le biais de responsabilités attribuées. Le statut qu’ils détenaient s’exprime à travers leurs passe-temps comme la chasse, des courses et autres compétitions et peut être vu comme des références au caractère polémique des cl asses dominantes. Parmi le symbolisme, le char agile à deux roues combine les idéaux héroïques de la société mycénienne tandis que les armes offensives et défensives, telles que l’épée, le poignard, le bouclier en huit et le casque de défense en ivoire, sont autant d’éléments reflétant le prestige de cette classe dirigeante.

Schéma du Palais de Mycènes. Photo © André M. Winter

Schéma du Palais de Mycènes. Photo © André M. Winter

Le système économique mycénien

Le commerce

La transition de l’économie agricole de la période helladique moyenne au système administratif palatial est principalement due aux activités commerciales des Mycéniens. Comme le révèlent les offrandes des premières tombes royales, ils avaient des contacts commerciaux avec les Cyclades, la Crète, l’Égypte, la Méditerranée occidentale et l’Europe du Nord dès le 14e siècle avant notre ère. Leurs principales activités consistaient à importer des matières premières rares dans leur pays comme l’ambre, l’or, le bronze et l’étain, mais aussi des produits exotiques de faïence, du verre et de pierres semi-précieuses. Après la chute des palais minoens au milieu du 15e siècle  avant notre ère, les Mycéniens étendent leurs activités commerciales jusqu’à l’est de la Méditerranée et font parvenir leur cargaison jusqu’aux côtes de Chypre, du Levant et de l’Égypte. Des navires naufragés en Méditerranée confirment la poursuite de l’import de matières premières et de produits exotiques. Les contacts terrestres et maritimes étaient soutenus par l’autorité centrale tandis que le volume croissant des échanges de marchandises conduisait à la création d’un système de contrôle et d’archivage grâce à l’utilisation des textes du linéaire B. Au cours du 12e siècle avant notre ère, les activités commerciales, qui soutenaient la classe dirigeante mycénienne, succombe aux activités de piraterie sur les côtes de la Méditerranée orientale. Le résultat immédiat est l’affaiblissement de l’autorité palatiale.

Carte des échanges commerciaux de Mycènes. Photo © André M. Winter

Carte des échanges commerciaux de Mycènes. Photo © André M. Winter

L’écriture

L’écrit apparaît pour la première fois vers -5300 avant aujourd’hui dans les cités-états de la Mésopotamie. Les Égyptiens utilisaient des signes écrits à la fin du 6e millénaire avant aujourd’hui, alors que les premiers traces écrites en Europe se trouvent grâce aux Minoens en Crète.

Tablette d'argile en Linéaire B. Photo © André M. Winter

Tablette d’argile en Linéaire B. Photo © André M. Winter

Trois différentes écritures ont été développées en Crète entre le 5e et le 4e millénaire avant aujourd’hui pour administrer le palais: des hiéroglyphes, le linéaire A et le linéaire B. Le déchiffrement du Linéaire B par Michael Ventris a prouvé qu’il s’agissait d’une écriture syllabique issue de Linéaire A, dont il a tiré la plupart de ses signes syllabiques. Cette écriture semble être basé sur un dialecte grec pré-dorique appartenant aux dialectes arcado-chypriotes. Les pots et les tablettes d’argile découverts et couvertes de ces écritures dans les centres mycéniens témoignent d’un système d’administration central qui contrôlait la production. Ces archives fournissent des informations importantes sur l’administration, la religion, l’économie, la société et la vie privée et publique des Mycéniens. Avec l’écroulement du pouvoir mycénien, l’écriture disparaît.

Tablette d'argile en Linéaire B. Photo © André M. Winter

Tablette d’argile en Linéaire B. Photo © André M. Winter

L’utilsation de sceaux

Les sceau apparaissent pour la première fois dans la région de la Mer Egée au début du l’Âge de Bronze (5e millénaire avant aujourd’hui) après une longue histoire d’utilisation dans les systèmes administratifs orientales. Leur large utilisation à des fins administratives atteint son apogée dans les palais minoens. Les pierres gravées et les anneaux de sceau étaient de véritables œuvres d’art qui servaient de bijoux, d’ex-voto et d’amulettes. Ces objets précieux ont été utilisés pendant une longue période et, en combinaison avec les scellés en argile, confirment l’existence d’un système avancé de contrôle de la circulation et de la qualité des marchandises. Ceux qui les possédaient et les utilisaient étaient des représentants de la classe supérieure ou des officiers autorisés. Bien que les Mycéniens aient été influencés par l’iconographie minoenne, ils utilisaient les sceaux principalement comme objets d’autorité, tandis que leur contribution au système administratif central était complémentaire aux tablettes d’argile. Leur riche répertoire iconographique fournit des informations précieuses sur les convictions religieuses, le cadre administratif et la structure sociale.

Grande rampe et chambres hellénistiques

La montée en pente vers le haut de la citadelle a été remaniée de toutes pièces à la fin du 13e siècle avant notre ère, prenant la forme d’une large rampe monumentale. Elle est soutenue par un mur de soutènement cyclopéen et a été pavé de fines dalles de schiste. La rampe part de la cour intérieure de la Porte du Lion, suit la pente du rocher et s’arrête à son extrémité sud. Au sud de l’extrémité de la rampe se trouve une suite de quatre chambres hellénistiques. Leur fonction était peut-être liée au traitement et à la teinture des textiles, activités qui ont été attestées ailleurs sur le site à cette époque, dans cette zone du centre de culte.

Grande rampe et chambres hellénistiques. Photo © André M. Winter

Grande rampe et chambres hellénistiques. Photo © André M. Winter

Plateforme restante du mur cyclopien de Mycènes. Photo © André M. Winter

Plateforme restante du mur cyclopien de Mycènes. Photo © André M. Winter

Maison de la rampe et maison de la vase du guerrier

Ces deux maisons sont situées au sud du cercles de tombes A. La maison de la rampe avait au moins deux étages, mais seules les fondations du rez-de-chaussée existent à nos jours. Elle a été nommé d’après la petite rampe à côté de laquelle il a été construit. La maison de la vase du guerrier a été nommée d’après le cratère orné d’une représentation de guerriers mycéniens. Le bâtiment se compose de sous-sols et de débarras, comme on le déduit d’un pot de stockage (pithos) contenant des olives carbonisées et de vases en bronze trouvés à l’intérieur. Des sépultures du helladique moyen et du début de la période helladique tardive ont été trouvées dans les deux maisons, indiquant que toute cette zone faisait auparavant partie du cimetière préhistorique, qui occupait le versant ouest de la colline avant la construction des murs de fortification.

La Tombe de Clytemnestre

Nous inspections les diverses tombes à coupole. Il y en a plusieurs directement autour de la colline principale, uniquement la plus connue, le Θησαυρός του Ατρέα ή Τάφος του Αγαμέμνονα (Trésor d’Atrée), se trouve plus loin en bas le long de la route d’accès.

Directement au sud des caisses se trouve la Θολωτός Τάφος Κλυταιμνήστρας (Tombe voûtée de Clytemnestre). La voûte n’est pas écroulée et contrairement au Trésor d’Atrée, on peut être seul ici. L’écho au centre de la tombe est effrayant. Le même effet se produit aussi dans la Θολωτός Τάφος Αιγίσθου (Tombe voûtée d’Égisthe) juste à côté, bien que la voûte soit écroulée ici.
Schéma de la Tombe de Clytemnestre. Photo © André M. Winter

Schéma de la Tombe de Clytemnestre. Photo © André M. Winter

La tombe à tholos ou en forme de « ruche » attribuée conventionnellement à Clytemnestre est le dernier de ces monuments funéraires à Mycènes (-1300 à -1220 avant notre ère). Elle a été découvert par hasard, par des villageois locaux et pillé par Veli Pacha à l’époque de la domination ottomane. Le dromos (passage) était bloqué à l’extrémité sud par un mur. Le stomion (entrée) était fermé par une double porte. La façade de la tombe était décorée de deux demi-colonnes de gypse manquantes, ainsi que d’ornements sculpté. La zone a été comblée à l’époque hellénistique et un théâtre a été construit, des sièges en pierre sont visibles au-dessus de la dromos du tombeau.

Sous la voûte de la Tombe de Clytemnestre. Photo © André M. Winter

Sous la voûte de la Tombe de Clytemnestre. Photo © André M. Winter

Stomion de la Tombe de Clytemnestre. Photo © André M. Winter

Stomion de la Tombe de Clytemnestre. Photo © André M. Winter

La Tombe d’Égisthe

La tombe à tholos ou en forme de « ruche » attribuée conventionnellement à Égisthe, dont la forme, la taille et la construction la classent parmi les plus anciennes à Mycènes (début du 15e siècle avant notre ère). Elle est creusé dans la colline naturelle, à l’ouest de la Porte du Lion et sa caractéristique structurelle de base est l’utilisation de petites pierres. Les deux côtés du dromos (passage) sont revêtus d’une maçonnerie en pierre sertie de mortier d’argile jaune. La chambre est constituée d’assises successives de blocs placés en encorbellement.

Stomion de la Tombe d'Egisthe. Photo © André M. Winter

Stomion de la Tombe d’Egisthe. Photo © André M. Winter

Schéma de la Tombe d'Egisthe. Photo © André M. Winter

Schéma de la Tombe d’Egisthe. Photo © André M. Winter

Cercles de tombes B

Une partie du cimetière préhistorique, entourée d’une enceinte circulaire en pierre, dont une partie est encore visible aujourd’hui. Il renfermait 26 tombes, la plupart du type à puits caractéristiques de l’architecture funéraire mycénienne primitive. De nombreuses tombes étaient marquées par des piliers en pierre. Les morts étaient accompagnés de précieux objets funéraires et appartenaient manifestement à un groupe (familial ou clanique) qui occupait une place prépondérante dans la société locale de la fin du 17e siècle avant notre ère.

Cercle de tombes B. Photo © André M. Winter

Cercle de tombes B. Photo © André M. Winter

Schéma du Cercle de tombes B reconstitué. Photo © André M. Winter

Schéma du Cercle de tombes B reconstitué. Photo © André M. Winter

Offrandes trouvées dans les tombes de Mycènes. Photo © André M. Winter

Offrandes trouvées dans les tombes de Mycènes. Photo © André M. Winter

La maison du groupe du Marchand d’Huile

Cet ensemble immobilier, composé de quatre maisons, a été construit au début du 13e siècle avant notre ère sur le versant ouest de la voie centrale menant vers le palais. C’était une annexe de l’administration centrale détruite par un incendie au milieu du même siècle.

Vue de niveau du Palais jusqu'à la Maison du Marchand d'Huile. Photo © André M. Winter

Vue de niveau du Palais jusqu’à la Maison du Marchand d’Huile. Photo © André M. Winter

Figure votive trouvée dans une maison du groupe ouest. Photo © André M. Winter

Figure votive trouvée dans une maison du groupe ouest. Photo © André M. Winter

Le bâtiment le plus ancien, la maison ouest, supervisait très probablement toutes les activités du groupe et avait en outre une fonction administrative comme le montrent les tablettes linéaires B qui contenaient des informations pour les rations du personnel. La Maison des Boucliers, un bâtiment d’un étage avec un plan au sol unique, servait de dépôt où les matériaux exotiques étaient stockés avant  la distribution et d’atelier de fabrication de meubles comme en témoigne le grand nombre d’objets en pierre, d’ivoire travaillé et d’objets en faïence. Le rez-de-chaussée de la Maison du Marchand d’Huile avec sa façade monumentale servait au stockage de l’huile et de la laine. L’étage supérieur abritait des appartements privés et une archive linéaire B. Les origines crétoises de nombreuses jarres à étriers confirment les échanges à grande échelle avec les Minoens. La Maison des Sphinx à deux étages avait une fonction similaire à la Maison des Boucliers, ainsi qu’une fonction administrative révélée par les scellés inscrits et les tablettes linéaires B.

La maison du groupe du Marchand d'Huile. Photo © André M. Winter

La maison du groupe du Marchand d’Huile. Photo © André M. Winter

Jarres de la Maison du Marchand d'Huile. Photo © André M. Winter

Jarres de la Maison du Marchand d’Huile. Photo © André M. Winter

Le Trésor d’Atrée

Nous finissons la visite du site avec le Θησαυρός του Ατρέα ή Τάφος του Αγαμέμνονα (Trésor d’Atrée). Comme il fait déjà chaud et comme c’est en direction de la sortie, nous ne nous fatiguons pas en prenant la voiture. C’est la tombe voûtée la mieux finie. Elle est debout et contrairement à la Θολωτός Τάφος Κλυταιμνήστρας (Tombe voûtée de Clytemnestre), on trouve des rangées de pierres différentes et une chambre annexe. Il y a ici aussi bien plus de monde.

Dromos du Trésor d'Atrée. Photo © André M. Winter

Dromos du Trésor d’Atrée. Photo © André M. Winter

Schéma du Trésor d'Atrée. Photo © André M. Winter

Schéma du Trésor d’Atrée. Photo © André M. Winter

La tombe à tholos ou en forme de « ruche » surnommé le Trésor d’Atrée ou Tombeau d’Aagamemnon est l’un des plus beaux monuments de l’architecture mycénienne. Construit entre 1350 et 1250 avant notre ère, il se compose d’un dromos (passage), d’un stomion (entrée), d’un tholos (pièce voûtée) et d’une petite pièce latérale. Les caractéristiques distinctives de sa construction sont l’utilisation d’éléments mégalithiques dans l’entrée (jambages et linteau) et sa maçonnerie soignée. La façade monumentale a été décorée avec une variété de matériaux. Des parties du décor sculpté se trouvent aujourd’hui au British Museum de Londres et au Musée National d’Archéologie à Athènes. La tombe a été retrouvée pillée, comme toutes les tombes à tholos, et il n’y a aucune information sur les biens matériels ou les sépultures qu’elle abritait autrefois. Elle n’a jamais été comblée et elle est toujours  restée en vue pour capter l’attention des voyageurs anciens et ultérieurs.

Le Trésor d'Atrée. Photo © Alex Medwedeff

Le Trésor d’Atrée. Photo © Alex Medwedeff

Sortie du Trésor d'Atrée. Photo © André M. Winter

Sortie du Trésor d’Atrée. Photo © André M. Winter

Cette visite impressionnante demande un peu de repos que nous trouvons à Astros.

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