En hiver vers la Côte d’Azur

Fidèle à notre site, nous voyageons cette fois-ci vraiment hors-saison. Le météo est difficile, peu de structures ont ouvertes, les journées sont courtes, mais nous en tirons le meilleur. Une spécialité pour ce voyage: nous amenons le mère d’André, mais uniquement pour l’aller et le retour. Elle reste seule dans une location dans le vieux Antibes, cela nous fait passer par cette ville à l’arrivée et au départ.

Départ très matinal pour nous

Nous partons le 25 décembre 2021 à 7 heures du matin. Il fait encore noir quand nous passons les derniers villages tyroliens. Nous verrons ce temps gagné sera vite consommé durant la journée.  Le soleil reste cependant caché dans la Plaine du Pô. Ce n’est pas la brume basse hivernale classique mais ce sont plutôt des nuages très bas. La visibilité est donc meilleure, mais il pleut par intermittence.

Bouchon monstre à Castel San Giovanni

En passant Piacenza, nous voyons sur les affichages qu’un bouchon se trouve à Castel San Giovanni, c’est la sortie d’autoroute suivante plus loin à l’ouest. Nous voyons aussi une longue ligne rouge sombre sur Google Maps, mais tous les autres véhicules continuent à la sortie Piacenza Ovest. Nous pensons que le bouchon se trouve après Castel San Giovanni et qu’il faut y sortir de l’autoroute. Nous arrivons en queue de bouchon à mi chemin entre les deux villes.

On reste à l’arrêt une heure et on avance par petits bouts l’heure qui suit. Les femmes, pas seulement les nôtres, ont un besoin pressant et beaucoup se soulagent dans le ravin à la vue de tous. Pendant ce temps, une cinquantaine d’italiens doublent sur la bande d’arrêt d’urgence. Cela s’arrête quand quelques véhicules, dont nous, la bloquent.

Le méchant accident qui a causé le bouchon (et plusieurs morts) se trouve directement sur les deux voies au centre de l’échangeur. Un semi-remorque est en travers des deux voies et toutes les voitures étaient dévié vers la ville de Castel San Giovanni jusqu’à ce que rien n’y avance plus. Même en quittant l’autoroute à Plaisance Ouest, on aurait été bloqué ici. Nous avons au moins la chance d’arriver à l’accident quand une voie est dégagée pour avancer tout droit vers l’ouest.

Bouchon sur l'autoroute A21 à Castel San Giovanni. Photo © André M. Winter

Bouchon sur l’autoroute A21 à Castel San Giovanni. Photo © André M. Winter

La suite peu plaisante

Nous nous arrêtons quand même à une des stations services suivantes pour un capuccino car l’attente dans la queue n’était en rien reposante. En avançant vers l’ouest, puis le sud, la route reste d’abord libre. Même la pluie s’apaise un peu. Mais les travaux continuent sur l’autoroute en bord de mer entre Gênes et Vintimille que nous avions déjà connus en octobre de la même année. La perte de temps n’est pas grande, mais la conduite reste stressante sur ces portions très étroites.

An arrivant sur l’Autostrada dei Fiori, on a quelques petites éclaircies, mais c’est juste pour confirmer pour quelques secondes que le ciel est bleu et que la mer est dégagée.

Peu avant la frontière, nous avons sans le savoir un avant-goût des rentrées maritimes qui nous causeront des journées sombres durant ces congés entre Nice et Marseille. L’air est frais, mais la mer est restée relativement chaude et cela crée des brouillards très épais. Entre Gênes et Nice c’est assez habituel, mais pas vraiment au-delà. Nous arrivons à la frontière française à la tombée de la nuit. On est accueilli par des panneaux assez festifs en France.

Le supermarché fantomatique le 25 décembre

Nous sommes donc le 25 au soir et nous voulons faire les courses surtout pour la mère d’André qui arrivera dans un appartement vide. On avait trouvé à l’avance que le Géant de Villeneuve Loubet doit être ouvert. Il l’est, mais de manière très curieuse: la vente d’alcools est interdite et il n’y a personne en caisse ni au service, tout est libre-service et il faut utiliser les caisses automatiques. Quelques vigiles sont présents, mais il n’ont aucune consigne d’aider les clients dans leurs démarches. Le supermarché semble ouvert ainsi depuis le matin et certains rayons sont vides dans être remplis de nouveau. Plusieurs produits sont tombés par terre et personne ne les ramasse, la saleté est bien visible. Il n’y a pas beaucoup de clients, mais ils sont tous comme nous un peu perdus dans ces rayons. On trouve presque  tout, le manque de vin et de bière nous peine quand même beaucoup. Cela nous apprendra de ne pas retenter d’arriver le soir du 25 décembre.

Escale à Antibes et dodo aux Issambres

Pour déposer la mère d’André à Antibes avec tous ses bagages et ses achats, il nous faut entrer droit  dans le centre-ville. Avec beaucoup de chance, nous trouvons une place légale et libre à quelques pas de son appartement. Il est environ 19h30 heures, quand nous avons fini d’attendre les propriétaires et installée la mère d’André.

Par simple curiosité, nous allons voir la grande roue illuminée en sortant, même si ce n’est pas la direction pour retourner à la voiture. En revenant, nous voyons le restaurant Bangkok Café Antibes ouvert. Alex y entre pour acheter deux bouteilles de bière à emporter. Les propriétaires n’en sont aucunement irrités. La bière thaï Singha n’est en rien locale, mais au moins cela rappelle un peu les vacances au soleil.

Nous retournons au même emplacement au cimetière des Issambres comme le dernier octobre.  Cette fois-ci, nous sommes seuls et nous nous plaçons à l’endroit le plus plat en haut à droite. Nous déballons le pain, le pâté et la bière thaïlandaise peu avant 21 heures. La soirée ne sera pas beaucoup plus longue, nous nous couchons très vite.

Les choses se répètent car nous sommes le 26 décembre 2021 qui est jour férié. Cela signifie que les chasseurs sont dans les collines et comme en octobre, nous ne pouvons pas monter du cimetière vers le Dolmen de la Gaillarde dans les collines sans nous faire tirer dessus. C’est vraiment lamentable, surtout ces même chasseurs ont introduit les sangliers qu’ils n’arrivent pas à les tenir en échec, même en bloquant la nature tous les weekends et jours fériés. Rappelons que nous sommes sur le domaine public que certains privatisent en excluant une grande partie de la population qui n’a que les weekends et les jours fériés pour se ressourcer. Cela doit vraiment finir.

Notre Trafic au cimetière des Issambres. Photo © André M. Winter

Notre Trafic au cimetière des Issambres. Photo © André M. Winter

Rando côtière vers la Pointe de la Calle

À défaut de la vue du Dolmen de la Gaillarde, nous nous garons en bord de mer et nous explorons cette partie du sentier du littoral entre la Plage de la Gaillarde et la Pointe de la Calle. Le départ est juste en sortant du cimetière vers la côte, on y trouve un arrêt de bus et des grands parkings.

Nous ne connaissons pas cette côte. Mais notre surprise est grande en arrivant à la Pointe de la Calle, car on y trouve en même temps le vivier maritime de la Gaillarde où nous étions déjà passé près de 10 ans plus tôt. C’est que le nom de Pointe de la Calle ne nous disait rien.

On passe quelques sections assez naturelles, mais il faut aussi contourner plusieurs maisons. On a la vue retour vers le Massif de l’Esteral. Mais ce n’est pas la plus belle section du sentier du littoral. Le passage le plus plaisant est entre le Port Férréol et la Pointe de la Calle. Le ciel est assez couvert, il se dégage plutôt sur le chemin du retour sur le tracé de l’aller. Il est midi quand nous revenons au camion.

Vue vers l'Esterel et le Cap du Dramont. Photo © André M. Winter

Vue vers l’Esterel et le Cap du Dramont. Photo © André M. Winter

Après cette première nuit en camping hivernal et la courte rando côtière, il est encore tôt dans la journée et nous avançons vers l’ouest. On s’installe pour un casse-croute au Col du Canadel.

Ce début de voyage hivernal en vidéo

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