Kystriksveien Fv17 du sud au nord

Nous avons fait un écart de Kystriksveien pour passer dans le trou du Torghatten, mais maintenant, le 1er septembre 2022, nous sommes de retour sur la route côtière Fv17 relie Steinkjer et Bodø à proximité ou directement sur la côte atlantique de la Norvège. La route traverse les paysages de Namdalen, Helgeland et Salten. De nombreux tunnels et au moins six ferries sont nécessaires pour couvrir les 650 km. Le cercle polaire arctique est traversé sur le ferry Kilboghamn-Jektvik. La route Fv17 est une alternative à la route européenne 6 (E6) lorsque l’on voyage vers le nord jusqu’aux Lofoten ou au Cap Nord pour la beauté des paysages, mais c’est aussi une destination de voyage à part entière. Le Fv17 est entièrement pavé, développé comme une route panoramique et également adapté aux vélos. Le tunnel de Svartis, fermé aux vélos, peut être contourné par une septième traversée en ferry.

Les municipalités voisines commercialisent la route panoramique sous le nom de Kystriksveien. Un « guide de voyage » gratuit est publié chaque année, dans lequel les touristes peuvent trouver de nombreux conseils sur les sites touristiques, mais aussi des informations sur les horaires et les heures d’ouverture des ferries. Ce livret est visible en bas. C’est surtout un cahier publicitaire. On y presente en gros sur 15 pages les différentes commune comme celle de Namsos donnée en exemple plus bas. Le livret a 146 pages, il y a donc une très grande partie de pub. Sur les dernières pages se trouvent effectivement les horaires des ferrys. Mais attention, il s’agit de l’horaire d’été juillet-août. Hors de cette saison, l’offre est massivement réduite et il n’y a pas de livret pour la basse saison. Ces plans d’horaires sont tous différents. L’exemple en bas (Holm-Vennesund) indique les passages durant toute l’année, mais ce n’est pas le cas de tous.

Alors comment connaitre par avance les horaires des ferrys? D’une part, si on emprunte cette route, on y est pour quelques jours. La météo est changeante et par mauvais temps on voudra avancer plus vite que par beau temps. Le problème majeur pour connaître les horaires sont les compagnies changeantes desservant les différentes sections et il n’y a pas d’information centrale. Il y a pour la région beaucoup d’information sur reisnordland.no, mais en même temps certaines lignes ferrys appartiennent à Torghatten ou à Boreal. On trouve toujours des informations au embarcadères, mais dans cas c’est trop tard pour prévoir à l’avance. Ce qui manque aussi: les tarifs de transfert. Ce n’est jamais bien cher, mais ce n’est pas du tout documenté. Nous étions en tout cas surpris de la difficulté de s’informer.

Il n’y a aucun personnel aux embarcadères. On a eu le cas d’un ferry qui n’arrive pas à Forvik et c’est uniquement un norvégien qui a appelé la compagnie au téléphone qui a pu informer les autres qui attendent et qui ne parlent pas norvégien.

Carte du Kystriksveien. Photo © Nicolas Medwedeff

Publicité officielle pour FerryPay.no. Photo © Nicolas Medwedeff

Le payement en espèces n’est plus autorisé sur les ferrys. Photo © Nicolas Medwedeff

L’embarquement est aisé. Nous sommes enregistré sous FerryPay.no. On peut l’utiliser avec des cartes bancaires et de crédit non-norvégiennes et on passe directement au ferry. Un agent photographie la plaque d’immatriculation et quelques minutes après, le montant du transfert est débité et une facture est téléchargeable. Les agents sont toujours souriants quand ils voient que l’on est enregistré au système et qu’ils ne doivent pas encaisser directement.

Sur la plupart des ferrys il n’est plus possible de payer en espèces. Les méthodes autorisées sont FerryPay, cartes bancaires ou de crédit sans contact seulement et AutoPass, c’est le système de péage autoroutier pour lequel on peut s’enregistrer. Les affiches disent que FerryPay.no est moins cher que les deux autres, mais nous n’avons pas pu vérifier.

En bas un exemple du procédé à Flesnes (Île Hinnøya parmi Vesterålen).

Enregistrement de la plaque d’immatriculation pour FerryPay.no. Photo © André M. Winter

Horn à Andalsvågen

Nous en sommes donc à notre deuxième ferry sur Kystriksveien de Horn à Andalsvågen. Le passage de Holm à Vennesund se trouve sur cette page: Vers le nord par Åfjord, Namsos, Vennesund et Sømna.

Nous payons le prix standard de NOK109 pour un véhicule jusqu’à six mètres de long.

Horn ferjekai. Photo © André M. Winter

Sur le ferry ouvert en direction d’Andalsvågen. Photo © Nicolas Medwedeff

La traversée dure près de 20 minutes. Un soleil plus franc est revenu et la vue sur la côte avec sa multitude d’îles est meilleure qu’en début de journée. Le ferry est petit, pas tout récent, à moteur diesel et le pont des véhicules est à ciel ouvert. On ne passe qu’un fjord et la mer ouverte est assez loin.

Sur le ferry ouvert en direction d’Andalsvågen. Photo © André M. Winter

Sur le ferry dans le Velfjord. Photo © André M. Winter

Le débarquement du ferry est encore plus rapide que l’embarquement. Les norvégiens semblent même pressé dans ces cas là.

Débarquement du ferry à Andalsvågen. Photo © Nicolas Medwedeff

Route rectiligne d’Andalsvågen vers Forvik. Photo © André M. Winter

Forvik

Le passage routier de Andalsvågen à Forvik est le plus court de tout le Kystriksveien avec seulement 17 kilomètres. Autre curiosité: bien que l’on soit sur la terre ferme, il n’y a pas de bifucatation notoire hormis des pistes qui partent dans les champs. Aucune vallée latérale n’est accessible sur ce bout de terre appelé Vevelstad et coupé du reste de la Norvège par une chaîne de montagne haute de 800 mètres. Les habitations ici ne sont donc accessibles que par les ferrys. On ne peut donc pas s’échapper. Il serait logique que les ferrys soient accordés entre l’arrivée à Andalsvågen et le départ 20 minutes après à Forvik. Mais pas du tout. Les locaux n’en connaissent pas la raison. D’après l’horaire, on a plus d’une heure d’attente. Il fait beau au moins, il y a du soleil et pas de vent.

Il n’y a pas grand monde quand nous arrivons. Il faut toujours commencer à remplir les files en commençant par la file 1. C’est celle par laquelle l’embarquement commence. C’est important quand il y a plus de véhicules qui attendent comme ce sera le cas ici plus tard. Excepté ce cette règle semblent être les bus de ligne et les camions laitiers de la compagne Tine.

Files d’attente à l’embarcadère de Forvik. Photo © André M. Winter

Cet embarcadère est un ancien poste marchand. Un port de pêche se trouve un pu plus loin. Nous y passons des longues heures à attendre car le nouveau ferry électrique est en panne! Nous le retrouvons sur un site qui permet de suivre les navires en ligne et au lieu de venir de Tjøtta à Forvik, il se dirige vers le nord et Mo i Rana. Mis à part un horaire, une salle d’attente et des toilettes chauffées, il n’y a rien d’autre à cet embarcadère. Personne pour nous informer, pas d’affichage électronique. Même un ferry qui passe pour desservir des îles ne sait rien du grand ferry de Forvik à Tjøtta. Un norvégien appelle la compagnie et on lui confirme la panne. On lui dit simplement qu’il faut attendre le ferry suivant. Il semble qu’il fera aussi des arrêts à Stokkasjøen, à Tro et à Mindland. Nous savons donc que nous avons encore plus de deux heures à attendre. Plein de temps pour explorer l’embarcadère et le port.

Quai du ferry de Forvik et les montagnes de Alsta au fond. Photo © André M. Winter

Anciens hangars marchands de Forvik et les montagnes de Alsta. Photo © André M. Winter

Bateaux de pêche dans le port de Nordvikja. Photo © André M. Winter

Voilà la direction dans laquelle nous devrions partir. Il reste près de deux heures d’attente cependant.

Vue dans le Mindværfjord. Photo © André M. Winter

Bateaux de pêche dans le port de Nordvikja. Photo © André M. Winter

Chariot de mise à l’eau dans le port de Nordvikja. Photo © André M. Winter

Après quatre heures d’attente, arrive enfin un ferry. Il est beaucoup trop petit pour tous les véhicules qui attendent. Nous sommes heureux d’être sur la file 1, mais nous sommes quand même inquiet. Le gros camion laitier avec remorque a sûrement priorité sur nous. Puis, nous savons que c’est un ferry qui dessert d’autres petits embarcadères en cours de route, ceux-là devront aussi partir en priorité car l’agent demande ceci avant tout embarquement de véhicule. On est finalement quand même de la partie et ce très vite, le camion laitier doit attendre.

Arrivée du ferry Alsten à Forvik. Photo © Nicolas Medwedeff

Nous utilisons FerryPay.no pour payer les passages, on ne reçoit les factures que quelques minutes plus tard sur le portable. L’opérateur public Nordland Fylkeskommune est très correct car ils nous chargent rien pour le long trajet. Le prix devrait tourner normalement autour de NOK200 pour un véhicule jusqu’à six mètres de long.

Les véhicules pour les arrêts intermédiaires doivent aborder le ferry en sens inverse pour pouvoir débarquer plus aisément et plus facilement. Bien que ce doivent être des locaux faisant cela plusieurs fois, tous ne savent pas rouler en marche arrière.

Vu le retard pris, on place aussi plus de véhicules que prévu sur le ferry.

Notre Trafic sur le ferry Alsten entre Forvik et Tjøtta. Photo © André M. Winter

Nous appareillons enfin quelque part. Même la direction est bonne. Nous ne savons pas qu’il y a encore trois autres arrêts avant d’arriver à destination.

Le ferry tourne sur place.

Le ferry Alsten part de Forvik. Photo © Nicolas Medwedeff

Le ferry Alsten part de Forvik. Photo © Nicolas Medwedeff

Devant nous un fjord libre!

Mindværfjord. Photo © Nicolas Medwedeff

La vue retour. On voit la haute chaine de montagnes qui limite la route à la bande plus plate entre Andalsvågen et Forvik.

Vue retour vers Forvik à partir du ferry. Photo © Nicolas Medwedeff

Nous arrivons à notre première escale, Stokka. C’est aussi une route dans issue tout en étant sur la terre ferme. Le ferry fait certes plus de route qu’en ligne directe, mais les arrêts sont vraiment très courts car il n’y a à chaque fois que peu de véhicules (et quelques piétons) qui embarquent ou débarquent. Finalement c’est un bal agréable à regarder d’en haut. On est le plus souvent dehors sur le pont ouvert car il fait encore bien beau et chaud. Parfois la vue est uniquement possible de la cabine vitrée.

Et nous voilà repartis pour quelques instants.

Un ferry passe devant Mindlandet. Photo © Nicolas Medwedeff

Un deuxième arrêt rapide à l’embarcadère de Trolandet. C’est la partie sud de l’île Rødøya.

Nous partons encore pour quelques minutes de trajet, c’est la section la plus maritime du trajet.

Rødøyfjellet sur Trolandet. Photo © André M. Winter

Au fond toujours les montagnes impressionnantes d’Alsta.

Les îles au nord de Mindlandet et les montagnes de. Photo © André M. Winter

On passe parmi des îles plates avec quelques cabanes desssus.

Ile Pålholmen au nord de Mindlandet. Photo © Nicolas Medwedeff

Un dernier arrêt sur la pointe nord de l’île de Mindlandet.

Le ferry Alsten approche Mindtangen sur Mindlandet. Photo © Nicolas Medwedeff

Le ferry Alsten arrive à Tjøtta. Photo © André M. Winter

Nous avons notre port final en vue Tjøtta. Nous avons aussi eu beaucoup de temps pour discuter de la suite du chemin à prendre. Le plus grand problème est que l’on ne peut pas sortir facilement de Kystriksveien. Il est trop tard pour filer jusqu’à Liervika-Hemmes et Mo i Rana plus loin. Il ne nous reste plus assez de temps pour faire tous les passages et détours jusqu’à Bodø même en imaginant traverser de là directement aux Îles Lofoten.

On prend donc la décision de quitter la côte au plus vite, même si cela nous fait aussi faire des détours, même si cela nous fait arriver tard à un emplacement peu charmant pour passer la nuit. Nous devons aller chercher Alexandra dans quelques jours près de Narvik et nous voulons encore monter plus loin pour voir des aurores boréales. C’est donc un compromis. Mais André redescendra en partie le long du Kystriksveien Fv17 un peu plus de deux semaines plus tard. Ces trajets seront mis en lien ici dès qu’ils seront en ligne.

Il nous reste encore un bon bout de route jusqu’au tunnel Toventunnellen récent et jusqu’à l’emplacement à Gautvikneset.

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