Retour par le Alpes et la Plaine du Pô

Dernièrement encore dans le Verdon, nous commençons le 2 juillet 2022 le retour de Carcès au Tyrol. On fait ça comme l’aller en trois étapes. La première est près de l’Asse de Blieux où André avait déjà passé plusieurs nuits fin juin pour arpenter le Verdon. On prend notre temps.

Vallon du Fournel

Parce que la mère d’André aime bien le Vallon du Fournel, nous y repassons aussi pour ce retour. On y arrive le 3 juillet 2022 dans l’après-midi. Depuis la dernière fois il y a plus de trois semaines, il a assez plu et les déjections des chèvres et de vaches ont disparus. On peut donc monter sur le terrain haut. Il reste certes des petites mouches, mais elles tournent plus autour de la voiture qu’autour de nous. Le feu dissipe les derniers insectes volants dans la soirée.

Le Fournel. Photo © André M. Winter

Les mélèzes du Vallon du Fournel. Photo © André M. Winter

Nous partons le 4 juillet 2002 un peu plus tôt que d’habitude. On est en route à 9h30.

Val de Suse

À partir de Briançon, il n’y a pas beaucoup de routes vers le nord-est, nous repassons donc par le Col de Montgenèvre. Contrairement à l’aller, nous ne prenons pas l’autoroute ici, nous restons sur la route nationale SS24. Elle est beaucoup plus variée que l’autoroute et ne passe quand même pas dans tous les villages. On avance finalement assez vite.

Cette vallée est un passage historique entre l’Italie et la France ou la Savoie et la France. Des forts sont installés un peu partout, mais ils n’on jamais servis au combat. C’étaient avant tout des signes de force dissuasives.

La route nous fait passer directement au Fort d’Exilles, dont la forme actuelle remonte au 19e siècle. Cependant, on trouvait ici déjà des défenses lombardes. Lorsque le Haut Val de Suse faisait partie du Royaume de France, l’Homme au Masque de Fer a été emprisonné quelques années dans ce fort.

Le Fort d’Exilles. Photo © André M. Winter

La Plaine du Pô

Avec le temps et dans le but d’économiser un peu d’argent en évitant les péages, André tente la traversée de la Plaine du Pô sur des routes nationales. Cela marche assez bien jusqu’à la sortie du Val di Susa, mais longer Turin par le nord sans prendre la rocade autoroutière est désastreux. Aucun système GPS, ni Google Maps, ni OSMAnd aident sérieusement. Ils tentent de rester près de l’autoroute sans chercher les grandes variantes possibles. Il faut ajouter à cela les travaux estivaux qui occasionnent des déviations, des bouchons italiens classiques, l’incapacité de la mère d’André à s’orienter et le fait qu’uniquement André conduise. Le conducteur est passable énervé, il est vraiment discutable si c’est une économie. Dans un milieu pareil, il faudrait concrètement planifier la route à l’avance et forcer les GPS par des points intermédiaires à contourner les points potentiellement difficiles comme Turin. On avance ainsi quand même jusqu’au sud de Milan.

Au bord de la rivière Tessin à Besate

Ne connaissant pas du tout la région et cherchant un endroit tranquille pour passer la nuit, nous nous fions à park4night pour un emplacement à la hauteur de Milan. Un parking de randonnée en cul de sac au bord d’une rivière et vraiment loin d’une ville proche est en principe toujours une bonne idée. Nous serons quand même surpris de ne pas être le seul camion aménagé sur ce parking. On est certes les premier à arriver vers 16h30, mais des suédois et des françaises sont aussi là. Des hommes maghrébins viennent en soirée fumer la chicha et boire quelques bières, mais ils restent tranquilles et partent assez vite, peut-être aussi à cause des moustiques, le seul vrai fléau du site.

Notre Trafic sur le Parking du Parco Ticino à Zerbo. Photo © André M. Winter

On peut marcher en dix minutes vers les rives du Tessin qui sont ici assez sauvages. On y trouve des barques de pêcheurs, des bancs de pique-nique, une multitude d’oiseaux et encore plus de moustiques. Ils sont tout petits, mais aussi très lents. En marchant normalement, on ne craint rien. Mais il est impossible de s’arrêter. Faire pipi dans les bois se transforme en calvaire. On va le soir et le matin au bord de la rivière.

Le Tessin à Zerbo. Photo © André M. Winter

Le soir est très couvert, l’air est lourd, cela favorise sans doute les moustiques. Au début le peu de vent les chasse assez bien, mais ce vent cesse vite et il est inexistant dans les bois. On se fait donc un peu piquer, mais cela ne crée pas des grosses taches.

Le lendemain, le 5 juillet 2022, est plus ensoleillé. Cela nous fait aussi partir un peu plus tôt parce que le camion est garé au soleil matinal. C’est le prix pour avoir un emplacement plat (On a bougé le camion pour dormir par rapport à la photo plus haut).

Lever de soleil à 6 heures.

Lever de soleil au Parking du Parco Ticino à Zerbo. Photo © André M. Winter

Barques sur le Tessin à Zerbo. Photo © André M. Winter

Le Tessin à Zerbo. Photo © André M. Winter

Ibis sacrés dans le Tessin. Photo © André M. Winter

La Plaine du Pô, ce sont aussi les rizières qui font de l’Italie le premier producteur de riz et qui ont aussi coulé la production rizière de Camargue. Très dévoreuse en eau, cette production est majoritairement responsable de l’asséchement du Pô et des irrigations des champs en aval de Milan. Mais ces champs verts sont beaux à voir. Cela ne pourra pas perdurer, il y a des régions bien plus adaptés au riz.

Rizières de Besate. Photo © André M. Winter

Rizières de Besate. Photo © André M. Winter

Vue plongeante sur Altfinstermünz. Photo © André M. Winter

Comme à l’aller, nous passons par le Lac de Côme et les Grisons pour rentrer au Tyrol.

On persiste à prendre les routes sans péages. Le contournement de Milan par le nord-ouest est assez sportif, mais cette fois-ci, nous prévoyons large et nous évitons assez bien les axes difficiles. On tourne quand même parfois au mauvais endroit et cela nous fait faire des détours inutiles. Nous prenons aussi la voie rapide à l’est du Lac de Côme, elle passe principalement dans des tunnels, mais on avance ainsi bien plus vite que sur la belle côte ouest.

Nous ne nous arrêtons pas dans les Grisons, même pas pour acheter des produits suisses. On fait une pause juste avant la frontière avec l’Autriche, avec la vue directe sur le poste de péage et de frontière historique: Finstermünz.

On termine ainsi ce voyage atypique de plus de quatre semaines.

– FIN –

 

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