Les larges boulevards et les grandes places du quartier de Baixa ne sont pas représentatives de Lisbonne, mais cela forme une entrée grandiose dans la ville. On gravit à partir d’ici les deux collines majeures du cœur de la ville. Cette partie de Lisbonne n’a pas toujours été le quartier luxurieux: le tremblement de terre du 11 novembre 1755, suivi d’un raz-de-marée, a complètement détruit cette partie de la ville. On décide une reconstruction sur un plan urbain rectangulaire. Le 18e siècle nous livre des immeubles en style néoclassique. « Baixa » signifie simplement « en bas ».

Mot Lisboa formé de débris de poubelles. Photo © André M. Winter
Nous montrons ici les sites de Baixa indépendamment de nos tous en ville durant trois jours. On arrive la première fois de Cacilhas à Cais do Sodré pour longer les quais et arriver sur la grande Praça do Comércio qui forme l’ouverture de Baixa sur le Tage et l’océan. Le ciel est couvert aux heures de midi, mais cela ira en s’éclaircissant jusqu’au soir.
Cais do Sodré
Nous débarquons un peu l’ouest du centre, à Cais do Sodré. Près des quais se trouvent des grands immeubles qui abritent en partie encore la marine nationale du Portugal. Près de l’eau se trouvent des docks qui étaient en fonction jusqu’au grand tremblement de terre de 1755. Le bassin de droite est encore rempli d’eau.

Doca seca do Arsenal de Marinha. Photo © André M. Winter

Caldeirinha do Arsenal da Marinha. Photo © André M. Winter
Praça do Comércio
Immense, carrée et ouverte d’un côté sur le fleuve Tage, la Place du commerce est le lieu de rencontre de la ville. On y voit du monde en toute heure, pourtant elle n’abonde pas de cafés. C’est plutôt un lieu de rendez-vous pour partir ensuite ailleurs.

Praça do Comércio. Photo © André M. Winter

Estátua de Dom José I. Photo © Alex Medwedeff
Joseph Ier de Portugal, dit le Réformateur, est roi du Portugal de 1750 à 1777. Il modernise son pays économiquement et artistiquement avec l’aide de son Premier ministre Sébastien José de Carvalho et Melo.
L’Arc de triomphe de la rue Augusta date de 1875.

Arco da Rua Augusta. Photo © André M. Winter
Nous revoyons la place le même jour le soir. La météo s’est nettement améliorée.

Face arrière de l’Arco da Rua Augusta. Photo © André M. Winter

Rame 572 de la ligne 25 sur la Place du Commerce. Photo © Alex Medwedeff

Praça do Comércio sous le soleil du soir. Photo © André M. Winter
Le partie basse de Baixa à l’arrière de la Praça do Comércio
L’église Nossa Senhora da Conceição Velha nous donne un premier aperçu du style manuélin dont abonne particulièrement le portail. Elle a été reconstruite après le tremblement de 1755.
Dans le tympan sculpté figure Notre Dame de la Miséricorde avec son manteau recouvrant plusieurs personnalités portugaises du début du 16e siècle.

Igreja da Nossa Senhora da Conceição Velha. Photo © André M. Winter

Portail manuélin de l’église Nossa Senhora da Conceição Velha. Photo © André M. Winter

Fenêtre entourée de carrelage coloré. Photo © Alex Medwedeff
La Casa dos Bicos (la maison des pointes) ou Maison de Brás de Albuquerque est un palais urbain de la place Campo das Cebolas construit en 1523. Sa façade est recouverte de pierres de taille en forme de pointe de diamant. Ses pointes sont un exemple unique de l’architecture civile d’habitation de la ville de Lisbonne du 16e siècle. La singularité de cette maison est qu’elle est un pastiche de deux styles architecturaux. La façade et ses pointes rappelle l’influence tardive mais majeure de la Renaissance italienne. D’ailleurs, le propriétaire de cette maison l’a faite ériger après son voyage en Italie. Elle s’inspire largement du Palazzo dei Diamanti à Ferrare ou du Palazzo de Bevilacqua à Bologne. En revanche la répartition irrégulière des ouvertures en forme d’ogive de style gothique tardif (style manuélin) et toutes les dimensions, confère à cette maison un certain charme médiéval renforcé par disposition asymétrique des arcs des fenêtres des étages supérieurs.

Casa dos Bicos. Photo © André M. Winter
La Conserveira de Lisboa
Non loin de la Praça do Comércio, derrière son coin arrière droit (nord-est), nous visons une première adresse culinaire. Il s’agit d’une conserverie de sardines, d’anchois et d’autres produits marins. Il y en reste plusieurs au Portugal et elles se valent toutes, mais c’est un peu comme avec les bières, on les essaie toutes et parfois ce n’est que pour se réjouir des étiquettes du siècle passé.

Panneau de faïences de la Conserveira de Lisboa. Photo © André M. Winter

Devanture du magasin de la Conserveira de Lisboa. Photo © Alex Medwedeff

Boîtes de sardines derrière le comptoir de la Conserveira de Lisboa. Photo © André M. Winter

Boîtes de conserves de poissons dans le magasin de la Conserveira de Lisboa. Photo © André M. Winter
Le centre de Lisbonne vu de l’Elevador Santa Justa
Comme précisé dans nos conseils pour la ville, il vaut mieux monter à pied les marches autour de l’ascenseur Santa Justa et le prendre en descente, cela évite une grande partie de la queue qui se forme uniquement en bas. La terrasse au-dessus de l’ascenseur offre une très bonne vue panoramique et plongeante. On voit en détail les grandes maisons de Baixa et leur lucarnes de mansardes de domestiques.

Passage piéton de la Rua Áurea devant l’Elevador Santa Justa. Photo © André M. Winter

Lucarnes, mansarde et balcons d’une maison de ville. Photo © André M. Winter

Mansarde d’une vielle maison dans la Rua Augusta. Photo © André M. Winter

Mansarde avec linge étendu. Photo © André M. Winter
D’autres touristes se laissent conduire.

Bus touristique décapotable dans Lisbonne. Photo © André M. Winter
La terrasse permet aussi la vue sur le Tage et sa navigation maritime.

Face arrière de l’Arco da Rua Augusta. Photo © André M. Winter
Le navire en bas est construit en 1992, il peut transporter plus de 1800 personnes.

Navire de croisière Zenith de Pullmantur. Photo © André M. Winter
Le navire en bas transporte du pétrole brut. Construit en 2011, il apparaît ici en piteux état.

Navire pétolier Rio Arauca ancré sur le Tage. Photo © André M. Winter
Comme l’ascenseur Santa Justa se trouve au pied de la colline de Chiado à l’ouest, on voit aussi bien vers le Quartier de l’Alfama sur la colline à l’est.

Toits de Lisbonne et la cathédrale. Photo © Alex Medwedeff
Au nord de Baixa se trouve l’autre grande place de rencontre: la Praça Dom Pedro IV, étendue par la Praça da Figueira plus loin à droite sur la photo où s’arrêtent la plupart des trams du centre-ville. La Praça Dom Pedro IV est pavée de vagues qui ondulent en noir et blanc.

Praça Dom Pedro IV. Photo © Alex Medwedeff

Fontaine de la Praça Dom Pedro IV. Photo © André M. Winter
De nouveau en bas dans le Quartier de Baixa

Pavé blanc et noir en vagues de la Praça D. Pedro IV. Photo © André M. Winter

Vue sur la Place Dom Pedro IV. Photo © André M. Winter
La gare du Rossio nous surprend par un mélange de styles mauresques et manuélins. Elle a été achevée en 1890.

Estação de Caminhos de Ferro do Rossio. Photo © André M. Winter

Façade manuéline de la gare du Rossio. Photo © André M. Winter

Entrée de la gare du Rossio avec un des arcs outrepassés. Photo © Alex Medwedeff

Maison avec faïences polychromes. Photo © Alex Medwedeff

Ginjinha Sem Rival. Photo © André M. Winter
Voici un magasin qui vend uniquement de la liqueur de cerises très sucrée. On peut y acheter des bouteilles de toutes sortes, mais on y vend la liqueur aussi a verre et quand on achète une bouteille, il faut goûter. Le résultat: le sol de l’échoppe et de la rue devant colle méchamment. Il s’agit de la même liqueur servie dans des formes en chocolat et vendue chèrement par exemple à Óbidos.
Les slogans vendeurs se trouvent sur l’enseigne et les étiquettes: « sem rival » signifie « sans rival » et la raison, juridiquement valable, est donnée plus bas: « Esta casa nunca concorreu a nenhuma exposiçao national nem estrangeira. »

Sachet de la Ginjinha Sem Rival. Photo © André M. Winter
Le palais de la gourmandise Confeitaria Nacional
Une autre institution culinaire dans le Quartier de Baixa est la Confeitaria Nacional. Nous voulons nous y attabler avec un bon café, mais les gens font la queue pour des places tout autant que pour les pâtisseries à emporter. Nous optons finalement pour la deuxième option et un gâteau aux amandes de taille respectable. La couverture est aux amandes et au caramel, c’est lourd et franchement nourrissant. On en mangera un premier morceau dans le Quartier de l’Alfama et le reste du gâteau nous accompagnera encore plusieurs jours.

Façade de la Confeitaria Nacional. Photo © André M. Winter

Enseigne de la Confeitaria Nacional. Photo © Alex Medwedeff

Vitrine de la Confeitaria Nacional avec pâtisseries portugaises. Photo © Alex Medwedeff

Dans le local de la Confeitaria Nacional. Photo © André M. Winter

Gâteau aux amandes. Photo © Alex Medwedeff

Travaux à l’enseigne lumineuse de la Confeitaria Nacional. Photo © André M. Winter
La Praça da Figueira est pour nous le point de départ pour monter en tram vers le quartier de l’Alfama.
On trouve aussi des façades en dans le style de l’Art Nouveau dans le quartier de Baixa.

Azulejos du Restaurante «Leitaria a Camponeza ». Photo © André M. Winter
En bas à gauche l’un des premiers cinémas de Lisbonne de 1907. Aujourd’hui c’est un établissement de peepshows.
À droite: nous avons tous les deux fait des études de géographie et comme par hasard nous passons au pied de la Sociedade de Geografia de Lisboa. On y trouve un musée qui montre quelques globes et des somptueuses salles, mais nous passons trop tard dans la journée pour une visite.

Façade Art Nouveau avec azulejos polychromes de l’Animatógrafo do Rossio. Photo © André M. Winter

Globe sur la porte de la Sociedade de Geografia de Lisboa. Photo © André M. Winter
Nous rentrons vers le Cais do Sodré pour reprendre le ferry par-dessus le Tage. Nous passons près de ce magasin au type colonial.

Vente sans emballage à la Mercearia Perola do Arsenal. Photo © André M. Winter

Colline du château de Lisbonne vue du Tage. Photo © Alex Medwedeff
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