La capitale historique de Corse n’est qu’un village agrandi essentiellement par les étudiants des universités installés au pied de la vieille ville. Nous arrivons en train de Tattone vers 09h40 et nous montons directement vers le centre. En sortant de la gare, on traverse d’abord avec de la peine le rond-point, puis on remonte entre le torrent Tavignano et la piscine municipale vers une passerelle permettant de traverser le cours d’eau. Nous visitions la ville le 7 septembre 2021.
Passerelle piétonnière sous la vieille ville de Corte. Photo © André M. Winter
On voit bien sur la photo qu’une montée incontournable suit juste après la passerelle. On arrive d’abord sur un grand parking anonyme et de l’autre côté monte un escalier. On débouche finalement sur la Place Paoli avec la statue de l’héros déchu de l’indépendance de l’île. Nous sommes maintenant 35 mètres plus haut que la gare.
Statue de Pascal Paoli. Photo © Alex Medwedeff
Est-ce qu’une ville peut se nommer touristique dès qu’un « petit train » y circule? Ces engins qui sont toujours pareils défigurent tout centre historique. Devant un tracteur caché sous une apparence de locomotive à vapeur de l’ouest américain, suivi de plusieurs wagonnets ouverts où l’on trouve majoritairement des retraités et des parents avec des jeunes enfants. Nous ne voulons pas dire que ce service est superflu, surtout dans les villes avec beaucoup de dénivelé. Mais ne peut-on pas leur donner une apparence locale et surtout ne peut-on pas les mouvoir de manière purement électrique?
Le petit train à Corte. Photo © André M. Winter
Vieilles maisons à Corte. Photo © Alex Medwedeff
Vieilles maisons à Corte. Photo © Alex Medwedeff
Les photos de maisons anciennes et/ou délabrés du centre de Corte sont prises au hasard des ruelles. Ce type d’habitat est très italien en somme.
Vieilles maisons à Corte. Photo © Alex Medwedeff
L’Église de l’Annonciation est extérieurement dans le même état que les maisons autour et l’intérieur bien que baroque est très sombre et peu accueillant. Cette impression lugubre ne s’arrange pas avec la statue couché du gisant de Saint Théophile (1676-1740) dans une sorte de terrarium.
Gisant de Saint Théophile dans l’église de l’Annonciation. Photo © André M. Winter
On passe de la ville aux ruelles sombres au Belvédère de Corte. Il offre un bon panorama sur la citadelle, la vieille ville en contre-bas, les montagnes à l’ouest et un terrain un peu moins accidenté à l’est.
Citadelle de Corte. Photo © Alex Medwedeff
Citadelle de Corte et la ville plus bas. Photo © Alex Medwedeff
Le nationalisme corse est présent dans toutes les rues.
Drapeau dit de la nation corse. Photo © André M. Winter
Nous redescendons dans la ville à la recherche de produits locaux. Nous courrons longtemps les rues et trouvons finalement une sorte de cave à vin d’autres produits dans au Cours Paoli. Fatigués des montées et descentes, nous cherchons à nous attabler à une terrasse de café, mais tous les bars et cafés sont pris d’assaut par des étudiants et des écoliers sortant des cours alors qu’on n’a même pas 11 heures. Les cours viennent de reprendre après les vacances d’été et apparemment leurs horaires ne sont pas encore trop chargés.
Nous trouvons finalement une table de libre à la Brasserie Café de France sur la Place du Duc de Padoue, avec vue sur la statue de ce duc. Ce personnage est né à Corte sous le nom de Jean-Thomas Arrighi et il est cousin germain du dictateur Napoléon. Comme despote qui se respecte, il place sa famille à tous les postes à pourvoir.
Aux portes du Café de France sont collés des avis du préfet de Corse menaçant le gérant de fermeture administrative s’il ne respecte pas les consignes Covid-19. Il veut ainsi rappeler que l’ouverture du café dépend des clients. Est-ce pour ça que nous avons trouvé de la place ici?
Ecoliers déjeunant dans la rue. Photo © André M. Winter
Ne voulant pas visiter des musées par ce beau temps, nous avons fini la visite de la petite ville après deux heures. Le train retour tarde et nous passons le temps à l’ombre au bord du Tavignano avec quelques étudiants qui cherchent aussi un peu de quiétude ici.
Pause sur le Tavignano. Photo © André M. Winter
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